« Le contact avec des
races, des cultures, des coutumes, des points de vue non familiers, provoque
des réactions différentes. Les gens peuvent être surpris,
curieux et désireux d’apprendre ; ils peuvent concevoir du mépris
et se targuer d’une supériorité naturelle ; ils peuvent montrer
de l’aversion, voire une véritable haine. Comme ils sont équipés
d’un cerveau et d’une langue, ils ne sont pas seulement en proie à
des sentiments, ils parlent aussi – ils articulent leurs émotions
et essayent de les justifier. »(P. Feyerabend, Adieu la raison, Paris,
Seuil, 1989, p. 27) |
Faut-il
croire que les qualités et les défauts des enfants se développent
à l’image des adultes? La réponse est plus complexe, mais
nous, adultes, devons néanmoins nous rendre compte de l’influence
que notre comportement peut exercer sur les enfants dans certaines circonstances
et des possibilités dont nous disposons pour les aider à
se développer en adultes respectueux les uns des autres.
Le phénomène
de la persécution chez les jeunes a sans doute toujours existé.
Ce n’est que depuis quelques années qu’on y accorde une attention
particulière. C’est pourquoi, il est important de proposer des solutions
aux enfants, aux parents, aux enseignants et aux éducateurs.
En effet, sachant que près
d’un élève sur quatre dans l’enseignement primaire et un
élève sur sept dans l’enseignement secondaire sont victimes
de brimades, personne ne peut rester indifférent au phénomène.
D’autant plus que ce sont souvent les enfants les plus vulnérables
du point de vue émotionnel qui sont les plus exposés. Il
est vrai que ces jeunes ont généralement déjà
des problèmes au sein de leur famille ce qui les rends plus sensibles.
Par ailleurs, les auteurs des brimades se taisent et les victimes ont souvent
trop peur ou sont trop honteuses pour en parler. Alors que faire pour éviter
ses persécutions ?
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