Histoire
:
Le
début :
Le début de l’histoire du Mexique est mal
connue, mais il semble que les premiers habitants soient arrivés
il y a environs 20'000 ans. De nombreuses civilisations complexes et florissantes
s’y succédèrent entre 1'500 av. J.-C. et 1'500 ap. J.-C..
Les premiers villages mexicains sédentaires furent probablement
établis sur la côte. Leurs habitants vivaient d’agriculture
et de pêche. Des localités semblables durent exister sur tout
la côte du Golf.
Les Olmèques :
C’est la première civilisation mexicaine
; elle apparu à proximité de la côte du Golf
Elle est célèbre pour ses têtes
(colossales sculptures de pierre mi-humaine, mi-félines, aux traits
menaçant). Cette société vivait sur la peur des dieux,
des prêtres et des souverains. Les 2 plus grands centres olmèques
sont San Lorenzo (État de Veracrus) et La Venta (État de
Tabasco).
Izapa :
Cette culture fut le trait d’union entre la civilisation
olmèque et la civilisation Maya. Son grand centre religieux près
de la côte pacifique du Chiapas s’épanouit entre 200 av. J.-C.
et 200 ap. J.-C.. Sur ses autels ronds étaient sculptés de
scènes mythologiques représentant des divinités de
type olmèque.
Teotihuacán :
Ce fut la plus grande ville préhispanique
du Mexique. Son plus grand édifice était la Pyramide du Soleil
(70 m de haut, 220 m carré au sol ). Différentes catégories
de la population y vivaient et y travaillaient. Elle connaissait l’écriture
et les livres, le système de calcul par traits et par points et
un calendrier rituel de 260 jours.
Teotihuacán devint probablement un
véritable empire. A l’apogée de sa puissance, elle
aurait contrôlé tout le Mexique et l’Amérique centrale
civilisés. Au 7ème siècle, elle fut incendiée,
pillée et abandonnée. L’état était déjà
sur le déclin à cause de l’émergence de pouvoirs rivaux
dans le centre du Mexique, l’assèchement du climat, l’érosion
et la dessiccation dûe au déboisement des reliefs voisins.
L’influence de cette Teotihuacán sur toutes les autres cultures
du Mexique préhispanique fut grande. De nombreuses divinités
étaient encore vénérées par les Aztèques
un millénaire plus tard.
Les
Mayas:
Ils s’installèrent dans trois régions
: au sud (dans les hautes terres et la côte pacifique du Guatemala)
au centre (Nord du Guatemala et basse terres mexicaines et de Belize) au
Nord (péninsule du Yucatán).
Tikal, le plus grand site maya, comptait 10'000
à 40'000 habitants. L’impossibilité de pratiquer une agriculture
intensive au milieu des forêts rend improbable l’existence de grosses
agglomérations ; les centres religieux et les villages proches constituaient
des cités-États.
Au Mexique les centres mayas sont répartis
en 4 zones : l’un dans le Chiapas (région maya centrale) les trois
autres dans la péninsule du Yucatán (Nord de la région
maya). Les principaux sites du Chiapas sont Yaxchilán, Bonampac
et Palenque (les plus beaux monuments de Palenque sont les trois temples
de la Croix).
Pyramide
de Palenque
L’art maya était narratif et surchargé.
Des stèles finement sculptées représentant des événements
historiques et mythologiques surgirent partout.
Leurs réalisations intellectuelles
figurent parmi les plus importantes de l’humanité. Ils disposaient
d’un système d’écriture très complexe que seule une
minorité pouvaient comprendre à l’époque et qui est
devenu totalement incompréhensible actuellement.
Les Mayas affinèrent le calendrier
qu’ils partageaient avec d’autres civilisations préhispaniques et
ils l’utilisaient pour enregistrer avec précision les événements
terrestres et célestes, pouvant ainsi prévoir les éclipses
du soleil, les mouvements de la lune et de Vénus.
Le temps se découlait selon trois systèmes
: - année sacrée de 13 périodes de 20 jours
- années solaires Vague et néfaste.
- le compte long .
