Au niveau de la procédure,
quelles ont été les difficultés que vous avez
rencontrées du moment où vous avez décidé d’adopter?
P : D’abord il faut trouvé une adresse.
A Genève il y avait le bureau d’adoption (à l’époque)
Après avoir téléphoné en leur disant qu’on
voulait adopter, ils nous ont dit de passer pour discuter.
Après avoir discuté ils nous donnent un formulaire
pour savoir quel type d’enfant on désire, garçon ou fille,
et on doit raconter notre vie,
expliquer les motivations pour l’adoption. Nous on est un peu spéciaux,
on a mis 6 mois avant de répondre, le temps qu’on en discute et
qu’on en rediscute. D’habitude les gens se ruent là dessus. Et puis
après ça passe devant la Commission
de la Protection de la Jeunesse.
C : Et après il y avait une personne
du bureau de l’adoption qui venait discuter et qui nous confrontait avec
ce qu’on avait marqué. On est tombé à une époque
où l’enquête sociale était relativement humaine. Tandis
que maintenant, parfois c’est vraiment du débalage, c’est indiscret.
Ils vont chercher la petite bête. C’est un peu le parcours
du combattant pour avoir cette autorisation
d'adopter un enfant après l’enquête sociale. Quand on a ce
dossier validé de la protection de la jeunesse, on se dit «
ouf », c’est une bonne partie qui est déjà faite.
P : Il faut savoir qu’avant les pays étaient
moins exigeants et puis maintenant avec toutes ces affaires avec l’achat
de gamins, ils ont voulu mettre des normes très strictes, donc on
a professionnalisé l’adoption. Et c’est devenu affaire de la protection
de la jeunesse.