Par 160 voix contre 1226, le Sénat
a adopté ce mercredi le projet d'abolition de la peine de mort,
figurant dans le Programme commun de la gauche, soutenu par le garde des
sceaux M. Badinter. Lors du vote à l'assemblée nationale,
le 18 de ce mois, aux voix de la gauche s'étaient ajoutées
celles de 31 députés de l'opposition, dont celle du maire
(RPR) de Paris, Jacques Chirac.
"Demain, grâce à vous, la
justice française ne sera plus une justice qui tue, a déclaré
M. Badinter. Demain, grâce à vous, il n'y aura plus dans
les prisons, pour notre honte commune, d'exécutions furtives à
l'aube sous un dais noir ; demain, grâce à vous, les pages
sanglantes de notre justice auront été tournées".
Avec l'Espagne, la France demeurait l'un des
rares pays européen à continuer d'appliquer la peine
capitale. 62 % des Français, selon les sondages, lui restent cependant
favorables. |