A la recherche de la geisha  
 
 
 
 
 
Il existe peu d'aspects de la réalité japonaise plus difficiles à cerner que celui de l'authentique geisha. Geisha signifie " personne de talent". Contrairement à une idée reçue, une geisha n'est pas une prostituée de luxe. La véritable geisha jouit au Japon d'autant de prestige et d'admiration qu'il en est accordé aux sumos, aux actrices et cantatrices en Occident. Le charme et la personnalité comptent davantage que la beauté physique. Elle se parent d'une coiffure compliquée et d'un maquillage de couleur blanche - à la façon des dames de la cour de Kyoto - et se vêtent d'un luxueux kimono avant de chanter, danser, réciter des vers, jouer la comédie pour l'hôte qui y met le prix, bavarder avec lui et préparer le thé suivant le rituel consacré. Pour devenir une geisha, il faut subir une éducation rigoureuse et donc aller dans des écoles spécialisées pour les former. Les apprenties se nomment des maïkos et sont sous la direction d'une geisha pendant la durée de leurs études.  
 
 
Geisha en position assise Jeunes maikos devant un temple
 
 
Leur mauvaise réputation vient des hôtesses, dites makura geisha, littéralement "dame d'oreiller", engagées lors des réunions pour messieurs seuls qui ont lieu à l'hôtel. Elles se vêtent du kimono traditionnel, sans arborer le maquillage consacré, chantent et dansent - mal en général - le même répertoire que les geisha et servent du whisky ou du saké au lieu de thé, avant de former des couples avec les invités. 
 
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