L’eutonie par une mise en contact profonde avec les pulsions, les rythmes, la gestuelle propre, touche à la source de la créativité. L’eutonie peut révéler, faire émerger par ce ressourcement au corps des dynamiques personnelles d’inspiration et de création. Par ailleurs, elle participe à l’affinement d’exécution d’une œuvre.

Au cours de la formation professionnelle des enseignants en eutonie Gerda Alexander, une des composante principale est l’étude de mouvements. C’est à dire la recherche, à travers des solo, duo, trio et finalement des chorégraphies de moments d’eutonie. Ces études proposent une rencontre avec l’autre, l’espace, les objets en mouvement ; c’est la recherche d’une authenticité brute, préverbale. A force d’être répétée, la forme de la chorégraphie créée devient moins anecdotique, moins temporelle, son authenticité la rend régénératrice, heureuse.

Grâce à ce travail artistique original, les enseignants en eutonie accompagnent dans leur recherche des artistes d’autres horizons : plasticiens, chanteurs, musiciens, danseurs, comédiens, qui ont comme instrument de leur art, leur corps.