LE
MOYEN AGE
Cette période définit l’adoption du christianisme
comme religion d’Etat dans l’Empire romain. C’est aussi l’arrivée
de Constantin et des empereurs chrétiens au pouvoir. Jusque là
plus ou moins tranquille dans l’Empire romain, le judaïsme, ainsi
que tous les autres cultes païens, sont victimes de l’intolérance
religieuse alliée à ce nouveau pouvoir politique.
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Une politique contre le judaïsme est ainsi attribuée
dès les débuts de la littérature chrétienne,
et se traduit par une grande agressivité envers ces derniers : incendies
de synagogues et toutes sortes de sévices leurs sont infligés.
Les Juifs sont assujettis à des législations exceptionnelles.
Dès cette époque, ils sont marqués par la rouelle
ou un chaperon grotesque. Tout tend à séparer le plus possible
les contacts entre les Juifs et le reste de la population, c’est pourquoi
ils seront dans l’obligation d’habiter dans des ghettos. |
Plus on avance dans l’Histoire, plus la situation se dégrade
: interdiction à la fonction publique, à l’armée,
pas le droit à de nouvelles synagogues, ni à la réparation
des anciennes. Ils sont traités comme des serfs. Ce n’est pas là
une guerre d’extermination, mais une guerre d’usure. Malgré tous
les obstacles qui se posent face à eux, des communautés florissantes
prospèrent à travers toute l’Europe et en Afrique du Nord.
Les Juifs occupent une grande place dans tous les domaines commerciaux
et bancaires. Ceci sera à la fois la cause de l’influence dont ils
jouissent pendant cette période, mais aussi des persécutions
qu’ils eurent à souffrir pendant cette époque.
Vers la fin du Moyen - Age, les Juifs sont violemment
menacés afin de parvenir à des conversions. Ils essayent
de résister autant que possible, mais beaucoup prennent la solution
de facilité, et se convertissent, d’autres se voient forcer de s’enfuir
en dehors des limites de l’Empire. Mais même cela devient de plus
en plus difficile.
EDIT D'EXPULSION
Le décret d'expulsion des juifs, promulgué à
Grenade le 31 mars 1492, met fin à deux millénaires de présence
juive en Espagne.
L'expulsion de juifs
Ce décret donne trois mois aux intéressés pour
vendre leurs biens et organiser leur départ : après le 30
juin, ceux qui resteront seront passibles de mort. Cette décision
surrprend les juifs; pourtant, les signes avant-coureurs n'ont pas manqué
: en 1412, une ordonnance de Valladolid prescrit aux juifs de se tenir
dans des quartiers clos de murs ; elle sera confrimée en 1480. En
1449, le premier statut de "pureté de Sang" est proclamé
à Tolède. Enfin, en 1482, l'Inquisition accroît sa
pression, car elle soupçonne les marranes de continuer à
pratiuqer secrètement leur religion
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INQUISITION
Pendant le Moyen - Age, beaucoup
d'édits d'expulsions sont décrétés : en 1290
en France, en 1394 en Angleterre. Ceci se perpétue ensuite pendant
toute la période tristement connue sous le nom d’Inquisition
en 1489 en Espagne. On observe donc un déplacement des Juifs vers
l’Est, en Hongrie ou en Pologne, ou encore vers le Sud de l’Italie. Rome
abrite une communauté juive ayant existé de l’Antiquité
aux Temps Modernes de manière continue. En effet, dans ce dernier
pays, les choses se passent mieux que dans la plupart des pays d’Europe.
Ceci aussi en Allemagne où ils bénéficient de protection,
de possibilités de refuge, tout en conservant un statut inférieur.
Les Papes, bien qu’étant à l’origine des mesures discriminatoires,
condamnent les bâtemes forcés et les accusations superstitieuses
portées contre les juifs. Les accusations viennent plutôt
du bas clergé. Cependant, des conversions forcées ont quand
même lieu, mais beaucoup de convertis conservent le sentiment
de leur identité juive et poursuivent en secret leurs croyances
et pratiques, religieuses, on les appelle les marranes.
Mais même les convertis et leurs descendants portent le stigmate
de l’origine juive et donc font l’objet de mesures discriminatoires et
d’enquêtes menées par les tribunaux de l’Inquisition. Ceux
qui sont soupçonnés d’être resté fidèles
à leur religion sont torturés dans le but d’obtenir des dénonciations
d’autres personnes dans le même cas. Les pêcheurs impénitents
sont brûlés vifs, d’autres subissent le garrot avant d’être
brûlé ou encore l’emprisonnement à vie. Ceci dure jusqu'en
1834. Jusqu’à nos jours, il reste des marranes en Espagne et au
Portugal. En 1791, en France, la constituante déclare abolie les
lois d’exception relatives aux Juifs.
En parallèle, la Réforme au XVIème
siècle apporte un espoir aux juifs, mais il sera de courte durée,
car la Contre-Réforme remet en vigueur l’ancienne législation
qui consiste entre autre à cantonner les Juifs dans des ghettos,
et cela jusque1870.