La religion imprégnait chaque
facette de la vie maya : les mayas croyaient à la prédestination
et utilisaient une astrologie complexe. Ils pratiquaient des rituels (offrande
d’encens, absorption d’une boisson alcoolique, le balchée (saignée))
destinés à gagner la faveur des dieux. Les mayas de l’époque
classique faisaient peu de sacrifices (prisonniers de guerre).
Ils habitaient un univers comportant
un centre et 4 directions dont chacune était associée à
un arbre, un oiseau et une couleur. S’y ajoutait 13 niveaux de ciel et
9 mondes souterrains ou descendaient les morts. Ils concevaient la terre
comme le dos d’un reptile géant flottant sur une mare. Ce monde
devait disparaître dans un cataclysme et être remplacer par
un autre. Cette nature cyclique permettait de prédire l’avenir d’après
le passé.
La chute des mayas : durant
la seconde moitié du 8ème siècle, le commerce s’affaiblit
et les conflits se multiplièrent. La population émigra en
grande partie vers le nord ou les hautes terres du Chiapas. La pression
démographique et les problèmes écologiques qui suivirent
expliquent cet effondrement.
Les
Toltèques :
Il est souvent difficile de faire la part
de mythe et de réalité dans leur histoire, car les preuves
sont constituées d’écrits difficiles à déchiffrer
et de découvertes archéologiques partielles. On suppose qu’ils
étaient une des tribus semi-civilisées du nord du Mexique
aride et qui émigrèrent dans la vallée de Mexico après
la chute de Teotihuacán. Leurs guerriers étaient
en ordre consacré à des dieux animaux. C’est peut-être
avec eux qu’ont débuté les sacrifices humains en nombre.
Les fortifications et les sépultures sur pierre évoquant
la mort se multiplièrent.
L’influence des Toltèques fut considérable
et elle se répandit jusqu’au Tennessee et à l’Illinois au
U.S.A. (anciens tumuli, temples et objets).
Les
Aztèques :
D’après la légende, c’était
un peuple élu du Dieu Soleil. C’étaient des nomades venus
du nord qui furent guidés par leurs prêtres dans la vallée
de Mexico où ils s’installèrent sur les îles des nombreux
lacs communicants. La capitale aztèque Tenochtitlán aurait
été fondée durant la première moitié
du 14ème siècle.
Empire aztèque : au milieu du
15ème siècle, les Aztèques formèrent une triple
alliance avec d’autres états de la vallée pour faire la guerre
hors de la vallée à l’est. Leurs prisonniers alimentèrent
les sacrifices exigés par le Dieu Soleil pour qu’il continue à
se lever. Durant la 2ème moitié du siècle, la triple
alliance contrôlait la plus grande partie du centre du Mexique( vaste
région allant du golf du Mexique au Pacifique / 38 provinces contenant
38'000'000 d’habitants). Le but de cet empire était de se procurer
les produits qui n’existaient pas à l’intérieur du Mexique
et nécessaires à la glorification des élites et à
la subsistance des nombreux serviteurs improductifs de son État
guerrier.
Economie et société :
en 1519, la capitale comptait plus de 200'000 habitants (dont beaucoup
étaient improductifs). Cette population était soutenue par
une agriculture intensive.
A la base de la société
aztèque :
- les calpullis : 10-100aine
de familles possédant en commun la terre et formant une unité
fiscale laborieuse et militaire.
- le roi : richesse immense et
pouvoir absolu, mais il déléguait des charges importantes
aux prêtres et aux collecteurs d’impôt
- les chefs militaires : généralement
des tecuhtli, une élite de soldats professionnels.
- les pochtecas : marchands
militarisés contribuant à l’expansion de l’empire
- les roturiers : souvent des
artisans spécialisés.
- les manœuvres, les cerfs et
les esclaves : au bas de l’échelle sociale.
Culture et religion : Tenochtitlán
comptait des centaines de temples, dont le plus grand regroupait trois
grandes pyramides et six petites, plusieurs places, un jeu de balle, un
casier de bois destiné aux crânes des victimes sacrifiées
et un bassin sacré. La principale pyramide avait plus de 30 m de
haut et 100 m de côté.
