KABOUL
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Juchée à 1750 mètres d’altitude, Kaboul, la capitale et la plus grande ville de l’Afghanistan est encerclée par une double chaîne de montagne dépassant les 2100 mètres : le Koh-e Asmaï et le Sherdawaza. La population de la capitale, d’environ six cent mille habitants en 1978, a triplé en dix ans. Elle comptait environ 1,5 millions d’habitants avant 1992. Cependant, les combats qui ont sévit depuis, ont provoqué un exode massif.

 


vue de la ville

 
Actuellement contrôlée par des islamiques, ils règnent dans la capital afghane un climat d’incertitude et de désordre, mais tous gardent espoir. Ce n’est pas la première fois de sa très longue histoire que Kaboul endure une telle tourmente. Connue depuis le IIe millénaire avant notre ère, époque de grandes migrations qui déplaça les populations des confins de la mer d’Aral et de la Caspienne jusqu’aux rivages de l’océan Indien, la cité afghane, au carrefour des routes de Perse et de Bactriane (l’ancien Turkestan), devient très vite un point de passage incontournable. C’est là que l’on doit se rendre avant de poursuivre vers la péninsule indienne. Dès lors, les conquérants se succèdent. Dans l’Antiquité, les Perses, puis Alexandre le Grand, envahissent la région. Quelques décennies avant la chute de Rome, les Huns déferlent sur Kaboul et fondent la dynastie des Turkichahis, de religion bouddhiste. Attaqués sans relâche par les Arabes qui veulent les convertir à l’islam, ces « infidèles » finissent par céder. Mais ce n’est qu’en l’an 977, avec l’arrivée des Turcs, que la parole du Prophète triomphe véritablement. Ensuite, quand sous les sabres de Gengis Khan , l’Asie central se transforme en un gigantesque charnier, Kaboul (1221-1222) n’échappe pas au carnage. Plus d’un siècle lui est nécessaire pour renaître. Alors se présente, Tamerlan, qui affirme être le fléau d’Allah. Il ajoute son tribut de ruines et de tueries aux décombres et massacres antérieurs. Il faut encore attendre un siècle et la prise de Kaboul par Baboul pour qu’enfin la cité ressuscite. Descendant par son père de Tamerlan et par sa mère de Gengis Khan, ce prince en quête d’un royaume s’empare en 1504 de Kaboul et il en fait sa capital. Sous son impulsion, Kaboul devient un haut lieu de négoce. Aujourd’hui, un jardin porte son nom. Au milieu de celui-ci trône un mausolée où repose le corps de l’empereur.

 
 
L’histoire légendaire
En ce temps-là, des marais, peut-être un lac, occupaient toute la plaine de Kaboul. Seule, la petite chaîne montagneuse au centre émergeait. Un roi, qui régnait alors sur l’Est, y exila une tribu dont les talents de musiciens et de danseurs étaient pourtant reconnus. Mais ils avaient eu le malheur de déplaire. La tribu s’installa donc autour des marais de Kaboul. Elle entra en relation avec une autre tribu, de l’autre côté des marais. Toutes deux s’entendirent pour construire un pont : des blocs de pierres furent ainsi jetés dans le maris jusqu’à ce qu’ils émergèrent au-dessus du niveau de l’eau. Pour que les aspérités ne blessent pas les chevaux, on répandit de la paille sur la route. Il y avait donc un pont (poul) et de la paille (kâh). D’où le nom de Kâhpoul et naturellement, « Kaboul ». Telle est la légende rapportée par Ahmad Ali Kohzad et Ria Hackin.

Selon une autre tradition, le nom de la capitale dériverait d’une poésie : le mot persan pour «fleur » est goul, celui de l’eau est âb. Pour indiquer que « l’eau » est au centre de la fleur comme le diamant dans son écrin, on aurait écrit « (g)âb(oul), d’où kaboul.

Les légendes fleurissent. La raison est simple car toutes les sources écrites reflètent le point de vue des envahisseurs. Or ces conquérants se heurtant à une forte résistance, ne peuvent jamais donner qu’une image très incomplète, très imparfaite.

 
les bazars
Le long de la rivière de Kaboul, on entre dans le
monde des boutiquiers, écrivains publics, coiffeurs, vendeurs de pierres semi-précieuses, vendeurs d’oiseaux, marchands de tissus, vendeurs de tapis, réparateurs de porcelaine, quincailliers… Toutes les professions, tous les « petits métiers » sont représentés. Les artisans ont leurs corporations, leurs hiérarchies, s’apparentant à nos apprentis, compagnons et maîtres. Ces derniers, à Kaboul comme dans tout l’Afghanistan, s’appellent Khalifa. Le terme est noble, le khalifa est celui qui possède un savoir et le transmet au nom de Dieu et sous son regard bienvaillant. L’habileté de certains artisans est exceptionnelle, d’esprit inventif. Il constitue les véritables trésors des bazars de Kaboul

 
 
 
 

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