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Les traditions musicales et les instruments afgahns empruntent plusieurs de leurs caractéristiques à l’Inde.

Les tambours, tabla, sont de type indien, l’un grand, fait d’un vase de cuivre étamé tendu d’une peau de chèvre, l’autre plus petit, de bois et de peau ; ces tambours ont la peau tendue par des lacets de cuir dans lesquels le musicien glisse des cailloux pour une meilleure tension.
 
 

Le rebâb   est un luth à caisse échancrée et à cordes joué avec un plectre. Il est constitué de cinq à six cordes de mélodie en boyau, et de onze à treize cordes de métal ; le corps et la table d’harmonie sont en bois de mûrier creusés à l’herminette. L’intérieur est garni de coquilles d’œufs, et l’extérieur est orné de nacre ou d’os ; quatre frettes de boyau sont serrées sur le manche. Sa ligne mélodique est régulière et peu ornée. Il peut se jouer en solo ou accompagner un chanteur.
 
 

Un autre luth est le tanbûr  à long manche décoré d’os, il est joué avec un onglet. Il est composé de cinq à huit cordes de métal, de dix à douze sympathiques et de vingt-deux ou vingt-trois frettes sur le manche. La caisse est en bois de mûrier ou quelquefois en courge. Cet instrument peut se jouer en solo pour accompagner un chanteur ou faire partie d’un orchestre.

Le hautbois zurnây est l’instrument joué à l’extérieur ; chaque fois que la musique doit s’entendre de loin, pour les danses, cirques ou processions de mariage. Il est connu en Inde sous le nom de châhnây (flûte royale). En Afghanistan, on le rencontre surtout dans le Sud. Souvent fabriqué au Pakistan, il a sept trous sur le côté supérieur et un sur l’inférieur.

Les traditions  musicales les plus anciennes sont des chants d’homme sans accompagnement, en solo ou en duo. Ce sont principalement des chants d’amour et des improvisations relatant les incidents de la vie d’un village ou d’un voyage.

Dans le Nord, toutefois, le chanteur tadjik s’accompagne le plus souvent pour ces chants d’amour ou de nostalgie du pays natal, d’une vièle tenue verticalement, à deux cordes métalliques frottées par un archet de bois et de crins de cheval, à tension réglée par les doigts de l’instrumentiste. Cet instrument appelé ghajak, autrefois fabriqué avec une caisse de mûrier est maintenant formée d’un bidon métallique ouvert sur le côté.

 
 

Les instruments de musique des femmes

L’instrument plus spécifique des femmes est un tambour, le dâyra. A peau collée sur une latte de bois courbée en cercle, il est tenu verticalement et frappé avec les doigts. La peau est décorée d’étoiles dans le Nord, de fleurs et d’oiseaux dans le sud. Des disques de métal battent à l’intérieur contre la latte de bois pendant le jeu. Le dâyra accompagne dans l’intimité les danses et les chants des femmes ainsi que les poèmes populaires modernes sur des thèmes amoureux.

Les femmes peuvent aussi dans le Nord, rythmer le chœur d'un mariage d’une paire de cuillers (qâchak) en bois, maniée en castagnettes dans la main.
 

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