SEUIL BAS :
 

Le but premier du seuil bas n'est pas l‘abstinence, mais d‘offrir aux toxicomanes des conditions de vie leur permettant de passer leur phase de toxicomanie active avec le moins de dommages possibles. Depuis quelques années, on ne parle plus seulement d‘aide à la survie mais de réduction des risques („harm reduction").
Les mesures de réduction des risques ou d‘aide à la survie sont fondées sur le fait d‘expérience selon lequel les toxicomanes ne sont pas tous capables de renoncer à court terme à la drogue. Ces mesures sont donc destinées à améliorer leurs conditions de vie afin de leur permettre de sortir de la dépendance. Elles visent notamment à améliorer la santé physique et psychique et les conditions de vie et à lutter contre l‘exclusion sociale.

Dans ce sens, l‘aide à la survie est constituée :

a)  d’une aide sur le plan médical:

-   prévention du VIH et d‘autres infections, aussi dans les établissements pénitentiaires
-   locaux d‘injection offrant de bonnes conditions d‘hygiène

b)  d‘une aide sur le plan social:

-   offres de travail et de logement
-   structures de jour
-   offres de loisirs

Pour favoriser l‘intégration sociale des toxicomanes, depuis 1991, de nombreux programmes à titre d‘aide au démarrage ont été mis en place :

-   projets dits „à bas seuil" de logement et d‘hébergement de jour pour toxicomanes
-   programmes d‘intégration au travail
-   projets de travail de rue
-   chambres de malades pour toxicomanes et sans-abri
-   offres d‘échange de seringues
-   aides pour les femmes prostituées
-   encouragement de l‘entraide parmi les toxicomanes
 
 
Présentation de deux institutions basées sur le principe du seuil bas :
 

Sur le plan médical :
 

BUS ITINERANT PREVENTION SIDA (BIPS) :
 
Le Bus est itinérant dans le but de ne pas créer des "sociétés" de toxicomanes (comme le Letten).

La consommation de drogues a une influence sur les conditions de vie. Il est possible d'en atténuer certaines conséquences négatives en mettant tout en oeuvre pour rester en bonne santé.
L'objectif du BIPS est de promouvoir une bonne hygiène d'injection afin d'éviter la transmission du virus du Sida et de maladies aussi dangereuses que les hépatites.
Elle permet aussi de limiter les risques d'abscès et de septicémie (infection du sang).

Le BIPS base son intervention sur quatre principes :

-   accueil
-   information
-   matériel d'injection
-   préservatifs

Avoir son propre matériel : hygiène d'injection

-   Pour chaque injection, utilisez une seringue et une aiguille neuve et stérile
-   Servez-vous uniquement de votre cuillère nettoyée et ne prenez pas le produit d'une cuillère collective, car du sang peut passer d'une seringue à l'autre
-   Avant chaque injection, désinfectez votre peau à l'aide d'un tampon alcoolisé, afin de ne pas vous injecter des microbes qui peuvent provoquer des infections
-   Utilisez de l'eau stérile ou courante. Ne la prenez pas d'un récipient commun, car il suffit qu'une personne avant vous ait rincé sa seringue et que du sang dilué se
    soit déposé pour que vous preniez le risque de vous infecter par le virus du Sida ou de l'hépatite.
 
Pour toutes questions
 

Sur le plan social :
 

EQUIPE DE PREVENTION ET D'INTERVENTION COMMUNAUTAIRE (EPIC) :

Le programme de l'EPIC s'inscrit dans une continuité de la politique cantonale genevoise de lutte contre les toxicomanies. Celle-ci est axée sur la réduction des risques et l'approche "socio-médico-psychologique" de l'individu.

Le but générique :

En s'appuyant sur un modèle communautaire et participatif, valoriser et mettre à contribution les ressources et compétences de collectivités dans la prévention des problèmes liés à l'exclusion et à l'intégration.

Différents objectifs :

-   Répondre aux demandes d'aide et d'information des collectivités du canton de Genève inquiétées par la consommation de toxiques légaux et illégaux chez les
    jeunes en difficulté d'insertion.
-   Accompagner et soutenir ces collectivités dans la réflexion et l'analyse de ces problèmes.
-   Promouvoir et accompagner la réalisation de projets locaux visant la prévention des mécanismes d'exclusion et des toxicomanies.

Les prestations et activités :

-   Participation à court ou moyen-terme aux réflexions, débats de groupes ou services le demandant.
-   Fonction de relais avec des personnes, institutions ou autorités concernées à Genève et en Suisse romande.
-   Réalisation d'enquêtes participatives.
-   Soutien et accompagnement de projets locaux.
-   Travail de rue.
-   Accompagnement de jeunes concernés par ces problèmes, à titre de personnes-relais, dans le sens d'une plus grande facilité d'accès au réseau d'aide sociale et
    sanitaire.
-   Organisation de rencontres, débats.
-   Mise en place de modules de formation en collaboration avec les structures romandes de formation.

Prévention communautaire :

Dans une réflexion commune avec divers spécialistes de l'éducation pour la santé, de l'intégration communautaire et d'autres professionnels, l'EPIC a choisi, pour définir la prévention communautaire, le concept de promotion de la qualité de vie et de réduction des risques, dans une approche globale des individus.
La prévention communautaire a donc comme finalité le renforcement du tissu social par une plus grande reconnaissance des liens et des rôles sociaux.
Dans cette perspective, seule la mise à contribution des ressources naturelles des collectivités ainsi que celles des institutions permet d'atteindre les objectifs visés en créant un ensemble de possibilités nouvelles dans la prise en compte des jeunes en difficulté d'insertion, voire en rupture.
 
 
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