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La prévention, à ne pas confondre avec l’information, s’emploie à réduire les causes même de la toxicomanie et au minimum à sensibiliser et à faire réfléchir. C’est aider les gens à admettre que, face à des situations très difficiles, il y a d’autres formes de réaction que la fuite. C’est aussi dire que fuir en prenant un produit ne va rien régler. Au cœur même de la prévention, il y a la notion du droit à la fragilité, du droit aux défaillances psychologiques et affectives au même titre que physiques. La prévention passe par le fait de savoir poser des limites. En somme, la meilleure prévention des toxicomanies ne parle pas de drogue, mais des moyens de surmonter les problèmes relationnels de la vie de tous les jours. La prévention passe par le fait de savoir développer d’autres modes de réaction que la fuite face aux difficultés de la vie. Une bonne prévention contre les toxicomanies passe par des actions locales de solidarité par une action ciblée de sensibilisation sur des catégories professionnelles et par une action médiatique (télévision, journaux…) sur le grand public. La prévention, c’est oser être le plus authentique possible : favoriser le dialogue avec les enfants, exprimer amour et confiance, accepter les défaillances, savoir poser des limites, respecter suffisamment son enfant pour l’aider à grandir. Une bonne prévention en milieu scolaire commence par une réflexion menée avec le personnel enseignant. Elle passe ensuite par l’organisation de débats avec les élèves afin que ceux-ci puissent s’exprimer librement sur leurs préoccupations. Une simple présentation des produits
serait insuffisante voire même incitatrice.
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