Leur culture s’inspirait en grande partie
des civilisations mexicaines antérieures. Ils connaissaient l’écriture,
les livres en papier ( faits d’écorce) et le calendrier. Ils observaient
très attentivement les mouvements des corps célestes. Des
prêtres professionnels et célibataires célébraient
de grandes cérémonies composées d’offrandes, de sacrifices,
de danses masquées où de processions mettant en scène
divers mythes. Ils croyaient qu’ils vivaient dans un monde ou les
prédécesseurs avaient été détruits.
C’était le 5ème monde, les 4 autres s’étant achevés
avec la mort du soleil, anéantissant l’humanité. Les sacrifices
humains devaient garder le soleil en vie.
Comme le monde des Mayas, le monde des Aztèques
s’organisait selon 4 directions, 13 cieux et 9 enfers.
Autres civilisations
postclassiques :
à la veille de là conquête
espagnole, les modes de vie des populations du Mexique présentaient
de profondes ressemblances : pouvoir politique central, gouvernement, impôts,
commerces et marchés y étaient très organisés.
Les sociétés étaient divisées en classes qui
avaient à accomplir des tâches bien spécifiques. L’agriculture
était très productive malgré l’absence d’animaux de
trait, d’outils de métaux et de la roue. L’échange inter-régional
de denrées donnait lieu à un commerce important. Toutes les
populations vénéraient une multitude de dieux puissants,
dont certains exigeaient des sacrifices humains. La guerre y était
très répandue et souvent motivée par le besoin de
faire des prisonniers pour les sacrifier ensuite.
La
conquête espagnole :
Les Espagnols déjà présents
dans les Caraïbes depuis 1492 (date de la découverte de l’Amérique
par Christophe Colomb), cherchèrent un passage vers l’ouest par
la terre, mais ils furent distraits de leur route par de nombreux récits
faisant état d’or, d’argent et d’un riche empire. Des expéditions
commerciales furent lancées depuis Cuba en 1517, mais elle furent
repoussées des terres du golf du Mexique par des autochtones hostiles.
En 1518, le gouverneur de Cuba demanda à Hernán Cortès
de prendre la tête d’une nouvelle expédition, mais le gouverneur
doutant de la loyauté de Cortès annula l’expédition.
Cortès n’en tint pas compte et appareilla le 15 février 1519
avec 11 bateaux, 550 hommes (Récit détaillé dans :
La Véritable Histoire de la conquête de la Nouvelle-Espagne,
écrite par : Bernal Díaz del Castillo). Les Espagnols défièrent
des Indiens hostiles, et Cortès put leur démontrer la grandeur
de l’Eglise catholique et la puissance du roi d’Espagne.
Dans la capitale aztèque de Tenochtitlán,
les rumeurs de tours flottantes sur l’eau ( bateaux espagnoles, portant
des êtres à la peau claire, avaient atteint le dieu-empereur
aztèque Moctezuma II. Les Espagnols furent bien reçu dans
les villes totonaques sous domination aztèque. Cortès y gagna
ses 1ers alliés indiens. Cortès confronté à
l’hostilité de ses propres hommes, saborda les bateaux restant pour
couper cours à toute tentative de retraite. Les Espagnoles partirent
pour Tenochtitlán. En chemin, Cortès fit des Indiens tlaxcalas
ses plus précieux alliés. Moctezuma II fini par inviter Cortès
à le rencontrer le 8 novembre 1519.Les Espagnols furent logés
comme il convient pour des dieux, mais ils se sentaient prisonniers car
au moindre faux pas les Aztèques n’hésiteraient pas à
se venger. Certains chefs aztèques conseillèrent à
Moctezuma II d’attaquer les Espagnols, même s’ils étaient
des dieux. L’empereur restait indécis. Moctezuma II fut pris en
otage par les Espagnols pour garantir leur sécurité. Moctezuma
II, qui prenait Cortès pour un dieu, empêcha son peuple
de réagir violemment en lui faisant croire qu’il se trouvait là
de son plein gré. Des voix hostiles s’élevèrent en
ville et la destruction des idoles aztèques par les Espagnols ne
faisait qu’envenimer la situation.
