Premières interprétations médicales du phénomène





C'est Jean Wier qui lance une première intérprétation médicale sur le phénomène des sorcières.
Pour lui, elles souffraient d'une maladie, la mélancolie, mot qui un sens très fort à l'époque. Il ne décrit pas un simple tendance à la rêverie mais un abattement profond, ce que nous appellerions aujourd'hui une dépression. C'était très fréquent à l'époque chez les femmes qui souffraient de "trouble de l'utérus". Selon Wier (qui rappelons-le, ne dénie pas l'existence du Diable), Satan savait communiquer ce mal et utilisait les symptômes à son compte.
 
 

" Il se mêle très volontiers avec l'humeur mélancolique, comme la trouvant apte et forte pour exécuter ses impostures"












 

Wier se moquait ouvertement des procédures de l'Eglise pour "guérir" les possédés démoniaques.
Il parle de comédies religieuses répondant à la comédie des sorcières, ainsi que de "l'execrable abus de l'Ecriture" fait à l'occasion de ces exorcisme et de son innéficacité.
 
 

"La guérison des Diables est une chose feinte"








Si les théories de Wier furent rejetées par les juristes, qui lui reprochaient d'avoir une conception "trop médicale" , on peut dire qu'il libéra la parole qui avait été trop longtemps contrainte à un murmure.


 
 
 
 
 

Dès 1564, Johann Ewich, soutient Wier et dit:
 
 

"Dans les affaires d'esprits malins , les agissements ne sont rien que des moqueries du Diable, les juges sont aujourd'hui aveugles et, dans leur obstination et cécité, punissent et condamnent à mort de pauvres innocents hystériques"

Gravure représentant une crise d'hystérie

 
 
 


En 1568, les juges français refusent d'infliger la peine de mort à une famillle de sorciers de Sombernon (Chrétion Le Rupt, sa femme et son fils). Les accusés furent confiés à des couvent pour "guérir" leur esprit.
Mais il est déjà tard.... la période allant de 1590 à 1630 va être celle qui va connaître le plus de victimes. il faut choisir son camps au coeur de ce brûlant et pressant débat.

Des voix s'élèvent
Freud et la sorcière