CONCLUSION




« …face à des situations sociales extrêmement  dégradées, l’école reste le seul repère et le seul maillon fort qui permettent à un jeune de structurer sa personnalité et de s’insérer valablement dans le tissu social. Il apparaît encore d’actualité de le rappeler. »
P. Moreau 

Dans l’enquête par questionnaire que nous avons effectuée, nous constatons avec déception que seulement deux enseignants nous ont répondu, l’un à l’école de l’Europe (école de ville) et l’autre à l’école des Palettes (école de campagne !). Ils s’accordent à dire que la violence scolaire provient d’un manque de structure de la société, notamment d’un manque de repères et de limites pour un encadrement complet des enfants. Il en va de même pour un rôle joué par les médias, ceux-ci sont considérés comme « inadéquats » et « dévastateurs ». Il va sans dire que les médias comprennent autant la télévision que les jeux vidéos, etc.  

Nous nous permettons d’interpréter les résultats sur les origines de la violence en plaçant en premier lieu la destructuration de la société, puis le milieu familial et enfin la classe sociale. En effet, nous savons que deux mariages sur trois terminent par un divorce, ces familles mono-parentales contribuent à une déstabilisation de l’équilibre de l’enfant : de moins en moins de temps leur sont accordés et les enfants sont souvent livrés à eux-mêmes.

Les réponses aux questionnaires ainsi que notre réflexion personnelle sur nos stages et remplacements divers, nous ont permis de constaté que les conseils de classe ont pris une place importante dans la vie scolaire des élèves permettant à tous de s’exprimer, de dialoguer sur les conflits et moments positifs. Les enseignants se sont eux-mêmes d’avantage ouvert à une collaboration entre professionnel, ce qui leur permet de confronté leurs expériences et leurs visions pour résoudre les conflits. Les enseignants se plaignent aujourd’hui plus que hier de violences verbales qui surviennent tous les jours, ainsi que de violences physiques fréquentes. 

Pour conclure, nous soulignons qu’il ne faut surtout pas perdre de vue que les coupables des vexations ne peuvent mener leur jeu humiliant que parce que leur entourage le tolère. Alors que si l’entourage réagit immédiatement avec fermeté, les enfants brimeurs n’auront pas le courage de continuer. En effet, nous pouvons observer que chaque enfant qui est soumis à des brimades, décroche prématurément. Chaque enfant doit avoir la possibilité de connaître la richesse d’un groupe et cela n’est possible que s’il y règne un esprit sain et agréable, où chacun se sent en sécurité, s’amuse et se sent comme chez lui. Un enfant doit sentir qu’il est aimé et intégré.

Dans tous les cas, il est important de ne pas attendre que les malaises sociaux se dégradent et que nous commencions à les traiter au moment où ils apparaissent dans la presse d’autant plus qu’ils ne sont pas tous médiatiques !