L’eutonie Gerda Alexander se pratique en séances individuelles ou de groupe, de 40 à 80 minutes. Le professeur propose des exercices et situations au repos ou en mouvement, éventuellement en utilisant dans son travail des objets : balle de tennis, bambous, bâtons, bûche… 

Le professeur adapte ses consignes à partir de la perception initiale du tonus des participants : par exemple, s’il perçoit un manque de présence, une dystonie, il fera des propositions en conséquence. 

Par ses consignes, le pédagogue mène les participants vers des territoires, des finesses de perception qui leur sont inconnus. 

A l’aide du professeur, l’élève fait une rencontre inhabituelle lui permettant d’enrichir son vécu, actualisant la perception de ses structures anatomiques et des notions qui y sont liées. 

Chaque séance est unique. Chacun expérimente ce qu'il est, au delà du jugement, de l'imitation et de la suggestion. C’est la présence corporelle de l’enseignant qui est l’incarnation de ses consignes. C’est le tonus de l’élève qui exprime, presque à son insu, ses besoins, et c’est au professeur d’y répondre à chaque instant en proposant telle observation, tel mouvement permettant une mise en accord entre le "sentir" et le "se mouvoir", un instant d’eutonie.