L'Ilot 13

Situé dans le quartier des Grottes, le groupe de bâtiment à forme triangulaire appelé "Ilot 13", est considéré comme un des bastions de la culture alternative dans la cité de Calvin.
A partir de 1983, et pendant plus de dix ans, l'Ilot 13 a été le foyer d'un vaste imbroglio politique et économique où se sont mêlés successivement la Ville de Genève, le Canton de Genève, les propriétaires privés et les habitants du quartier.
 

Tout a commencé lorsqu'il a été décidé de détruire l'Ilot 13, jugé comme porteur d'une mauvaise image de la ville, vu son état qualifié d'insalubre. Cette décision a donné naissance à un large mouvement de résistance chez les habitants du quartier. L'Association de l'Ilot 13 se crée.
 

vue aérienne de l'Ilot 13
 
De nombreux appartements sont squattés en guise de protestation. La tension monte. La police effectue des descentes afin de déloger les derniers incorruptibles, mais sans succès.
Face à cette stagnation, Claude Haegi, Conseiller administratif de la Ville de Genève à l'époque, opte pour une autre solution que la démolition immédiate. En effet, il propose aux squatters des contrats de confiance ou prêts à usage, c'est-à-dire que ces derniers peuvent occuper légalement les logements en question contre une contribution mensuelle ( entre CHF 50.- et CHF 100.- ), et une promesse de quitter les lieux au début des travaux ( si il devait y en avoir ... ).
A partir de ce moment, la vie alternative de l'Ilot 13 va atteindre sa plus grande intensité. De nouveaux commerces s'installent ( bistrots, serrurerie, brocante, ... ). La Maison de quartier ouvre en 1986, abritant des ateliers de lutherie, de sérigraphie, et de sculpture.
Malgré cela, l'état des bâtiments n'est pas des meilleurs, et l'idée d'une rénovation voit le jour. Cependant, il reste à définir quel visage prendra l'Ilot une fois les travaux finis. Pour cela, on lance le concours "European". Il englobe plusieurs spécialistes ( architectes, chercheurs, entrepreneurs, ... ) ayant pour but d'envisager le "futur Ilot 13".
Le plan de rénovation finalement accepté est l'oeuvre de l'Atelier 89 à Genève, qui regoupe de jeunes architectes. Il s'avère être celui qui tient le mieux compte des particularités/qualités du lieu.

Aujourd'hui encore, les habitants se battent pour devenir une coopérative et obtenir ainsi le droit de superficie. La rénovation est toujours en cours ( avec la participation active des  habitants ).
 
 
 
 
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