L'histoire   du    conte
 

"Souvenez-vous que les contes ne sont pas là pour endormir les enfants mais pour éveiller les hommes".

Le fait que nous attachions le conte à l'enfant ne me plaît pas beaucoup, car les contes ont un public enfant et un public adulte. De
plus, si tel ou tel conte est destiné à l'enfant de l'adulte qui est présent, le conte n'est pas du tout spécifique à l'enfance.

Nous allons nous promener dans le monde du conte, et nous allons voir que si le conte a dormi pendant très longtemps pour
certaines raisons, en fait il existe depuis très, très, très longtemps.


 
 

L'histoire du conte

L'ancêtre du conte est le mythe :

Le conte est devenu un bonzaï ! On a taillé l'arbre gigantesque pour qu'il aille avec l'enfance….Or, il n'était pas raconté aux enfants
mais aux initiés par ceux qui initiaient (prêtres,…). D'où la difficulté de certaines histoires.

Dans notre culture le mythe de Gilgamesh (histoire sumérienne de 4500 ans) contient en germe tous les contes:

Gilgamesh est un homme-Dieu surpuissant donc menaçant pour les autres Dieux . Ceux-ci décident de lui imposer un autre homme , Enkidou, qui est censé le museler.

Or les deux hommes deviennent plus que des amis, des reflets l'un de l'autre. Alors les Dieux
décidèrent de tuer Inkidou. Gilgamesh, confronté à cette mort, part chercher la plante de l'éternité. Il voyage beaucoup, la trouve et
en revenant pour réveiller son ami grâce à cette plante, il s'assoit et s'endort prés d'une source car il est fatigué. Le serpent arrive et
mange la plante. A cause de ce serpent aucun de nous n'est immortel sauf le serpent qui lui, change seulement de peau.

Nous sommes orphelins de nos mythes qu'on ne raconte plus. Les mythes bibliques font peur et on ne les raconte pas. On a tort et
on ne mesure pas encore bien ce que cela va nous coûter d'être ainsi orphelin de nos propres origines contées ou imaginaires.
 
 

Les légendes:

Réponses de l'imaginaire à des évènements relationnels, sociaux, historiques, géographiques et qu'elles tentent d'expliquer.
 
 

Les contes de fées:

Ils étaient beaucoup racontés. Certains les ont écrits tels qu'ils les ont entendus comme les frères Grimm.

D'autres, comme Perrault y ont ajouté des morales, les ont retravaillés, et ils ont été racontés aux enfants.

A partir du moment où ces contes se sont vu réduits à n'exprimer qu'une seule signification, ils ont commencé à s'endormir. Mais
actuellement les contes renaissent pour les adultes également.

Ils ont tous la même structure: un(e) héros (héroïne) confronté(e) à un manque. Dans le conte de fée le désir est atteint à sa racine.
Il y a un trou et la vie ne peut pas continuer, ou si elle continue, elle reste dans une sorte de momification du désir. Le conte
démarre quand le héros part (du palais, dans un grand sommeil - considéré comme un autre endroit, ce qui est aussi un départ)
Ensuite tout ce qui va se passer est déjà joué (combat,..). La fin du conte se termine par un mariage. Non pas que le conte soit
désuet et continue d'abrutir la femme en ne lui prévoyant comme bonheur que le fait d'avoir de nombreux enfants. Il signifie que, pour
grandir il faut quitter, et que pour avoir une raison de quitter, il faut savoir qu'au bout on retrouve une relation à sa taille d'adulte.

C'est le trajet d'un ou d'une qui va acquérir le statut d'adulte qui se prouve par un mariage.

Dans les contes de femmes il y a souvent 3 vieilles femmes, des marraines ou 3 fées symbolisant le destin.

Dans la mythologie grecque, une des racines du conte, elles sont également trois : ce sont les Parques et elles représentaient le
présent, le passé et la mort.
 
 
 
 
 

Pour une lecture complémentaire
 

 
 
 
 
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