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  Tzara Tristan  
Breton André
 Eluard Paul 
 Arp Hans
 
 
Le groupe surréaliste à Paris, vers 1930. De gauche à droite : Tristan Tzara, Paul Eluard, André Breton, Hans Arp, Salvador Dali, Yves Tanguy, Max Ernst, René Crevel, Man Ray. 
 
Ernst Max
Vaché Jacques
Soupault Philippe
Picabia Francis
 
 

 


Tzara Tristan (Sami Rosenstock dit) 

Poète roumain et français, né en 1896 à Moinesti et mort à Paris en1963. 
Fondateur avec Hugo Ball, Arp et Janco du Cabaret Voltaire à Zürich en 1916, il rencontre Picabia en 1918 et relance Dada qui s’essouflait. Arrivé à Paris en1919, il intègre le groupe de la revue Littérature qui devient le principal organe du dadaïsme parisien. Entre temps, Tzara a publié en 1916 son premier livre La première aventure céleste de Mr. Antipyrine, et la même année que son Manifeste Dada (1918), ses Vingt-cinq poèmes. Après une série de manifestations, de protestations, d’expositions, de spectacles insolents et purement Dada, cette anti-littérature et ce nihilisme à tout prix lassent Breton qui organise le “Procès Barrès”, le vendredi 21 mars 1921 à la salle des Sociétés savantes: il entraînera la rupture entre les amis de Tzara et les futurs surréalistes. La tumultueuse soirée du Coeur à barbe (1923) marque la fin de Dada. Tzara n’en continue pas moins une oeuvre personnelle des plus sulfureuses: il publie Sept manifestes dada (1924) et fait jouer sa pièce Mouchoir de nuages (1924). Il se rapproche des surréalistes en 1929 et s’en éloigne une nouvelle fois en 1934 lorsqu’il adhère avec Crevel à la Maison de la Culture. L’ Homme approximatif (1931), Où boivent les loups (1932), Personnages d’insomnie (1934), Grains et issues (1935) constituent sa contribution au Surréalisme. Contre la “poésie engagée”, mais pour l’engagement politique et poétique, Tzara est un inclassable. De la Résistance à son communiqué d’octobre 1956 à l’A.F.P. pour marquer ses divergences politiques avec les intellectuels communistes à propos de la Hongrie, en passant par la défense de la culture espagnole en 1937 et sa lutte militante pour la libération de Nazim Hikmet, Tzara démontre une nouvelle fois qu’il est tout à fait possible de concilier la grande littérature avec la dignité humaine. 

  
Breton André  

Poète français, né le 18 février 1896 à Tinchebray-sur (Orne), mort le 28 septembre 1966 à Paris.  
Passionné par la lecture de Baudelaire, de Mallarmé et de Huysmans, André Breton, âgé de seize ans, correspond avec Paul Valéry. Après ses études de médecine, il est affecté, en 1915, au service neuropsychiatrique de l’armée; il s’initie aux travaux de Freud et découvre, dans la psychanalyse, un instrument fécond de connaissance de notre vie mentale. C’est au régiment qu’il fait la connaissance de Jacques Vaché, dont l’humour noir et le suicide joueront, pour Breton, un rôle déterminant dans la genèse du surréalisme.  
Avec Louis Aragon et Philippe Soupault, il fonde en 1919 la revue Littérature, qui deviendra progressivement dadaïste et où paraît un premier texte “automatique”, Les Champs Magnétiques”. Si l’année 1924 (rupture avec le mouvement dada) est capitale dans la mesure où son Premier Manifeste du surréalisme expose l’esprit et la méthode du mouvement littéraire le plus important de ce demi-siècle, l’année 1928 marque la naissance d’un genre littéraire nouveau avec Nadja, oeuvre à caractère autobiographique et poétique. C’est dans ce genre que Breton donnera ses chef-d’oeuvres.  
Le combat surréaliste constitue son activité principale: les prises de position comme l’oeuvre de Breton sont indissociables du surréalisme dont il est le fondateur et le plus important théoricien. Révolutionnaire, le surréalisme exige un complet bouleversement social et la fin du prolétariat. Breton est ainsi amené à se rapprocher du parti communiste, auquel il s’inscrit ainsi que d’autres surréalistes. Cependant, il le quitte en 1935, pour des motifs qui sont aussi bien esthétiques que politiques.  
La langue de Breton prosateur est celle d’un classique dont le style, qui parfois évoque Chateaubriand, éclate, lorsque “les mots font l’amour” et que le poète s’abandonne aux images nées d’associations d’une immédiateté et d’une violence neuves. Quant à sa poésie, après les surprenantes métaphores érotiques de Clair de Terre, il semble qu’elle ait trouvé un aboutissement d’une perfection presque trop grande dans l’automatisme maîtrisé et la superbe emphase de l’Ode à Charles Fourier.  

