ENTRE NGAOUNDERE ET YAOUNDE
1927 1999
" Nous réglons le  compte de nos porteurs, tant ceux de Maroua que ceux de Reï Bouba. Six hommes de cette dernière équipe nous accompagneront pourtant, jusqu'à Douala. 

  

C'est avec une réelle tristesse que nous prenons congé des autres, et je crois qu'ils ont également regret de nous quitter. Il s'était assez vite formé entre ces braves gens et nous un attachement réciproque...On va répétant qu'on obtient rien des indigènes de ce pays que par la force et la contrainte. Qu'on essaye seulement d'une autre méthode et l'on verra le résultat. Ils savent parfaitement bien distinguer, quoi qu'on en dise, la bonté de la faiblesse et n'ont pas besoin d'être terrorisés pour vous craindre. Mieux vaut encore se faire aimer. 
J'ai déjà dit qu'aucun des sujets de Reï Bouba ne possède rien en propre, ni ne peut même disposer librement de sa personne. Il doit remettre au sultan tout ce qu'il reçoit, salaire ou pourboire. De cette coutume, qui d'abord peut paraître abusive, attentatoire au droit des gens, nous comprîmes la raison, lorsque nous apprîmes que tous nos porteurs libres(ceux de Maroua) s'étaient laissé rafler au jeu, par des miliciens habiles et peu scrupuleux, la totalité de leur paye le soir même du jour où nous la leur avions remise; les sujets de Reï Bouba, par contre, s'étaient abstenus de risquer au jeu le salaire qu'ils devaient remettre à leur maître."   (André Gide)

 
              - un sultan de Reï Bouba
 
 
 

 
  
            - un porteur d'André Gide- 
 
 
 
 
 

 
               -paysage vu sur le chemin-

     
    COMMENT   VOYAGER ? 
  • bus : entre les grandes villes.
  • taxi-brousse :

  • partout et toute l'année; mais s'attendre à quelques désagréments : 
    - arrêts-prières pour les Musulmans 
    - pas d'horaire : le taxi part quand il est plein... 
    -surchargé 
    - se lever tôt 
    - il est conseillé de vérifier l'état du chauffeur et du taxi avant de  monter... 
  • taxis : en ville
  • stop : très facile mais toujours payant ; prix à discuter, plus de confort, 
    • discussion bien joviale, moins de pauses que le taxi brousse...
  •  Si vous prenez la route

  • attention! veuillez vous renseigner lors de la saison des pluies . 
    nombreux contrôle de polices aux entrées et sorties des villes. 
    Un conseil,ne jamais tendre vos papiers, mais plûtôt converser 
    avec l'agent 
    de police (par exemple parler de Milla, et de ses exploits au 
    championnat de fot.) 
    Attention pas de signialisation routières. 
  • le train : entre Ngaoundéré et Yaoundé

  • il est fortement conseillé de venir une heure avant le départ pour 
    avoir des places. Si on voyage de nuit, espérons que vous aurez la 
    chance d'avoir de la lumière dans le wagon... attention aux enfants 
    cachés sur le toit du train, qui , aux arrêts, s'emparent de vos affaires 
    en passant leurs mains par la fenêtre. Autrement, ambiance assurée... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Le pouvoir des chefs
Dans cette région, le chef est appelé sultan, mais ailleurs, il a d'autres noms: 
lamido, chez les Foulbés, par exemple. Le chef est chargé de faire respecter l'ordre et les lois de la tradition, dans le village.
  
PARCOURS                                                   Vers Yaoundé