Après que les Espagnols eurent séjourné
6 mois à Tenochtitlán, Cortès appris qu’une autre
flotte avait accosté sur la côte, celle-ci avait été
envoyée par le gouverneur de Cuba pour arrêter Cortès.
Il laissa 140 hommes dans la ville et se hâta vers la côte
avec le reste de ses hommes. Le 25 mai 1520, ils battirent les troupes
du gouverneur et la plupart des soldats vaincus se joignirent aux troupes
de Cortès. Pendant leur absence, la confrontation redoutée
depuis longtemps éclata à Tenochtitlán : Les Espagnols
tuèrent 200 nobles aztèques durant une fête.
Les troupes et Cortès de retour furent
autorisées à rejoindre leurs camarades. Cortès convainc
Moctezuma II d’apaiser ses sujets. Moctezuma II sortit sur le toit pour
parler à la foule, mais il fut blessé par des projectiles
et mourut peu après(d’après une autre version, il aurait
été tué par les Espagnols). Les Espagnols tentèrent
de fuir dans la nuit du 30 juin 1520, mais ils furent découverts
et plusieurs centainess d’entre eux et des milliers d’Indiens furent massacrés
au cours de la Noche Triste (triste nuit). Les survivants Espagnols furent
accueillis à Tlaxcala, dont les chefs avaient été
très impressionnés par leur courage. Les 900 survivants espagnols
accompagnés de 100'000 autochtones lancèrent l’assaut dans
la vallée de Mexico en mai 1521. Les assiégés refusèrent
de se rendre, alors Cortès rasa la ville édifice par édifice
pour ouvrir un terrain à ses canons et ses chevaux. Le 13 août
1521, les dernières résistances furent vaincues.
L’ère
coloniale :
Les Espagnols reconstruisirent Tenochtitlán
pour en faire la capitale de la Nouvelle-Espagne. Ils torturèrent
plusieurs nobles aztèques pour découvrir des trésors
légendaires. Cortès livra plusieurs villes indiennes en encomienda.
Ce système accordait au Espagnols le droit de lever des tribus et
de faire travailler les Indiens ; en retour, ils étaient censés
veiller au bien-être de leurs Indiens et de les convertir au christianisme(en
réalité ce n’étaient que des camps d’esclaves).
Durant toute la fin du 16ème siècle
on assistât à la lutte victorieuse des Espagnols pour contrôler
les conquistadores auquels l’Espagne craignait d’abandonner un tel pouvoir.
En 1524, la presque totalité de l’empire
aztèque et quelques régions avoisinantes se retrouvèrent
sous le contrôle espagnol. Cortès rentra en Espagne en1540
et mourut en 1547. 1527-1530 : Nuno de Guzman, chef de la première
audiencia (Haute cour gouvernementale) fut l’un des plus corrompu
et des plus cruel dirigeant du Mexique.
1530-1535 : Antonio de Mendoza (premier vice-roi
du Mexique) donna à la colonie une stabilité dont elle avait
grand besoin, limita l’exploitation des Indiens, encouragea la propagation
du christianisme et assura des revenus réguliers à la couronne
espagnole.
Malgré ces efforts, la situation des
autochtones se détériorait en raison des mauvais traitements
infligés par les colons et l’introduction par les Espagnols de nouvelles
maladies(la population diminua énormément).
Les Indiens étaient considérés comme des être
inférieurs. L’esclavage des Indiens fut aboli dans les années
1550, pour être partiellement remplacer par l’esclavage des noirs.
Le travail forcé et les enciomiendas furent remplacées par
un système de 45 jours de travail obligatoire dont les Espagnols
abusèrent largement jusqu’à son abolition un demi siècle
plus tard. Du 16ème au 18ème siècle fut pratiqué
une sorte d’apartaïde politico-économique où la place
de chacun dans la société était déterminée
par la couleur de sa peau et son lieu de naissance.
En 1804 fut promulgué une loi exigeant
le transfert immédiat de tous les fonds de l’église dans
les coffres royaux. L’église dû vendre la plupart de ses biens.
Il en résultat un chaos économique propice à la rebellion.