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POGROMS
A la fin du XIXème siècle, l’antisémitisme
change de forme. Jusque là basé sur des considérations
théologiques, il se réfère dorénavant à
une prétendue infériorité biologique qui place le
Juif comme élément étranger dans le corps social.
Ce nouvel antisémitisme tire sa force de l’évolution rapide
de la société européenne, dont l’émancipation
des Juifs est une menace ou semble menacer. On place le Juif comme bouc
émissaire. Malgré cela, les Juifs s’émancipent et
s’installent autant en Amérique, qu’en Afrique du Sud ou encore
en Russie.
A cette époque, la communauté juive la plus
importante se trouve en Russie, avec cinq millions de Juifs. Ces derniers
vivent d'artisanat et de ptites industries. Au début des années
1880, les Juifs se voient appliquer 650 "lois d'exeption" qui restreignent
leur liberté.
Six semaines après l’assassinat du Tsar réformateur,
Alexandre II, en 1881, une série de pogroms
éclatent : les juifs sont attaqués, violés, tués
et pillés.C'est en 1906, qu'à lieu le pogrom le plus sanglant.
En effet, suite au suicide d'une jeune fille chrétienne, dont
l'employeur juif est rendu responsable par la presse, la foule saccage,
brûle, viole, tue, profane, faisant 50 morts, 100 blessés
et plus de mille maison détruites.
Après ces pogroms et jusqu’en 1914 on voit une
énorme migration de l’Europe orientale, vers l’Amérique du
Nord ou les grandes villes en expansion, où ils espèrent
trouver une situation meilleure.
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Pour plus d'informations :
http://www.idhbb.org/fr-chrono.htm
http://www.sdv.fr/judaisme/perso/dreyfus/sites.htm
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L’AFFAIRE
DREYFUS
En 1899, le procès du capitaine Alfred DREYFUS
montre en réalité combien les juifs sont loin d’avoir acquis
le droit de cité, même dans un pays comme la France qui se
targue de ses principes humanitaires. En 1894, Alfred DREYFUS, officier
français de confession israélite est condamné à
tort pour espionnage au profit de l’Allemagne, ceci à cause
de son écriture, similaire à celle d’un bordereau trouvé
à l'Ambassade allemande. Ce document secret était destiné
à être envoyé à l'attaché militaire allemand
en poste à Paris, M. SCHWARZKOPPEN. Accusé, DREYFUS est déporté
à vie sur l’Ile du Diable,prison française destinée
aux grands criminels, située sur en Guyane.
L'affaire fut oubliée jusqu'en 1896, date à
laquelle, un nouveau commandant, le Commandant PICQUART, devint chef du
Service des Renseignements français. Fin mars de la même année,
celui-ci, intercepta une carte télégramme adressée
par l'attaché militaire allemand SCHWARZKOPPEN au commandant français
ESTERHAZI qui fut alors soumis à une étroite surveillance.
Peu après, le Commandant PICQUARD remarqua la similitude de l'écriture
du bordereau avec celle de ESTERHAZY. Suite à une enquête
personnelle il constata qu'il y eut erreur judiciaire.
Il faudra attendre jusqu'en 1898, époque à
laquelle Emile ZOLA fera paraître son célèbre article
: "J’accuse". Il y dénonce l'erreur judiciaire et la justice militaire
qui grâce à son titre étouffa différentes
tentatives de révision du procès. Cet article a donc comme
conséquences de relancer l’affaire ainsi que la révision
du procès.
A l’époque, l’armée avait une influence
considérable sur le peuple et par conséquent, elle ne pouvait
se permettre la moindre défaillance vis à vis d’autres pays.
Le gouvernement ne pouvait reconnaître l’innocence de
DREYFUS, car cela aurait pu sous-entendre une alliance officieuse franco-allemande,
et il va sans dire que le peuple n’aurait pas approuvé cela.
C’est donc pour cette raison que DREYFUS a été inculpé
à la place de SCHWARZKOPPEN qui, derrière ses fonctions
d’attaché militaire, dissimulait son rôle de chef d’espionnage
allemand en France. DREYFUS fut réhabilité en 1906, après
avoir découvert la falsification des papiers et documents utilisés
comme preuve.
Ce scandale politique et judiciaire divisa l’opinion française
en deux clans :
- le Bloc des gauches
- l’Action française
Malgré cela le gouvernement s'obstinait à
nier une quelconque "affaire DREYFUS" alors même que celle-ci avait
divisé profondemment le peuple français en dreyfusards,
intellectuels, socialistes, radicaux, républicains modérés
antimilitarites (réunis dans la Ligue des Droits de l'Homme), et
antidreyfusards,
la droite nationaliste, antisémite et cléricale (regroupés
dans la Ligue de la Patrie Française).
