DEMAIN
 
 
 
         Le rôle des pays étrangers.

          Lors de l'invasion chinoise en 1950, le monde, étant à cette époque en pleine guerre froide, ne réagit pas. De plus, le Tibet ne faisait partie d'aucune organisation internationale, ayant jusqu'alors mené une politique d'isolement.

     Quelques années plus tard, le Dalaï-lama envoie des délégations aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Népal, dans l'espoir d'une intervention en faveur du Tibet. Cela n'aboutit hélas à rien. En effet, ces grandes puissances ne trouvent aucun avantages à aider le Tibet : celui-ci ne présente pas d'intérêts économiques, à l'inverse du Koweit, qui possédait de nombreux gisements de pétrole. La plus grande richesse que possède le Tibet est son élévation spirituelle, ce qui n'intéresse personne.

     De plus, la Chine considérait comme une attaque personnelle toute intervention en faveur du Tibet. Les grandes puissances préfèrent donc ignorer ce problème, plutôt que de se mettre plus d'un milliard de Chinois à dos.

     Aujourd'hui, certaines personnalités telles que Richard Gere, Hillary Clinton ou encore Danièle Mitterrand se joignent à cette lutte aux côté d'organisations comme Amnesty International ou l'ONU, qui commencent à prendre conscience de la gravité de la situation. 350 associations de soutient ont été créées dans 33 pays différents. Le Dalaï-lama n'y est pas pour rien. En effet, c'est à la suite de nombreux voyages au cours desquels il exprime son désir de dialoguer avec la Chine, qu'il sensibilise le monde.
 
 

  Perspectives d'avenir
 
 

   La conférence internationale de la femme

                      Les femmes sont loin d'être épargnées par les oppresseurs. En effet, elles subissent à travers les avortements, les stérilisations forcées et autres violences sexuelles de grandes souffrances.
La conférence de la Femme à Pékin, en 1993,aurait dû permettre au monde de connaître toutes ces atrocités. Mais, une fois de plus, elles n'ont pu exprimer leur opinion.

 
 
         Pour commencer, les femmes tibétaines en exil, n'ayant pas de statut légal, n'ont pas reçu de visas et n'ont donc pas pu participer à cette conférence.  

        Selon la Chine, ces femmes « n'existent pas ». Si elles avaient reconnu la souveraineté de la Chine sur le Tibet, elles auraient obtenu un passeport et auraient ainsi pu se rendre à  Pékin. 

       Les groupement tibétains, qu'ils soient de Suisse, d'Inde, du Canada, de Grande-Bretagne, de Norvège ou des Etats-Unis, n'ont donc pas reçu d'accréditation. 
 
 

 
 
             Lors de cette conférence, le but des chinois semblait être de provoquer les exilées tibétaines d'origine étrangère, afin de trouver une excuse pour les expulser. La mésaventure de deux exilées tibétaines d'origine australienne le démontre : elles ont dû faire face à une surveillance systématique des Chinois, qui les filmaient et suivaient tout au long de la journée, y compris pendant les réunions officielles. Le Ministère des Affaires étrangères protesta contre le « traitement inacceptable »infligé aux deux femmes. Cette aventure n'a fait que de leur donner encore plus de courage pour continuer à se battre. Elles persistent à croire qu'une lutte non-violente est la meilleure riposte aux provocation chinoises.

                 Certains groupes pensent toutefois qu'il est temps  d'agir. C'est pourquoi ils ont écrits aux Nations Unies pour leur demander de reconnaître le Tibet comme étant un pays occupé et illégalement colonisé par la Chine, de servir d'intermédiaire entre le Dalaï Lama et « l'Empire du Milieu », de donner le statut d'observateur au Dalaï Lama en tant que seul représentant du peuple tibétain et de l'inviter à s'adresser à l'Assemblée générale en tant que prix Nobel de la Paix.

                 Cette conférence n'a toutefois pas été sans conséquences. Madame Clinton, l'ONU et Amnesty International ont en  effet lancé des accusations publiques contre le gouvernement chinois et ses pratiques odieuses à l'encontre des femmes. On assiste donc enfin à une prise de conscience, encore insuffisante par rapport à l'ampleur du problème tibétain.