Les parasomnies sont des anomalies du sommeil. Elles sont d’origine essentiellement psychogènes. En effet, pendant notre voyage de nuit, nous pouvons rencontrer des passages difficiles :
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Dans certains cas, ils nous réveillent, dans
d’autres, non. Voyons voir de plus près ce que ces « ennuis
de nuit » signifient précisément !
En latin, le mot « somnambulisme »
signifie marcher en dormant. Le somnambulisme concerne une dégradation
de l’état de conscience tenant à la fois du sommeil et de
la veille. Ce moment peut survenir une à trois heures après
l’endormissement, et peut se répéter deux à trois
fois dans la même nuit.
Durant un épisode de somnambulisme, l’individu
se lève du lit et déambule ; ces manifestations s’accompagnent
d’un niveau réduit de la vigilance et de réactivité,
et d’une maladresse motrice. En effet, le sujet a un visage inexpressif,
le regard fixe. Au cours d’un épisode de somnambulisme, le sujet
peut quitter sa chambre ou, plus rarement, son domicile, et peut risquer
de se blesser. Le plus souvent toutefois, il retourne dans son lit, spontanément
ou guidé par une autre personne, il ne réagit pas vraiment
aux efforts de son entourage qui essaient d’influencer sa conduite ou communiquer
avec lui et il ne peut être réveillé qu’avec beaucoup
de difficultés. Quand il se réveille, à la fin d’un
épisode
de somnambulisme ou le lendemain, le sujet ne garde habituellement aucun
souvenir de l’épisode. Quelques minutes après le réveil
d’un épisode de somnambulisme, les activités mentales et
le comportement ne sont plus perturbés ( il existe parfois même
une brève période initiale de confusion ou de désorientation).
Le somnambulisme est étroitement lié
aux terreurs nocturnes. Les deux troubles
sont associés au sommeil
lent profond. De nombreux patients ont des antécédents
familiaux de l’un des deux troubles, et des antécédents personnels
de chacun des deux. Ces deux troubles sont fréquents chez les enfants
et sont probablement liés à des facteurs de développement.
Bien que le somnambulisme est un des phénomènes
les plus spectaculaire des troubles du sommeil, il est pourtant celui qui
est le moins étudié. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il
y a peu de cas étudiés en laboratoire, toutes les informations
sont des témoignages de sujets ; il est donc difficile de faire
des études systématiques. On a quand même pu montrer
quelques caractéristiques ; premièrement le somnambulisme
est un trouble assez répandu dans la population générale.
Plus de 20% des enfants marchent occasionnellement au cours de leur sommeil
et 5% le font plus fréquemment. La prévalence diminue avec
l’âge. La deuxième remarque concerne les facteurs qui favorisent
l’apparition du somnambulisme. La privation de sommeil mais aussi un exercice
violent au cours de la journée peuvent produire une augmentation
de sommeil lent profond au cours de la nuit suivante, et faciliter l’apparition
d’épisodes de somnambulisme. Le dernier point touche le traitement
du somnambulisme. Dans un premier temps, il est conseillé de ne
pas laisser à porter de main du sujet des objets dangereux, et de
le réveiller chaque fois qu’il se trouve dans une situation où
il est susceptible de se blesser. Dans un deuxième temps, il existe
des traitements pharmaceutiques, comme des tranquillisants qui peuvent
éviter l’apparition de crises.
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Les terreurs nocturnes, appelées aussi
terreurs du sommeil constituent des épisodes nocturnes au cours
desquels une terreur et une panique extrêmes sont associés
à une vocalisation intense, à une agitation motrice et à
un hyperfonctionnement neurovégétatif. Ce moment peut survenir
une à trois heures après l’endormissement, tout comme les
cauchemars, et dure entre 1 à 10 minutes.
Lors d’un épisode de terreurs nocturnes,
l’individu s’assied ou se lève, avec un cri de terreur. Il transpire
beaucoup, son cœur bat très vite et il respire rapidement. Assez
souvent, il court jusqu’à la porte comme s’il essayait de s’échapper
; en fait il ne quitte que rarement sa chambre. Le sujet réagit
peu aux efforts de son entourage pour modifier le cours de l’épisode
; ces efforts peuvent être suivis, pendant au moins quelques minutes,
d’une désorientation et de persévérations motrices,
et aggraver la peur du sujet. On ne peut le réveiller et il se rendort
de lui-même quelques minutes plus tard. Le lendemain, il ne garde
habituellement aucun souvenir de cette crise (éventuellement quelques
images fragmentaires).
Il est important de distinguer les terreurs nocturnes
des cauchemars. Les cauchemars ou «
mauvais rêves » ne comportent ni vocalisation ni agitation
motrice ou elles sont moins prononcées. Les cauchemars peuvent survenir
à tout moment. On peut facilement réveiller le sujet et celui-ci
garde un souvenir net et détaillé de son rêve.
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Le cauchemar est une expérience de rêve
chargée d’anxiété ou de peur s’accompagnant d’un souvenir
très détaillé du contenu du rêve. Cette expérience
de rêve est très intense et comporte habituellement comme
thèmes des menaces pour l’existence, la sécurité ou
l’estime de soi. Assez souvent, les cauchemars ont tendance à se
répéter avec des thèmes identiques ou similaires.
Les épisodes typiques comportent un certain degré d’activation
neurovégétative mais pas d’activité verbale ou motrice
notable.Les cauchemars se produisent généralement au cours
de la seconde moitié de la période du sommeil.
Au réveil, le sujet est rapidement orienté
et bien éveillé. Il est parfaitement capable de communiquer,
et peut raconter en détail son rêve, immédiatement
après le réveil et au cours de la matinée.
Les cauchemars de l’enfant sont habituellement
liés à une phase spécifique du développement
émotionnel et aucune caractéristique psychopathologique n’y
est associée de façon systématique. Chez les adultes,
on trouve souvent un degré marqué de psychopathologie associée,
habituellement sous la forme d’un trouble de la personnalité. Certains
médicaments anti-dépresseurs peuvent par exemple provoquer
des cauchemars.
Il est important de distinguer les cauchemars
des
terreurs nocturnes. Les terreurs nocturnes
apparaissent dans le premier tiers de la période du sommeil et s’accompagnent
d’une anxiété intense, de cris de terreur, de mouvements
corporels exagérés et de manifestations neurovégétatives
très importantes. Le sujet ne se souvient pas des détails
de son rêve, ni immédiatement après l’épisode,
ni le lendemain matin au réveil.
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