SAUVEGARDE DE LA CULTURE
 

                 Le fait que tant de tibétain quittent leur pays représente une menace pour la culture nationale. C’est pourquoi dès, les premières mois d’exil, des institutions visant à sauvegarder la langue ainsi que les traditions  du pays ont été créées.
 
 
 

            Par exemple, le « Tibetan children village » situé dans les forêts de Dharamsala est une école qui accueille les jeunes réfugiés. Elle compte 2100 élèves pour qui c’est parfois le premier contact avec la langue maternelle.  

            Certains arrivent en effet très jeunes et orphelins, leurs parents étant morts au court du voyage ou ayant étés assassinés sous leurs yeux. 75% des admissions dans cette école est réservée à cette catégorie d’enfants. 
 
 

 
 
 
 
              En Inde, les jeunes orphelins bénéficient non seulement d’une scolarité, mais aussi un toit et de quoi manger. Ils sont encadrés par 300 adultes qui constituent en quelque sorte leurs pères et mères adoptifs. Ils reçoivent une éducation qui inclut aussi bien les domaines métaphysiques, médicaux et religieux que les sciences modernes, les langues, l’histoire mondiale et même l’informatique.  

             Après avoir suivi cette école, les jeunes enfants rejoindront les collèges des grandes villes, aux cotés des étudiants indiens. Malgré le message du Dalaï Lama, la plus part de ces réfugiés, principalement les jeunes, ne veulent pas retourner au Tibet tant qu’il est occupé.

 

 

                 Les réfugiés qui ne vont pas à l’école ont développé des industries agricoles sur le terrain mis à disposition par le gouvernement indien. Ces industries sont peu onéreuses et respectent l’environnement. On continue à y pratiquer les métiers manuels traditionnels comme le tissage de tapis,, la production alimentaire pour le bétail ou encore la fabrication de bâtons d’encens pour les rituels religieux. Quelques monastères ont également été construits en Inde, principalement dans le sud. Celui de Fera, qui constitue la plus grande communauté monastique tibétaine à l’étranger compte 3600 moines.
 
 
 

                 Les réfugiés tibétains en Suisse

             Beaucoup de réfugiés tibétains se trouvent en Europe. 3200 d’entre eux se trouvent en suisse-allemande. Les premiers sont arrivés au début des années soixante dans la région de Winterthur. C’est là que réside aujourd’hui une véritable communauté et les membres se sentent bien intégrés à leur pays d’accueil. Cette adaptation à notre culture augmente les risques de voir se perdre les fondements de leur identité propre, surtout dans les jeunes générations.

             « Rapten Choeling » est le centre des hautes études tibétaines du Mont Pèlerin, situé au dessus de Vevey. Ce centre a été fondé en 1977 par le Vénérable Guéshé Rabten Rimpoché qui fut un grand maître bouddhiste. Le centre « Rapten Choeling » est à la fois un institut de hautes études tibétaines et un monastère bouddhiste tibétain authentique comprenant actuellement 16 moines, 2 nones et 7 étudiants laïcs. Le centre a pour objectifs de préserver et de transmettre la culture tibétaine en Occident, de maintenir l’identité spirituelle et culturelle des Tibétains, notamment ceux de la jeune génération et de répondre au souhait des européens d’étudier les différents aspects du bouddhisme. Chaque année, pendant les vacances scolaires d’été, un cours de 2 semaines est organisé pour les enfants tibétains vivant en Suisse. Les fêtes bouddhique y sont également célébrées avec les rituels traditionnels, prières et méditation.

                C’est grâce à ce genre de centre que la culture tibétaine a des chances de survivre.