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Les éternels débats
Parmi les nombreux de sujets de conversation des joueurs, il en est qui défraient plus régulièrement la chronique que d'autres. Les joueurs ont des idées et des préoccupations et ils le font savoir. Nous allons essayer ici de vous donner quelques exemples et quelques arguments, tout en tentant d'éviter les débats stérils pour ne pas dire puérils du genre : mon jeu il est vachement mieux que le tien, lalalère...
Nous vous parlerons sur cette page des grands problème du jeu
de rôle lorsqu'on l'a accusé d'être une secte
sataniste ! Nous vous parlerons également du sexe
des joueurs et nous tenterons d'expliquer pourquoi il y a si peu de
joueuses.
Le jeu de rôle est-il une secte ?
Il est vrai que les joueurs ont tendance à s'enfermer dans une cave ou un grenier pour jouer des heures en toute tranquilité, qu'ils parlent dans un jargon ésotériques pour les non-joueurs (fait un jet de CON à 2D6 avec un malus de 3 au fumble). De plus ils sont étranges, discutent de magie et de contes de fées, lisent de la SF, passent souvent des heures derrière leur PC. On m'a même dit qu'ils ne vont pas à l'église, écoutent du hard-rock, profanent des cimetières et font des suicides collectifs...
En fait, d'après notre expérience personnelle, il semblerait que tout ne soit pas vrai...
Autour de 1997, les médias français se sont intéressés
aux joueurs de jeux de rôles après la profanation d'un cimetière
juif à Carpentras, en France profonde. Il se trouvait justement
qu'un petit club de joueurs se retrouvait régulièrement non
loin de là...
Pour une raison inconnue de notre raison, il s'est trouvé que
les soupçons principaux ont porté sur les rôlistes.
La police les a bien vite disculpés mais les médias, Mireille
Dumas en tête, voyant un thème porteur pour des talk-shows
fouillèrent et interprétèrent un loisir sympathique
comme une activité névrotique et schizogène.
Il faut bien avouer qu'à peu près à la même époque, un interne d'une école privée schizophrène pour de vrai et rôliste tous les soirs s'est suicidé avec le pistolet à grenaille de son père...
Le petit monde du jeu de rôle en a pris un sacré coup. Des clubs ont été fermés, des conventions annulées. Les joueurs étaient craints et réprimandés, on les traitait de sectaires, de fous dangereux ou d'assassins. On brimait les MJ en les traitant de gourous...
Bref, les joueurs, en ont pâti, l'industrie de jeu (de petites maisons d'édition) suivit le mouvement et personne n'en menait large à part l'audimat de "Bas les Masques".
Nous pensons qu'il n'est pas nécéssaire de démonter ici l'absence d'arguments des médias à cette époque, nous déplorons simplement qu'ils n'aient pas pensé à se renseigner sur ce qu'est le JDR avant de le critiquer et de l'interpréter hors contexte, psychiatres à l'appui. Il est également déplorable que lorsque les véritables responsables de la profanation ont été arrêtés (un groupe de skin-heads de la région), il n'y eut pas le même battage médiatique que lorsqu'on a accusé les rôlistes. Dans l'esprit de beaucoup de gens, les soupçons pèsent peut être toujours sur les joueurs...
Bref, nous ne sommes pas une secte, même si le simple fait de proclamer cela fait soupçonner le contraire...
Et si vous n'y croyez pas :
mailez-nous, on vous expliquera
mieux.
Jouez et testez par vous-même.
Renseignez-vous tout seul.
Tant pis pour vous.
Plus sérieusement, le JDR est une activité pouvant servir à quelque chose, la preuve, on l'utilise en thérapie. De plus des tas de recherches ont été faites au sujet de l'influence de ce jeu sur les joueurs et leur entourage : références bibliographiques.
Le sexe et les jeux de rôles :
Un constat simple : on dénombre 4% de joueuses.
Pourquoi ?
En fait, on remarque à peu près la même proportion de femmes qui lisent des romans de fantastique ou de SF (ou de médiéval-fantastique). Les aventures se déroulant la plupart du temps dans de tels univers, on peut comprendre ce manque d'intérêt pour le jeu par un manque d'intérêt pour le type même d'aventures à jouer.
Il a également été dit que les femmes sont moins portées sur le jeu en général et sur l'imaginaire en particulier. Il est vrai qu'on observe également des proportions largement plus importantes d'hommes passionnés de jeux vidéos ou de jeux en général. Quant à dire que les femmes sont moins intéressées par l'imaginaire, rien n'est moins sûr, le théâtre attire autant les deux sexes, de même que l'improvisation théâtrale, le cinéma ou la lecture (même si, comme on l'a vu, il ne s'agit pas des mêmes genres).
Il semblerait donc bien que les univers du JDR, plutôt d'héroïc-fantasy, ne plaisent pas aux personnes du sexe féminin, mais pourquoi donc ?
Une des explications les plus plausibles est qu'il s'agit souvent d'univers "de mecs" : virils, forts, courageux et surtout très machistes... cela plaît beaucoup aux jeunes adolescents, à l'âge où on commence habituellement à jouer (10-14 ans), évidemment cela plaît un peu moins aux filles en général.
L'univers de jeu semble bel et bien être un argument de poids car les jeux dans lesquels on retrouve le plus de filles sont les jeux qui laissent une grande part à l'enquête (l'appel de Cthulhu, conspirations etc). Les filles lisant plus de polars, on peut comprendre qu'elles préfèrent les jeux d'enquêtes.
Nous pensons, à ce niveau qu'il pourrait
être bon de parler un peu plus de l'image de la femme dans le jeu
de rôle. Etant donné que la grande majorité des joueurs
(et des acheteurs de jeux et de suppléments pour les éditeurs)
sont des mâles, utiliser une imagerie savamment orientée et
proposée aux principaux consommateurs de JDR : les "adolescents
de sexe adolescent". Les illustrations des suppléments et des bouquins
de rôle regorgent de pin-ups, d'héroïnes demi-nues sous
leur cotte de mailles ou de succubes sur fond marin.
Comme on le voit ci-contre sur cette affiche
pour une convention à Genève, l'imagerie rôliste est
très axée pin-ups (copyright Belamy 1997)
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Pour plus d'informations à ce sujet, nous vous conseillons la lecture du dossier "sexe et jeu de rôles" paru dans le magazine Backstab n°21, Mai/Juin 2000.