La poésie pachtoune  est sans doute ancienne, mais éphémère car elle est non écrite.
Ce n’est qu’au 15ième siècle que Khôchal Khân Khattaq, chef d’une tribu liée aux Grands Moghols de Delhi, va laisser des poèmes écrits.
De toute évidence, il s’est imprégné de la culture persane à la cour des Grands Moghols ; mais son inspiration reste originale.

Il ne sera plus l’unique vu que d’autre laisseront aussi des textes poétiques, cependant le genre restera avant tout oral. Les thèmes principaux qui inspirent ces chants sont l’amour, souvent impossible donc malheureux, l’honneur, le courage au combat et la mort.

Les chants populaires pachtouns peuvent prendre la forme d’épopées et sont inspirés par l’actualité : Ainsi au 19ième siècle, les guerres anglos-afghanes inspirent les poètes, les femmes y jouent un rôle essentiel : elles chantent leur amour, encouragent les hommes au combat.

En 1980, cette tendance est encore présente chez les femmes.
Nahid, héroïne d’une marche de protestation des lycéennes de Kaboul contre l’intervention soviétique, interpella un officier communiste afghan qui la visait avec son fusil : « Eh ! Petit lâche ! Puisque tu es incapable de défendre ton honneur, tu n’es plus un homme. Tiens, prends mon voile, mets-le sur la tête et donne moi ton arme. Nous, les femmes, saurons défendre ce pays mieux que toi. » Et l’officier tira Nahid tomba mortellement touchée. Depuis elle est devenu le symbole de la résistance féminine est de nombreux poèmes ont immortalisé son nom.
La poésie pachtoun prend parfois la forme d’une chronique des événements. Son côté populaire contribue à faire ou défaire les réputations, à établir la légende.

L’actuel Afghanistan a sans doute appartenu à des aires culturelles différentes. Mais l’influence persane y a été considérable. Qu’il s’agisse des parties est, nord ou centre, une bonne partie de l’Afghanistan est situés dans une tradition persane au cours des siècles.
Quant à l’inspiration des poètes persans, ce serait une erreur de la caractériser comme exclusivement mystique parce qu’il y a eu de nombreux mystiques.
La poésie persane chante aussi la nature, l’amour, les femmes et le vin.
 
 

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