Statistique Inférentielle


Le but de la statistique inférentielle est de savoir dans quelle mesure les résultats obtenus sur un échantillon convenablement choisi apportent une connaissance fiable des caractéristiques de la population d'origine. Nous sommes là en présence d'un objectif essentiel de la démarche scientifique puisque, dans bien des cas, l'intérêt d'une recherche est largement subordonné au caractère plus ou moins général des conclusions auxquelles elle permet d'aboutir.  
  
Toute conclusion concernant la "généralisabilité" statistique des résultats d'une recherche ne peut  être envisagée que dans des termes probabilistes. Cela signifie que l'approche inférentielle ne conduit jamais à des jugements certains, mais uniquement à des jugements plus ou moins probables. Cela signifie également qu'elle ne peut pas éliminer complètement le risque d'erreur associé à la décision de conférer à un phénomène une validité qui dépasse le contexte restreint dans lequel il a été observé. Il n'en reste pas moins que la démarche d'inférence statistique conserve un intérêt tout à fait primordial puisqu'elle parvient à exercer une certaine maîtrise sur ce risque d'erreur. Plus exactement, elle parvient à en faire une estimation théoriquement précise, indiquant au chercheur la probabilité qu'il a de se tromper en généralisant les conclusions de son étude à l'ensemble de la population d'origine. Pour que cette opération soit possible il faut toutefois que le statisticien fasse appel à la statistique descriptive et à une théorie mathématique particulière (la théorie des probabilités précisément), dont l'objet est l'étude des lois et des régularités qui régissent les phénomènes aléatoires. Le recours à cette théorie apparaît parfaitement justifié lorsqu'on considère l'objectif du raisonnement inférentiel. Il s'agit en effet de déterminer quelle est la probabilité qu'un phénomène observé sur un échantillon soit dû uniquement au hasard de l'échantillonnage, alors même qu'il serait inexistant dans la population toute entière. Les méthodes d'inférence statistique s'appliquent à deux grandes catégories de problèmes: 1) les problèmes d'estimation et 2) les problèmes de test d'hypothèse. 
1. La démarche d'estimation
 
 
2. les tests d'hypothèse