En 1808, Napoléon Bonaparte envahit l’Espagne et le contrôle
du Mexique ne tenait plus qu’à quelques loyaliste en place.
Guerre
d’Indépendance :
Le 15 septembre 1810, un prêtre lança
un appel à la rébellion contre les Espagnols. Une foule en
colère avança vers Mexico mais les troupes espagnols les
repoussèrent et exécutèrent l’instigateur. Un autre
prêtre pris le relais et les forces rebelles assiégèrent
Mexico plusieurs mois avant de devoir ses disperser en 1815. Les rebelles
formèrent plusieurs bandes de guerillos. Des affrontements sporadiques
eurent lieu jusqu'à ce que le vice-roi Augustin, en 1821, conspire
avec les rebelles et déclare l’indépendance du Mexique. Le
règne d’Augustin dura moins de 2 ans. Là une junte rédigea
une constitution établissant une république fédérale.
Santa Anna devint président en 1833.Ils fut célèbre
pour avoir tenté de maintenir le Texas mexicain. Son gouvernement
se ruina dans la guerre avec les Etats-Unis et il décida de vendre
d’autres terres, ce qui déclencha une révolution, qui le
renversa en 1855.
Juarez devint président en 1861,mais
le pays était sans dessus dessous et profondément endetté
auprès de l’Angleterre, de la France et de l’Espagne. Ces
trois pays voulaient occuper le Mexique pour se faire rembourser, mais
la France préférait le coloniser ce qui déclencha
une nouvelle guerre civile. Sous la pression des Etats-Unis, la guerre
se termina et Juarez établi un programme de réforme
de l’économie et de l’apprentissage. Il fit construire une ligne
de chemin de fer et créa une police rurale.
1875 : Le président Porfirio et son
successeur entamèrent de nombreuse reforme économiques
et firent construire quantité de bâtiments publiques. A l’aube
du 20ème siècle, la stabilité et la prospérité
du Mexique attirèrent les capitaux extérieurs, la
recherche minière et pétrolière fut ouverte aux grands
investisseurs étrangers.
Parallèlement, une opposition libérale
se créait depuis les Etats-Unis.
La
révolution mexicaine :
En 1910, la révolution éclata et
s’étendit rapidement à tout le pays. Cette longue période
d’instabilité connu des révolutionnaires tel que Pancho
Villa et Emiliano Zapata.
Le Mexique plongea dans le chaos militaire,
Mexico fut sous les feus de l’artillerie et des milliers de civiles et
de soldats furent tuer. Malgré l’intervention de l’ambassadeur des
Etats-Unis, la terreur continuait de régner.
De
la révolution à la 2ème Guerre Mondiale :
Avec la reconstruction économique , les
années 20 apportèrent la stabilité économique,
la paix et la prospérité. L’art et la culture mexicaine s’
épanouirent. En 1928 fut créé, par Emilio Portes Gil,
le premier parti politique véritablement organisé du Mexique(P.N.R.
: parti national révolutionnaire). En 1938, les compagnies pétrolières
étrangères furent expropriées et fut crée la
Compagnie pétrolière du Mexique, ce qui éloigna les
investisseurs étrangers et ralenti pour un temps l’économie
mexicaine. De 1940 à 1946 des troupes mexicaines furent envoyées
dans le Pacifique pour soutenir les alliés. La 2ème Guerre
Mondiale relança l’économie du pays.
L’industrialisation du pays se poursuivit
avec la construction de l’université nationale et autonome du Mexique.
Mais avec l’émergence rapide d’autres industries la corruption se
développa.
En 1968, des mouvements étudiants manifestèrent
leur mécontentement durant les Jeux Olympique d’été,
mais cet événement tourna mal et des centaines de personnes
trouvèrent la mort durant l’affrontement avec la police anti-émeute
. Durant les années 70, le Mexique fut en plein cafouillage politique
et économique.
Le président Portillo (1976-1982) profita
de la hausse du prix du pétrole, et soudain le Mexique redevint
un placement sûr jusqu’à ce qu’une mise excessive de pétrole
sur le marché ne fasse plonger les cours mondiaux. Le peso s’effondra
et le Mexique connu sa pire récession depuis la dépression.
