|
|
Une si belle présence dans nos
compagnes dans l'histoire et la géographie valait bien un
arrêt sur image. Pourtant, à la différence du taureau,
glorifié depuis la plus haute Antiquité, ou du boeuf, abondamment
célébré dans la crèche dans la Nativité,
la vache a pris son temps pour s'imposer. Sans doute doit-elle à
Benjamin Rabier le père de la "Vache
qui rit", d'accéder à une notoriété qui
n'est plus démentie.
Star de la publicité C'est en 1921, à la demande de Léon Bel qui croyait fermement à l'avenir du fromage fondu, que "la vache qui rit" acquit ses galons; elle allait par la suite se retrouver sur des timbres, des buvards et même, avec de nombreux avatars, comme "la Vache qui pleure", "qui lit", "qui rue". Radio Luxembourg inaugura avec elle en 1954 une émission pour enfants, "la Vache qui rit au paradis des animaux". Cette star de la publicité fut consacrée en 1986 avec un film de l'agence TBWA, le casting, dans lequel notre vache au sourire éclatant effaçait toutes ses concurrentes :sacrée Vache qui rit ! Illustrateur de talent, Benjamin Rabier fit d'une autre vache, appelée Hortense, l'un des personnages d'une série animalière dont Gédéon le canard était le héros. L'aimable laitière sortait définitivement de l'anonymat. Savignac, affichiste inspiré, utilisa lui aussi son image pour vanter les mérites de Monsavon "au lait". Mais c'est en vantant le fromage qu'elle
a trouvé son meilleur public : "Si on allait voir les vaches", propose
un gamin déluré à sa copine qui déguste une
part de Kiri. Car la vache sonne vrai quand il s'agit de vanter le camembert
en son terroir normand ou le Cantal sur fond de montagnes auvergnates.
"Laissez faire la nature", lance une vache à tous les amateurs de
bonne crème fraîche Elle-et-Vire.
|
|