Le 17 juin le général de Gaulle est reçu par
le premier ministre britannique. Churchill aurait préféré
pouvoir s'appuyer sur un partenaire français plus prestigieux
; mais il a mesuré en quelques jours la détermination de
ce général de quarante-neuf ans. Il accède à
se demande de pouvoir s'adresser aux Français sur les ondes de la
BBC dès le lendemain.
"La défaite est-elle définitive ? NON ! Rien n'est
perdu pour la France. (...) Cette guerre n'est pas limitée au territoire
malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la
bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. (...) Foudroyés
aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir
par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est
là."
Invitant officiers, soldats, ingénieurs, ouvriers français
à se mettre en rapport avec lui, le général de Gaulle
a lancé : "QUOI QU'IL ARRIVE, LA FLAMME DE LA RÉSISTANCE
FRANÇAISE NE DOIT PAS S'ÉTEINDRE ET NE S'ÉTEINDRA
PAS ! " |