Cette affaire a montré à quel point les
valeurs humaines et morales étaient inférieures à
la politique. En effet, on ne s’est pas préoccupé de DREYFUS
en tant qu’homme, mais on l’a utilisé comme bouc émissaire,
afin de camoufler les faiblesses de l’armée. Dans ce procès
truffé d’injustice, DREYFUS porte le témoignage pour des
millions d’innocents persécutés. Cette affaire nous démontre
que l’assimilation d’un peuple à un autre, tout en restant différents,
est impossible. Théodore HERZL, fondateur du sionisme,
le comprit quelques années plus tard. Dans ce monde plein de défauts,
subsisteront toujours les malheurs qu’il faut attribuer à quelqu’un
qui tout au long de l’histoire fut trop souvent le peuple juif.
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LE
NATIONAL-SOCIALISME
Le national-socialisme
apparaît en 1920 comme mouvement antirévolutionnaire et antiparlementaire.
L’idée dominante du parti est l’antisémitisme. Le message
nationaliste d’Hitler, leader du parti dès 1921, est le suivant
: la race aryenne doit dominer le monde en s’assurant l’espace vital nécessaire,
au détriment des peuples inférieurs, comme les Juifs et les
Tziganes.
En août 1926, Adolph Hitler
réuni le premier congrès du parti national-socialiste (NSDAP
= Parti national-socialiste des travailleurs allemands). A ce moment le
parti regroupe déjà plus de 27000 adhérents.
En 1930, le NSDAP obtient 18% des voix lors des élections.
La politique d’Hitler envers les Juifs se durcit au fil
des années. Hitler devient chancelier du Reich
dès janvier 1933 et dès lors des mesures discriminatoires
contre les Juifs sont prises en Allemagne. Les fonctionnaires, pour la
plupart professeurs, hommes de loi ou médecins se voient interdire
la pratique de leur profession. Les Juifs sont peu à peu exclus
de la vie politique et de l’armée. Le nombre d’admission dans
les écoles et universités est limité.
Puis vient la séparation biologique entre Juifs
et aryens. En 1935, les lois de Nuremberg
sont promulguées au nom de la pureté de la race. Tout mariage
entre Juifs et Non-Juifs est interdit, les Juifs perdent leur citoyenneté.
La discrimination devient juridique, sociale et politique.
Dès l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en
1938, les choses se précipitent. Le régime se radicalise
et prône une émigration massive des Juifs hors du Reich. Parallèlement,
les persécutions deviennent plus brutales : arrestations, envois
dans les camps de concentration
(les camps de Dachau,
Buchenwald,
Mauthausen
et d’autres existent déjà), apposition du tampon J sur les
passeports juifs sous l’instigation de la Suisse, exclusions de lieux publics
comme les théâtres et salles de concert (plus
d'informations).
Le point culminant est atteint dans la nuit du 9 au 10
novembre 1938, appelée Nuit
de Cristal (Kristallnacht), à cause du nombre de verre et vitrines
brisés. Durant cette nuit, des synagogues sont incendiées,
des magasins détruits, des milliers de Juifs sont agressés
et envoyés dans les camps de concentration. Une amende d’un milliard
de
marks est exigée à la communauté juive pour avoir
provoqué la colère allemande ! |
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L’Allemagne poursuit son invasion à travers l’Europe.
De 1939 à 1941, les Juifs subissent des violences (exécutions,
incendies, pillages), mais aussi des rafles et des déportations.
Dès 1940, les premiers guettos sont crées. A Lodz plus de
150000 personnes sont ainsi «parquées» dans des conditions
abominables. D’autres guettos, a Cracovie, Lublin et Varsovie contiennent
plus de 500000 personnes.
Le 20 janvier 1942, La conférence de Wannsee,
qui réunit tous les services concernés, organise la mise
en application de la «solution finale », c’est à dire
l’extermination systématique des Juifs. Au mois de mai de la même
année, l’obligation de porter l’étoile
jaune dès l’âge de 6 ans entre en vigueur. |
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En avril 1943, les juifs se soulèvent dans le
ghetto
de Varsovie. le 19 avril , des unités SS pénètrent
dans le ghetto, pour rassembler les 60000 Juifs restants. Une résistance
peu nombreuse mais très décidée les accueille. N'ayant
rien à perdre, les Juifs se lancent sur les troupes SS. Chaque rue,
chaque maison et même les galeries des égouts sont défendues
pied à pied contre les blindés, l'artillerie et les lance-flammes.
Plutôt que de se livrer, nombreux sont ceux qui se laissent brûler
dans leurs maisons. Personne ne viendra en aide aux combattants du ghetto.
Les premières exterminations dans les chambres
à gaz commencent. A Auschwitz,
Belzec,
Chelmno,
Sobibor,
Treblinka,
Maïdanek,
des millions de Juifs sont exterminés. Leurs corps sont ensuite
brûlés dans des fours crématoires pour faire disparaître
les traces du crime. |
Lorsque les Alliés libèrent les camps de la
mort, près des deux tiers des juifs d’Europe (environ six millions
de personnes), ont péri dans la Shoah.
Pour en savoir plus :
http://www.historyplace.com/index.html
http://www.us-israel.org/jsource
http://www.ushmm.org/education/history.html
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