LE VESUVE
 
 
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   Le Vésuve n’a jamais suscité les légendes, les mythes ou les tabous qui entourent tant d’autres volcans. Avant la destruction de Pompéi et Herculanum en 79 après J.-C. et longtemps après, il s’est tenu si tranquille qu’il semble avoir été ignoré des dieux de l’Antiquité, puis des chroniqueurs du Moyen Age.  
   La célébrité mondiale ne lui est venue qu’aux XVIIIe et XIXe siècles, quand les archéologues ont mis au jour les restes remarquablement préservés des cités disparues. Et à son réveil, qui survint vers la même époque, les géologues se servirent de lui comme d’un laboratoire géant pour faire progresser la vulcanologie alors à ses débuts. L’observatoire volcanologique du Vésuve, le plus ancien du monde, est équipé de nombreux appareils de géophysique et de sismographes fonctionnant 24 heures sur 24.  
  
    A 12 km de Naples à vol d’oiseau, le volcan comprend le Mont Somma qui culmine à 1132 m et le Vésuve proprement dit dont l’altitude a été réduite à 1277 m par l’éruption de 1906. La vallée qui s’ouvre entre le Mont Somma et le cône du Vésuve s’appelle l’Atrio del Cavallo et la Valle dell’Inferno.  

   L’âge des différentes coulées se lit sur le sol : la dernière, celle de 1944, forme une immense traînée noire et stérile ; une végétation pauvre, de la mousse et du lichens, recouvre les traînées du XVIIIe siècle, alors que les plus anciennes donnent un terrain verdoyant et fertile. Ces pentes étaient déjà cultivées à l’époque de Pompéi.  

   Sa superficie de base est de 480 kms carrés. L’observatoire volcanologique se trouve sur la colline de Eremo. Le complexe Somma-Vésuve est un exemple classique de volcan double. Sur le côté sud se dresse un petit cône appelé Camaldoli di Torre qui s’est formé lors d’une éruption préhistorique. Il existe deux dômes, Colle Margherita et Colle Umberto, nés respectivement en 1891 et 1895. La base de la Somma-Vésuve serait située à env. 1000 mètres au-dessous du niveau de la mer.  

   Les premiers colonisateurs grecs donnèrent à la région autour du Vésuve l’appellatif de « phlégréenne », terre brûlante, croyant que s’y était déroulée la gigantomachie, le combat d’Hercule et des dieux contre les géants. Le volcan est décrit comme « cinéréen », présentant des cavités et des crevasses qui s’ouvrent sur des roches noircies extérieurement comme si elles avaient été dévorées par le feu. Le nom de Vésuve dérive du nom italique « Vesbius » et désigne le grand cône central, tandis que le cratère extérieur est appelé Mont Somma.  

   On peut aujourd’hui arriver au sommet du Vésuve, un chemin permet de faire le tour de l’impressionnant cratère (600 m de diamètre) qui a remplacé, après l’éruption de 1944, le cône fumant du volcan. Le panorama s’étend du golfe de Gaéte à la presqu’île de Sorrente et à Capri (voir carte de la région).  

   Actuellement une route et un téléphérique mène au Vésuve. Atteindre le sommet et contempler le cratère demande un effort d’env. 30 minutes de marche. On peut y observer les fumerolles. Le sommet offre un panorama magnifique sur la baie de Naples.  

   Le vulcanologue Alessandro Malladra disait en 1913 :  
« le Vésuve est assoupi, mais son cœur est éveillé. Nul doute que tôt ou tard, il ne sorte de son sommeil agité et n’explose magnifiquement à la face du monde, avec des bannières de feu et des panaches de fumée, faisant trembler le sol et dévorant une multitude d’êtres humains démolissant leurs chétives cités et répétant l’histoire de Pompéi et d’Herculanum. Le Vésuve est un monstre – impérial, terrifiant, magnifique – que ne saurait retenir la ruse ou l’habileté de l’homme. »