Le
Caire.
Juste avant d’atterir, l’Egypte
nous dévoile déjà une de ses plus belles richesses,
à savoir le Delta du Nil lequel s’étire au milieu d’une immense
bande verte contrastant avec le désert omniprésent. |
|
A notre arrivée en Egypte,
nous découvrons la surprenante ville que représente le Caire.
Seize millions d’habitants (à peu près 2 fois la Suisse)
peuplent le Caire, la capitale égyptienne.
Le Caire, villes aux milles
mosquées, peut-être même plus ! Nous admirons les minarets
éclairés dans la nuit égyptienne et nous croisons
les derniers chiffonniers qui se pressent avec leurs chariots tirés
par leurs ânes et le ‘butin’ récolté dans la journée.
Le
Désert
|
Après avoir passé
sous le canal de Suez (construit en 1848 sous les ordres de Ferdinand de
Lesseps), la route se poursuit dans le désert…
" Désert " se dit " Mid-bar
" en hébreu (" mid " = là où il n’y a pas, " bar "
= parole), la langue du pays ne décrit donc pas le " désert
" en termes géographiques mais signifie que c’est le lieu où
il n’y a pas de parole !
Les quatre jeeps se suivent
sur la route goudronnée qui serpente entre les dunes et les collines
désertiques, ce cortège de quatre véhicules avec subsistance
sur le toit fait un peu penser au Camel-Trophy ! |
Les
Bédouins
Il y a 13 tribus de bédouins
dans le désert du Sinaï (= 2 fois le territoire de la Suisse),
ils sont environ 50'000. Les bédouins vivent principalement de l’élevage
et de la vente des moutons et des chèvres. Ils ne sont ni musulmans,
ni chrétiens. Leur religion vient de la sagesse ancestrale de leurs
conteurs.
C’est un peuple habituellement nomade. Ceux qui vivent dans la montagne
ont construit des habitations en brique pour passer les hivers un peu plus
au chaud. Ils sont très accueillant.
Quelques expressions
langagières bédouines :
- " Yala " : on y va
- " Nimchi " : en route (avec
le véhicule)
- " Choucrane " : merci |
|
Temple
de Sérabit el Khaïm
Au sommet de la montagne, nous
visitons les restes du temple de Sérabit et Khaïm dédié
à la déesse Hator, déesse de la fécondité.
Des stèles, déposées
en ces lieux par les ouvriers des mines à la fin de leur travail,
témoignent des vagues successives qui se sont succédées
en ces lieux depuis 2800 avant Jésus-Christ.
Le soir venu, nous prenons le
repas dans la tribu de bédouins chez le cheikh (chef) Barakat.
Nuit à la belle étoile
: quel ciel de lit surprenant… les étoiles filantes nous servent
de lampes de chevet…
Réveillées par
le soleil levant et par le coq du village, les mines ensommeillées
émergent des sacs de couchage éparpillés dans les
dunes.
Le
Monastère Sainte Catherine
Dernière étape avant
d’arriver au monastère…le réveil indique 2h30 lorsque les
4/5 du groupe se lèvent pour monter à pied de nuit vers le
Mont Moïse.
De nuit, nous marchons l’un
derrière l’autre prenant tous ceux qui sont dans l’obscurité
et la nuit de l’épreuve, ceux qui espèrent la lumière.
Historique du
Monastère
En 332, son fils ayant été
nommé empereur de Constantinople, Hélène, sa mère
va parcourir toute la Terre Sainte, Bible en main, disant : " La naissance
de Jésus, où cela s’est-il passé ?
Hélène fait donc
construire en ce lieu une première chapelle dite chapelle Sainte
Hélène. Une communauté de moines s’établit
içi, ils étaient 300 au Moyen-Age. La communauté est
d’origine orthodoxe du fait des liens d’Hélène avec Constantinople
au 4ème siècle, quand le monastère vu le
jour. Au 6ème siècle, l’empereur Justinien envoie
8000 esclaves roumains construire une muraille autour de la chapelle Sainte
Hélène. Ceux-ci ‘prennent femmes’ parmi les nomades des alentours,
lesquelles sont musulmanes. C’est ainsi qu’une mosquée voit le jour
à l’intérieur même du monastère.
|
Pourquoi le
monastère se nomme-t-il aujourd’hui ‘Sainte Catherine’ ?
Au 11ème siècle,
les moines trouvent au sommet de la plus haute montagne du massif du Sinaï
(2800 mètres) le corps d’une très belle femme morte au 4ème
siècle, Sainte Catherine d’Alexandrie. Ce corps sera enchâssé
dans un sarcophage doré et gardé dans le monastère…qui
deviendra ainsi le monastère Sainte Catherine. Elle était
vénérée par tout l’Orient à la suite de son
martyre. Les Croisés vont ensuite répandre le culte de Sainte
Catherine dans toute l’Europe : Sainte Catherine de Suède, de Sienne
et même du Valais… |
La bibliothèque
du Monastère
Elle n’a jamais été
détruite. Lors de la querelle des icônes au 8ème-
10ème siècle, ils étaient loin de tout
et, ainsi, les icônes de ce monastère ont été
épargnées.
Il y a içi 200 icônes
de la période des iconoclastes.
Il y a aussi 4000 incunables
(= manuscrits d’avant l’imprimerie) d’une richesse inouïe. C’est la
seconde bibliothèque au monde après celle du Vatican. Richesse
exceptionnelle pour la chrétienté.
L’Oasis
verdoyante de Ain Houdra.
Pendant l’éclipse de soleil,
à 13h, nous dînons, à l’ombre…(enfin !) dans l’Oasis
d’Ain Houdra.
Quelques explications
au sujet de la végétation dans le désert :
S’il y a un palmier, il y a
de l’eau à moins d’un mètre, comme cet arbre n’a pas de racines
plus longues qu’un mètre. Les acacias ont des racines de trente
mètres pour aller puiser l’eau très profondément dans
la terre. Les petits buissons de térébinthe ont quant à
eux des racines qui peuvent aller jusqu’à vingt mètres.
up
Carte
|