  
Eluard  Paul (Eugène Grindel dit) 

Poète français né à Saint-Denis en 1895, mort à Charenton-le -Pont en 1952.  
Fils de bourgeois aisés, Paul Eluard (qui prit pour écrire le nom de jeune fille de sa mère) poursuivit normalement ses études jusqu’ en 1911, année où, frappé de tuberculose, il entre dans un sanatorium en Suisse. Il y passe deux ans, y rencontre Hélène, sa future épouse; la maladie ne l’empêchera pas de s’engager en 1914.  
Après la guerre, il se mêle aux activités dadaïstes, rencontre Breton et Aragon. En 1921, il figure parmi les premiers surréalistes. Cependant, jusqu’en 1924, marié, père de famille, il exerce la métier d’agent immobilier. En 1924 il s’adonne vraiment à la littérature. En 1926 paraît Capitale de la douleur, en 1929, l’Amour, la poésie en 1930, l’Immaculée Conception, texte clé du surréalisme écrit en collaboration avec Breton. En 1930, il adhère au parti communiste, dont il sera exclu en 1933; sa femme Hélène le quitte pour Salvador Dali (qui la nomme Gala). En 1938, il rompt avec le surréalisme.  
Bien qu’il ait été un surréaliste de la première heure, il ne semble pas qu’ Eluard ait pratiqué l’écriture automatique. Recherche de l’équilibre, de l’objectivité, quête d’une lucidité qu’il chante et demande à tous les hommes sont les traits dominants de son oeuvre. Ses premiers poèmes d’amour, notamment l’ Amour, la poésie, sont pourtant marqués par des éclats sauvages qui semblent échapper à son habituelle mesure. Mais son appartenance profonde à la poésie traditionnelle, sensible bien avant sa rupture avec Breton, transparaît nettement dans les poèmes patriotiques comme Au rendez-vous allemand (1944), pour s’affirmer avec les Poèmes politiques (1948). L’engagement a pris le pas sur le travail poétique, subordonné à la propagande ou à un idéal de bonheur et de liberté universels. Cette démarche a été regardée par les uns comme une conquête, par les autres (notamment par les surréalistes) comme une démission.  
  
 
Arp Hans (ou Jean) 

Sculpteur et poète français, Hans Arp est né à Strasbourg en 1887 et mort à Bâle en 1966.  
Elève de l’ Ecole des arts appliqués de Strasbourg puis étudiant à l’ Ecole des beaux-arts de Weimar, il se passionne pour la peinture et la poésie modernes. Pacifiste, il gagne la Suisse où il rencontre en 1915 Sophie Taeuber qui deviendra sa femme.  
Hans Arp occupe une place importante dans l’histoire des mouvements d’avant-garde de cette première moitié du XIXe siècle. On le retrouve au sein de l’expressionnisme et du Blaue Reiter, puis à Zürich où il fonde avec Tzara le mouvement Dada; après son passage par le Surréalisme, il bifurquera vers l’art abstrait. Ses premiers contacts avec le Surréalisme datent de 1925, année où il vient s’installer définitivement à Meudon dans la région parisienne. Ses objets “dus au hasard, rudimentaires, irrationnels” furent sans doute à la base de son rapprochement avec le groupe de Breton. Poète, graphiste (il travaille les reliefs, les papiers déchirés, les collages), il trouvera sa pleine expression dans la sculpture, et notamment la sculpture en ronde-bosse, qui lui permettra de dépasser l’onirisme purement surréaliste et de ne point tomber dans l’ornière du constructivisme triomphant.  

Ernst Max 

Peintre, sculpteur et poète d’origine allemande, naturalisé français, né en 1891 à Brühl, Rhénanie et mort à Paris en 1976.  
Membre actif du groupe Dada, “Dadamax Ernst”, comme il se fait appelé, fait la connaissance d’ Eluard et de Breton à Paris en 1921; il assiste alors aux essais de sommeil hypnotique et d’écriture automatique.  
Breton l’invite à exposer ses premiers collages, “ces jeux de patience de la création”, réalisés à partir de l’impression déterminante qu’eut sur l’artiste la vision des reproductions de tableaux “métaphysiques” de Giorgio De Chirico. Dès lors, Max Ernst, tout en gardant ses distances, ne cessera de participer aux activités du groupe surréaliste, réalisant, un an avant la publication du Manifeste du Surréalisme ce que l’on considère comme la première peinture surréaliste: Pietà ou la Révolution la nuit.  
Il met au point la technique dite du frottage (dans laquelle il voit 2une sorte d’équivalent de l’écriture automatique”), qui transgresse d’une façon singulière la banalité du quotidien. Des feuilles de papier frottés à la mine de plomb au hasard sur des objets (lames de parquet, feuilles d’arbre, cannelures de chaise) ouvrent un monde visionnaire peuplé de structures lunaires, d’acropoles dévastées, d’assemblage de forêts inextricables…  
Il associe également au collage et au frottage de nouvelles techniques comme la décalcomanie ou le grattage.  

