C. Etude expérimentale du raisonnement
 

1.Le raisonnement conditionnel

raisonnement propositionnel: tout ce qui est étudié par les logiques= l'ensemble des raisonnement étudié par la logique

proposition:

 


connecteurs propositionnels: ''et''   ''ou''

''et'': on a les deux proposition à la fois: -il plongea et se déshabilla   pas=logique
                                                           -il se déshabilla et plongea
Le language ne fonctinne pas selon les règles de la logique. ''si...alors''= connecteur conditionnel

si p est vraie alors q:
 


Notre mode de raisonnement a beaucoup de mal a fonctionner selon les règles de la logique.

Au niveau du language( mais on reste dans la logique conditionnelle):

-1.''S'îl pleut, (alors) il y a des nuages.''  p)q    conforme à la logique: si p alors q
-2.''S'il fait zéro degré ou moins, l'eau gèle.'': équivalence, implication réciproque
    ''si et seulement si'' est une autre forme de connecteur. p implique q et q implique p
-3.''Si Dionysos fait la fête, il boit du vin.'' Avec les propositions 1 et 2, on est dans le monde physique. Ici on est dans le monde de l'imaginaire, donc onpeut dire que c'est conforme à la logique.
-4.''Si j'avais été riche, j'aurais acheté ce Magritte.'' Onest dans le domaine de l'imaginaire mais avec une personne réelle. On ne peut pas mélanger monde réel et ce qui est imaginé. On n'est plus dans la logique. C'est une proposition contrefactuelle.
-5.''Si tu as soif, il y a une bière dans le frigo.'' Qu'il ait soif ou non, la bière est de toute façon dans le frigo. Ce n'est pas une proposition logique.
-6.''Si tu mange des bonbons, tu auras des caries.'' On peut manger des bonbons sans avor de caries. Incertitude sur la liaison.

si...alors est une proposition conditionnelle: si p implique q, alors q implique p.
    -''modus ponens'': p implique q
    -''modus tollens'': non q implique non p
 

2.Expérience de Wason

AK47     proposition: si [une carte a une voyelle d'un côté]
                                 alors [elle a un chiffre pair de l'autre côté]
Quelle carte faut-il retourner pour savoir si cette proposition est vraie, en tirant le plus petit nombre de cartes possible?
4% des sujets répondent correctement
46% retournent le A et le 7
33% retournent le A
Il faut retourner le A et le 7
A: raisonnement de type direct, on vérifie si p implique q.
7: modus tollens, on vérifie que non q implique non p.
4: les sujets pensent que c'est le type biimplicatif.
 
 

3.Variantes de l'expérience de Wason

    Dans l'expérience de Wason, les Sujets ont interpreté le 4 comme une application réciproque. Ils ne donnent pas souvent le 7, car ils ont de la peine à raisonner avec le modus tollens.




   Perceptivement, un Q isolé parmi des O saute aux yeux.
   Par contre le temps pour trouver le O parmi les Q est plus long. Plus il y a de Q, plus le temps pour trouver le O sera long.
La détection d'une présence est plus facile que la détection d'une absence. Au niveau de la perception, ça n'est pas symétrique. On n'est pas sensible à l'absence d'un caractère.

L'expérience de l'enceloppe fermée (collée) est une version plus concrète que l'histoire des chiffres et des voyelles:
 
 
 
  fermée 
 ouverte 
timbre de 50 lires
timbre de 40 lires

 

Dans les postes italiennes, une enveloppe fermée doit être affranchie à 50 lires.
Il faut retourner le moins d'enveloppe possible pour savoir si la règle est vérifiée. Chez les italiens, la réussite de ce test s'élève a plus de 50 pourcent, tandis que des sujets non-italiens ne réussisssent plus. Les italiens ont-ils fait un apprentissage? Non. La vie courante en Italie suffit à expliquer ce phénomème. En Italie, les industries envoient des tracts, comme partout, mais si elles ne ferment pas l'enveloppe, cela leur coutera 40 lires, c'est à dire 10 lires de moins que si elles avaient fermé l'enveloppe. Si on explique cela le taux de réussite augmente. Ce n'est pas un apprentissage, c'est quelque chose qu'il faut comprendre.

 
 
 
 
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