LE TIGRE ET L'HOMME
PROTECTION DU TIGRE
LA VIE DU TIGRE
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    L'AVENIR DU TIGRE S'ANNONCE SOMBRE

     
    UN HERITAGE CULTUREL QUI NE NOUS APPARTIENT PAS
    Et pourquoi pas un appel au boycott

    Lutter contre l’emploi du poison implique des fouilles régulières, l’accompagnement des visiteurs dans les réserves et la création de patrouilles de nuit aux alentours des proies tuées par les tigres. Il faut aussi savoir que l’existence d’un commerce, tout à fait légal celui-là, d’os d’animaux domestiques utilisés dans la fabrication de colles et gélatines permet de camoufler les exportations d’os de tigre.
    Voilà pourquoi l’action doit être menée directement dans les pays consommateurs, c’est-à-dire les deux Chines. Une pression économique devrait être exercée en direction de ces deux pays, avec peut-être des appels au boycott, pour les amener à interdire tout commerce de produits provenant d’animaux en voie d’extinction. Condamner les braconniers, c’est bien et juste ; mais n’oublions pas ceux qui, de l’extérieur, tirent les ficelles et créent ces trafics.


     
    La sauvegarde du patrimoine génétique

    Pour que le patrimoine génétique d’une espèce animale puisse se transmettre sans altérations dues à la consanguinité, une population ne doit pas descendre en dessous du seuil de 500 individus. Cela ne signifie pas pour autant que les 5 000 tigres du Bengale soient sortis d’affaire. Aujourd’hui, seul le sanctuaire de Sunderbans abrite suffisamment de tigres pour garantir l’intégrité de leur patrimoine génétique, même si d’autres réserves ont été reliées entre elles par des couloirs de migration.

    Compte tenu du nombre limité de tigres vivant encore dans leur milieu naturel, les zoos occidentaux ne peuvent plus en prélever. C’est pourquoi, un programme européen, baptisé EEP, a instauré un système d’échanges entre les différents zoos du continent, dans l’espoir de pouvoir contribuer à la préservation des sous-espèces de Sibérie, du Bengale et de Sumatra.

    En France le parc animalier de Thoiry a adhéré, en 1996, à ce programme de sauvetage, 
    en mettant un espace de trois hectares à la disposition de couples reproducteurs 
    sélectionnés d’après leur pedigree.


     
    L’avenir s’annonce sombre

    La reproduction du tigre en captivité est devenue assez facile aujourd’hui, mais elle interdit toute réintroduction dans la nature ; les tigres n’apprennent pas à chasser et perdent toute méfiance naturelle envers l’homme.D’autres solutions, déplaisantes mais peut-être nécessaires, basées sur l’augmentation de l’offre d’os de tigres, sont aujourd’hui à l’étude. Elles consisteraient à subventionner des fermes d'élevage de tigres, ou encore à inonder le marché avec des imitations d’os. 
    La survie du tigre est d’autant plus incertaine que l’avenir ne s’annonce guère brillant pour lui, avec l’accroissement démographique. L’Inde, déjà surpeuplée devrait compter vers 2020 quelque 500 millions de bouches supplémentaires à nourrir, soit au total l’équivalent des populations américaines et européennes réunies.

    La protection du plus puissant des félins est étroitement liée à celle de la faune asiatique.Rien ne doit être négligé afin de préserver pour les générations futures un héritage naturel d'une telle valeur.