La population augmentant et l’économie ne progressant que faiblement
couvaient l’agitation sociale. Le 19 septembre 1985, un tremblement de
terre fit 8'000 morts. Dans un tel contexte, la population remit en doute
le système politique, le nord du Mexique vit croître ses sympathies
pour le parti d’opposition de droite. Le pouvoir changea encore de bord
en 1988 avec un parti de centre gauche.
Aujourd’hui :
La croissance démographique reste une
des sources principales de problèmes pour le Mexique.
Géographie
:
Le Mexique s’étend sur près de 2
millions de km carré. Il est bordé par le golf de Californie,
par la mer des Caraïbes et par l’océan Pacifique. Il possède
3'326 km de frontière commune avec les Etats-Unis, 871 km avec le
Guatemala et 251 km avec Belize.
Climat
:
Les plaines côtières situées
au sud du tropique du Cancer sont chaudes et humides ; en revanche, les
hauteurs à l’intérieur des terres sont plus sèches
et tempérées, et les sommets souvent couverts de neige. Les
saisons chaudes et humides dure de mai à octobre, avec des températures
maximales entre juin et septembre. Les régions côtières
de faible altitude sont les plus arrosées et les plus chaudes. Les
pluies sont particulièrement importantes sur le versant est de la
Sierra Madre orientale. Les mois de décembre et février
sont les plus frais. Les vents du nord peuvent rendre glacial l’arrière
pays au nord du Mexique, avec des températures souvent en dessous
de 10 degrés.
Faune
et Flore :
Le Mexique compte un nombre impressionnant d’animaux
sauvages, et on y rencontre aussi énormément d’oiseaux (variétés
côtières et créatures tropicales). Malheureusement,
la chasse et la déforestation menacent de nombreuses espèces.
Les lois visant à leur protection, lorsqu’elles existent, ne sont
guère respectées. Les zoos sont encore le moyen le plus pratique
pour voir des animaux sauvages (le plus important se trouve à Tuxtla
Gutiérrez).
Institutions
politiques :
En théorie, le Mexique est une république
qui a quelques ressemblances avec les démocraties américaine
et européennes : un corps législatif bicaméral rédige
les lois, un président les promulgue et un pouvoir judiciaire règle
les litiges. Les femmes ont le droit de vote depuis 1955, et un amendement
reconnaît l’égalité de leurs droits depuis 1974. Les
gouverneurs et le corps législatif des différents états
du Mexique sont élus par les citoyens.
En pratique : la vie politique est dominée
depuis plus d’un demi-siècle par le parti révolutionnaire
institutionnel (P.R.I.), et le président est attaché au pouvoir
autoritaire (tradition qui remonte à Moctezuma et Cortès).
Le mandat présidentiel est de 6 ans
non renouvelable. A la fin de son mandat, le président désigne
son successeur au sein du P.R.I.. Depuis 1929, ce candidat avait toujours
gagné, jusqu’à l’élection de Carlos Salinas qui annonça
que l’ère du pouvoir exercé par un seul parti était
terminée.
Economie
:
Après la 2ème Guerre Mondiale, une
politique étatiste s’instaura au Mexique et le gouvernement fédéral
entreprit de contrôler l’essentiel de l’économie nationale.
Cette société était inefficace, les emplois étaient
accordés comme des faveurs politiques et les subventions allouées
pour combler les pertes. Malgré la mainmise de l’état, l’économie
et le commerce ont considérablement progressé. En 1910, le
Mexique était un pays agricole. Aujourd’hui il produit également
des véhicules à moteur, de l’agro-alimentaire, des produits
chimiques, du papier, du verre et des vêtements, en plus des
exportations traditionnelles de sucre, café, pétrole, plomb,
cuivre et zinc. Le Mexique connu le boum pétrolier des années
70, mais la chute des cours laissa le pays accablé de dettes. Les
dettes furent rééchelonnée et les sociétés
d’état furent privatisées. Au début des années
90, l’économie mexicaine s’était pratiquement renflouée,
juste à temps pour affronter la récession mondiale.
Population
:
D’après le recensement de 1991, le Mexique
compte 81.14 millions d’habitants (ce chiffre est sans doute sous évalué).
