LA MEMOIRE A LONG TERME:

1) La mémoire épisodique:

La mémoire épisodique : permet à un sujet de se souvenir et de prendre conscience des événements qu’il a personnellement vécus dans un contexte spatial et temporel particulier. Elle permet de prendre conscience qu’on a vécu un événement dans un contexte particulier (mémoire tournée vers le passé ; associée à un état de conscience « autonoétique »).

2)La mémoire sémantique ou de connaissance générale sur le monde :

La mémoire sémantique ou de connaissance générale sur le monde : rend possible l’acquisition et la rétention de connaissances générales sur le monde. Elle fournit au sujet le matériau nécessaire pour effectuer des opérations cognitives sur des aspects du monde qui ne peuvent pas être appréhendés par la perception immédiate (tournée vers le présent, associée à un état de conscience « noétique »).

3)La mémoire procédurale:

La mémoire procédurale est impliquée dans l’apprentissage d’habiletés perceptivo-motrices et cognitives et dans le conditionnement. Il s’agit d’un système dont les opérations s’expriment essentiellement sous la forme d’actions.

4)La mémoire déclarative:

La mémoire déclarative recouvre les connaissances verbalisables spécifiques ou générales que nous avons des situations et des faits. Ces connaissances combinent plusieurs unités et sources de connaissances, et possèdent la propriété d'être accessibles à la conscience à travers des représentations élaborées de type verbal ou imagé. Il s'agit donc ici de la mémoire du "savoir".
 
 

L’encodage:

- processus par lequel les caractéristiques d’un stimulus ou d’un événement sont traitées et converties en une trace mnésique.
- plus l’information est traitée de manière profonde (sémantique), plus la trace mnésique sera forte et durable.
Dans le modèle d'Atkinson et Shiffrin (1968), le processus qui permet le passage de l'information de la MCT à la MLT est la répétition mentale.

Le stockage:

Pour être stockée de manière à la fois économique et efficace en vue d'une récupération, l'information en MLT doit être organisée. Les structures mentales au sein desquelles les informations sont associées forment ce qu'on a appelé des représentations.
De plus, pour que l'information à stocker puisse trouver une place en mémoire, il est nécessaire qu'elle partage certaines propriétés avec des informations déjà implantées. D'un autre côté, pour qu'elle ne se confonde pas complètement avec l'information stockée, elle doit présenter d'autres propriétés bien distinctes. Ces propriétés sont fournies, en particulier, par le contexte dans lequel l'information a été encodée.

Les opérations de récupération de l’information en mémoire :

- doivent permettre d’une part d’avoir accès à la trace mnésique correcte, et d’autre part de dériver des informations utiles à partir de celle-ci (une trace mnésique pouvant elle-même servir d’indice pour poursuivre la recherche de l’information-cible).
- le principe de "spécificité d’encodage" (Tulving, 1983) : l’efficacité d’un indice de récupération serait liée au fait que l’information contenue dans cet indice a été encodée et que, dès lors, elle fait partie intégrante de la trace mnésique.
- les processus de récupération en mémoire épisodique peuvent en partie s’appuyer sur les connaissances sémantiques (ou schématiques) que possède un sujet à propos d’un événement ou d’une personne.

L'oubli:

L'oubli ne correspond pas à l'effacement complet d'une trace mnésique, mais plutôt à sa détérioration en raison d'interférences provoquées par l'encodage antérieur ou postérieur d'autres informations et/ou d'une usure naturelle de la force de la trace. Dans les deux cas, le résultat est que l'information semble perdue.
On distingue deux types d'interférences: l'interférence proactive et l'interférence rétroactive. La première désigne l'effet perturbateur de connaissances déjà implantées en mémoire sur le rappel de connaissances dont la mémorisation est ultérieure. Par exemple, prendre une route, par habitude, qui mène à une ancienne résidence alors qu'on n'y habite plus. La seconde désigne l'effet perturbateur d'une connaissance nouvellement acquise sur une connaissance ancienne. Par exemple, chercher le bouton pour allumer une vieille télévision à l'endroit où ce bouton se trouve sur notre nouvelle télévision.
Selon le principe de "spécificité de l'encodage", l'oubli peut être vu comme le résultat de l'absence des indices nécessaires à la récupération de l'information.
 
 
 
 
 
LES TROUBLES DE LA MEMOIRE
LES TROIS MEMOIRES