DESTRUCTION DE LA NATURE
 

                L’environnement est également un domaine menacé. Des scientifiques ont pourtant reconnu le rôle stratégique mondial du fragile écosystème tibétain.

                 Ceci n’empêche pas les colons chinois de pratiquer des déforestations massives : en1949, les forêts tibétaines couvraient 222'000 km, en 1985, il n’en restait que la moitié. Ce sont essentiellement les troupes d’occupation chinoise qui, en utilisant la main-d’œuvre fournie par les camps de travail, ont coupé près de 2,5 millions de mètres cube de bois pour une valeur de plus de 54 milliards de dollards.

             Les conséquences de ces pratiques affectent le Tibet, mais aussi des régions plus éloignées, en particulier par l’augmentation des inondations dans les pays où coulent  les fleuves qui prennent leur source au Tibet.

             L’usage d’engrais chimique polluant, dans les pâturages, cause des dommages irréversibles au fragile écosystème de haute altitude. Les zones les plus fertiles sont aujourd’hui occupées soit par l’armée, soit par des fermiers chinois, ce qui a renvoyé les nomades dans des zones plus élevées et donc plus fragiles.
 
 
 
 
          On constate également un appauvrissement dramatique de la vie sauvage auparavant abondante.  

         Des espèces protégées, comme le yac et le léopard des neiges, sont aujourd’hui en voie de disparition, abattue froidement par les soldats chinois.  

         Dans certains villages un nouveau programme a été mis en place par les autorités : les familles tibétaines doivent tuer au moins douze animaux sauvages par an, sous peine d’amende. 

 

           L’exploitation sans précautions des ressources minières, de l’uranium en particulier, provoque de graves dégâts toxiques pour la population de la région.

             En ce qui concerne les déchets nucléaires, on ne dispose pas de preuves formelles pour attaquer Pékin de stocker des déchets radioactifs dans certains lacs et sur le plateau tibétain.
 
 
           Au début des années 60, le gouvernement chinois a implanté dans une région désertique au bord d’un lac célèbre pour la pureté de son eau, une « cité nucléaire ». C’est là que les chercheurs auraient mis au point les premières bombes atomiques chinoises, et c’est également près de ce site qu’a eu lieu en 1964, la première explosion nucléaire chinoise.
 

 Par la suite, les tests nucléaires « officiels » ont été effectués à 1000 km de là, dans le « Lop Nor ». Pour se débarrasser des déchets radioactifs, les Chinois les enfouissent ou les immergent directement dans les lacs. Cela provoque des maladies graves et des décès parmi la population.

             Par sa position dominante au centre de l’Asie, le Tibet est ainsi lentement transformé en une zone susceptible de contaminer tous les autres pays avoisinants, qui sont parmi les plus peuplés de la planète.