Puis il se réfugie durant douze ans (1941-1953) aux Etats-Unis: son oeuvre cède moins aux fantasmes de l’inconscient qu’à une nouvelle iconographie qui ait le pouvoir de transcrire les rêves et les angoisses.  
Exclu du mouvement surréaliste en 1954 pour avoir daigné accepter le Grand Prix de le Peinture de la Biennale de Venise, Max Ernst a su dépasser la position limitée que le Surréalisme voulait attribuer à la peinture pour revendiquer un rôle essentiel: “arracher un lambeau au merveilleux et le restituer à la robe déchirée du Réel” (La Femme 100 têtes).  
  
  
Vaché Jacques 

Né en 1895 à Lorient et mort en 1919 à Nantes. 
Absent de la Poésie surréaliste de Jean-Louis Bedouin mais présent dans L’ Aventure Dada de Georges Hugnet, Jacques Vaché reste celui qui fut, selon Breton “le maître dans l’art d’attacher très peu d’importance à toutes choses”. Son influence sur celui qu’il appelait “le pohète” fut décisive. C’est au Centre de neurologie de la rue du Bocage à Nantes que Vaché rencontre, au début de 1916, un interne qui allait devenir le maître à penser des surréalistes. Ce “jeune homme très élégant aux cheveux roux” (Breton, Les pas perdus, 1924) intrigua immédiatement Breton, qui fit paraître dans Littérature les lettres qu’il lui adressait du front et qui furent ensuite publiées en 1919 sous le titre de lettres de guerre. Sa mort mystérieuse dans une chambre d’opiomanes consacre la dimension mythique de ce météore qui fut adopté comme initiateur du groupe au même titre que Rimbaud, Lautréamont et Jarry. Breton, qui était peut-être le seul à avoir fréquenté ce modèle admirable et lointain, écrira: “Par lui, tout était bravé, son comportement  et se propos étaient un objet de continuelle référence. Ses lettres faisaient oracle et le propos de cet oracle était d’être inépuisable (…) Il incarnait pour nous la plus haute puissance de dégagement”. Les lettre de guerre n’ont pas une grande valeur “littéraire”. Vaché repousse toujours du pied l’oeuvre d’art. Leur désespérance, masquée par ce que leur auteur appelle l’Umour témoigne d’un refus audacieux radical et assume “l’inutilité théâtrale (et sans joie) de tout”. Vaché provoqua chez Breton cette confession capitale: “Sans lui, j’aurais peut-être été un poète; il a déjoué en moi ce complot de forces obscures qui mène à se croire quelque chose d’aussi absurde qu’une vocation” (Les pas perdus). 
 

Soupault Philippe 

Est né en 1897 à Chaville. 
C’est Apollinaire qui le présente en 1917 à Breton, lequel à son tour lui permet de faire la connaissance d’Aragon. Très tôt associé à la genèse du Surréalisme, il est co-fondateur de la revue Littérature  en mars 1919, et publie dans le numéro d’octobre, “le premier ouvrage purement surréaliste”, parce que répondant à al nécessité de se livrer à “ l’automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée”, Les Champs magnétiques,  
écrits en collaboration avec André Breton, et qui ne seront publiés, en volume, que l’année suivante “Au Sans pareil”, à 300 exemplaires. Lassé par les querelles du mouvement dadaïste, il le quitte en 1922 pour rejoindre, non sans certaines réticences, les rangs du Surréalisme. De 1923 à 1925, il publie plusieurs romans: Le bon apôtre (1923), Les frères Durandeau (1924), Le bar de l’ Amour (1925), et Georgia (un recueil de poèmes, 1926). Membre de la Centrale surréaliste et du bureau de Recherches surréalistes, il participe au pamphlet contre Anatole France (1924) et à la lettre adressée en 1925 à Paul Claudel. Lorsque Aragon, Péret, Eluard, Breton et Unik ébranlés par l’argumentation de Pierre Naville, décident de se rapprocher des communistes Soupault prend ses distances. Il est exclu en novembre 1926. S’éloignant progressivement de la lettre et de l’esprit du Surréalisme, il conservera cependant quelques contacts avec plusieurs de ses membres. 
 

Picabia Francis 

Né en 1879 et mort en 1953 à Paris. 
Proche du Surréalisme, si l’on admet que sa révolte procède du même état d’esprit, Picabia n’appartint pas plus au groupe de Breton qu’il ne fut Dada. Après un bref passage par l’impressionnisme puis le cubisme, il inaugurera, dans le sillage d’ Apollinaire et de Duchamp, sa période “mécaniste”. Initiateur de la revue 391 qui paraît de janvier à mars 1917 à Barcelone, il tentera de la relancer en 1924 pour faire concurrence au Surréalisme naissant et créer “ l’instantanéisme”. Dans le numéro du 19 octobre, il note à propos du Surréalisme: “C’est simplement Dada travesti en ballon réclame pour la maison Breton et Cie.” Entretenant avec les surréalistes des relations espacées mais courtoises, il participe à plusieurs de leurs Expositions (New York,1936; Mexico, et Paris, 1947). Jamais reconnu par les surréalistes comme un des leurs, ils n’en seront pas moins toujours très attentifs à son évolution. 
 

 
 
 
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