Art et religion


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La religion musulmane freine toute représentation d'un être vivant. La tradition a eu tendance à durcir le Coran qui voulait simplement interdire le culte des idoles, car seul Allah est le vrai "façonneur". Cependant, si le Coran condamne les idoles, il n'interdit pas formellement la reproduction de la nature dans l'oeuvre de l'artiste. Ainsi, une grande richesse décorative s'est développée en art: mozaïques polychromes, stalactites, fenêtres ajourées, arabesques, calligraphie.

Il y a donc primauté du décor sur le reste : le décor est si présent qu'il en vient, par exemple, a effacer la ligne architecturale d'une mosquée ou le contenu d'une page... Cette richesse décorative s'accompagne de l'omniprésence de la couleur, visant initialement la rupture avec la grisaille des paysages désertiques.

L'abstraction a prévalu en Islam, alors que l'image, sous toutes ses formes, n'a fait une entrée massive dans le monde musulman qu'à la fin du XIXe siècle, et surtout au XXe siècle, avec les journeaux et la photographie, le cinéma, la télévision et la vidéo.