Deux tiers de la population vivent dans les villes. Les villes les plus
importantes sont Mexico (13.63 millions d’habitants), Guadalajara (2.85
millions d’habitants), Monterrey (2.52 millions d’habitants), Puebla (1.05
millions d’habitants), León (872'000’habitants), Ciudad Juárez
(798'000 habitants)et Tijuana ( 743'000 habitants).
Groupes
Ethniques :
Principale division ethnique : les Mestizos et
les Indigenas.
Les Mestizos sont d’origine espagnole et indienne,
avec quelques apports significatifs d’Afrique et d’autre pays d’Europe.
Ils sont en écrasante majorité et détiennent le pouvoir
avec quelques Mexicains de souche uniquement espagnole.
Les Indigenas sont les héritiers directs
des premiers habitants du Mexique, ils ont conservé leur culture
distincte, leur langue et leur identité. Les chercheurs ont répertorié
139 langues indiennes aujourd’hui disparues. Actuellement, il survie une
cinquantaine de cultures indiennes, dont certaines ne compte que quelques
centaines de représentants. En général, les Indiens
sont considérés comme des citoyens de deuxième catégorie.
Ils occupent les plus mauvaises terres et sont exploités par les
Mestizos. Leurs traditions et leur religion, leur vie communautaire et
leurs rituels liés à la nature représentent actuellement
leur seule richesse.
Arts
et Culture :
Costumes traditionnels : leurs tenues traditionnelles
sont colorées et généralement faites à la main
(cela prend des mois à les réaliser). Le vêtement est
souvent décoré d’animaux, d’hommes, de plantes stylisées
et de formes mythiques multicolores. Les motifs ont souvent de multiples
significations religieuses ou magiques. Il existe des différences
étonnantes d’un village à l’autre. Aujourd’hui, le port de
telles tenues est moins répandu (les femmes indiennes l’ont conservé
plus longtemps que les hommes).
Musiques et danses : au Mexique, on entend
des musiciens à tout moment dans les rues, sur les places et même
dans les bus. Ils jouent pour gagner leur vie. La musique populaire reste
une activité commerciale florissante, elle tient une place importante
dans les nombreuses fêtes du calendrier mexicain. La plupart des
danses sont exécutées en costume, et les musiciens portent
souvent des masques. Certaines miment des histoires d’origine clairement
espagnole ou coloniale, d’autres sont encore plus anciennes. Parfois
la signification des danses est devenue confuse avec le temps.
Architecture
:
Les civilisations indiennes antérieures
à la conquête ont laissé une des architectures les
plus spectaculaires jamais conçues. A Teotihuacan près de
Mexico, à Monte Alban dans l’état d’Oaxaca, à Chichén
Itzá ou à Uxman dans le Yucatán ont peut encore admiré
des villes précolombiennes intactes. L’une des premières
préoccupations des Espagnols à leur arrivée au Mexique
fut de remplacer les temples soit disant païens par des églises
chrétiennes. Les édifices religieux restèrent parmi
les plus importants de toutes les constructions réalisées
au Mexique pendant les trois siècles de domination espagnole. La
plupart d’entre elles sont de style espagnol, mais sont dotées de
variantes d’inspiration locale.
Religion
:
Religion indienne : les missionnaires espagnols
des 16ème et 17ème siècles parvinrent moins à
convertir les peuples indigènes qu’à greffer le catholicisme
sur les religions préhispaniques. L’apparition de la nouvelle religion
fut largement favorisée par l’apparition d’une Vierge à peau
sombre à un indien. La situation a peu changé depuis, presque
tous les Indiens sont chrétiens, mais à leur foi se mêlent
à des croyances plus anciennes.
Catholicisme : plus de 90 % de la population
se considère comme catholique. L’église catholique est présente
au Mexique depuis le premier jour de la conquête espagnole.
Langue
:
L’espagnol est la première langue du Mexique.
L’espagnol mexicain diffère du castillan, langue littéraire
et officielle de l’Espagne. Plus de 50 langues indiennes sont parlées
par plus de 4 millions de Mexicains, dont 20-25% ne parlent pas l’espagnol.