Les loups sont des chasseurs intelligents, rusés et endurants. Selon la saison, ils s'organisent pour ne jamais manquer de nourriture. 
En été, les loups trouvent facilement à se nourrir, avec tout le petit gibier qui grouille dans les campagnes et les forêts. Ils apprécient les mulots, les lapins et même les saumons, qu'ils pêchent avec beaucoup d'habileté dans les rivières. 
Mais en Hiver, quand les petits animaux hibernent, les loups sont obligés de poursuivre de plus grosses proies.  
Les proies préférées des loups sont surtout des animaux qui vivent en troupeaux: les élans, les cerfs, les bisons, les caribous, l'orignal et le moufflon. Se sont des adversaires puissants ce qui fait que les loups ne connaissent pas souvent un grand succès, ce qui le rend complétement irresponsable de la disparition d'énormes troupeaux d'ongulés. 
Pour se défendre, le troupeau se range en demi-cercle autour des femelles et des petits, pointant leurs cornes en avant. 
Lorsqu'ils attaquent des animaux plus petits, moutons ou chèvres, les loups leur sautent directement au cou pour les égorger. C'est pour cette raison que , autrefois, les bergers mettaient des colliers à pointes aux chiens chargés de la chasse aux loups. 
Alors l'union fait la force! 
 

La technique 
 

Les loups forment un groupe de cinq ou six adultes et autant de petits qu'on appelle une meute. A la tête de cette meute, un mâle et une femelle forment le couple dominant à qui chacun doit obéissance. 
Les loups marchent les uns derrière les autres, derrière le chef. Ils ne laissent qu'une seule empreinte, ce qui facilite leur déplacement. Les loups peuvent ainsi parcourir de longues distances. Le territoire d'une meute peut s'étendre, en effet, sur de très grands espaces de plusieurs dizaines de kilomètres carrés.  Lorsqu'ils arrivent face à ce mur de cornes qu'est un troupeau d'ongulé, les loups essaient de repérer les bêtes les plus faibles: ils foncent sur le troupeau et y sèment la panique. Pendant que certains loups poursuivent le gros de la troupe, deux ou trois autres repèrent un traînard, un jeune ou un malade, et testent sa résistance sur quelques centaines de mètres. 
Neuf fois sur dix, les loups rentrent bredouilles. Si la proie choisie se révèle trop résistante à la course, les loups l'abandonnent et en choisissent une autre. 
La tactique varie selon l'animal poursuivi. Si celui-ci est très rapide, un caribou, par exemple, les loups se séparent en équipes. La première équipe pourchasse le caribou, le fatigue et le dirige vers l'endroit où, tapie dans les fourrés, une deuxième équipe l'attend. Celle-ci prend le relais, et, bientôt, le caribou est rejoint. Les loups l'encercle dans une ronde de plus en plus sérrée, et, finalement lui sautent à la gorge ou sur le dos. 
Une fois la proie immobilisée, il est très rare qu'elle parvienne à se libérer. Bientôt elle ne sera plus qu'une carcasse, mais là encore la hiérarchie sera respectée: le mâle dominant se sert le premier, et prend les meilleurs morceaux.