En quelques décennies, la Thaïlande a changé de visage: aujourd'hui, le béton a presque tout envahi et la ville se développe de façon anarchique. Le dernière folie qui vient prendre Bangkok et qui touche aussi Chiang Mai s'appelle "condominium". Les "condos" sont des tours à double vocation: l'habitation et les bureaux. Ils atteignent des prix exorbitants, et sont donc réservés.g aux nantis et aux grandes sociétés. Conséquence: tous ceux qui ne peuvent investir des millions dans quelques mètres carrés sont refoulés en banlieue. De plus en plus de Thaïs de la classe moyenne sont contraints à présent d'habiter à la périphérie de Bangkok, ou l'on construit des zones pavillonnaires adaptées à toutes les bourses.BANGKOK
L'habitat urbain:
L'habitat en ville, est bien
entendu extrêmement diversifié: dortoirs pour filles fermés
à dix heures du soir, chambres meublées, petits appartements,
unités commerciales et d'habitation chinoise, appartements de luxe
dans les "condominiums" réservés en priorité aux riches
expatriés( en majorité Japonais et Coréens), petits
pavillons et superbes villas avec piscine.
Les vrais Thaïs choisissent
encore dans la majorité de loger dans des maisons individuelles:
pour eux, l'appartement n'est pas adapté à la vie de famille
et ne saurait donc convenir que temporairement à leur style de vie.
Les bidonvilles:
Provoqués par l'exode rural, les bidonvilles sont étendus sur des terrains non bâtis et les propriétaires commencent de plus en plus à réclamer l'usufruit: des incendies terribles s'y déclarent quelque fois, allumés, dit-on par des mains criminelles pour en accélérer l'évacuation. Les bidonvilles sont des communauté minées par le chômage, la drogue, la violence parfois...Union dans la misère, recherche de la survie, c'est malheureusement souvent dans le conflit que communiquent les habitants.
Il y a un dizaine de bidonvilles
à Bangkok. Le plus grand et le plus célèbre est celui
de Klong Toey qui a une population de plus de 30 000 habitants. Mais ce
n'est pas le plus misérable: il faut avoir vu le "slam" d'Onnuk,
bâti autour du centre de traitement des ordures ménagères
de Bangkok... On s'y loge par familles entières, généralement
venues tout droit de la campagne, on y vit sur le salaire de celui qui
a pu trouver du travail: les hommes sont dockers, gardiens de parking,
ouvriers non spécialisés, chauffeurs de touk-touk, manoeuvres....
Les femmes tentent toujours d'organiser un petit commerce en installant
, à même le trottoir, un petit réchaud sur lequel elles
feront griller quelques bananes.
La vie, bien sûr, c'est
l'entassement sous un toit de tôle, la faible protection des cloisons
de bois, le sol de terre battue, inondé avec la mousson...
Les conditions de vie à
Bangkok( transport,habitat,, pollution, sécurité) sont particulièrement
difficiles. Bien que l'essentiel des équipements sociaux du pays
soient concentrés dans la capitale, les taux de mortalité
infantile, de malnutrition, de maladie, d'analphabétisme, y sont
toujours très élevés. De graves fléaux sociaux
rongent la cité: ils ont pour nom: exploitation de la main-d'oeuvre
enfantine, prostitution, drogue, meurtres et violences, corruption, chômage....