Déclin de la chasse aux sorcières:




Le grand nombre des suspects de diabolisme qu'on rencontre sur dénonciation au XVIIe siècle finit par déborder la justice. Elle n'a plus assez de juges pour suivre les affaires, alors on libère.
En Ecosse, la chasse de 1661-1662 livre 664 sorciers: on n'en juge pas la moitié, de même qu'à Salem, outre Atlantique (la chasse s'est très bien exportée), on finit par chasser des prisons sans jugement plus de la moitié des accusés. Ces façons de faire un peu "libérales" n'appaisent pas les esprits car elle n'apparait pas comme une bonne justice.
Trop de personnes impliquées, quel que soit le niveau social (roturiers, paysans, bourgeois, religieuses et curés) génèrent un malaise dans la société. Des personnes de cette qualité peuvent-ils vraiement être sorciers?

Le nombre de religieuses possédées dérange la bonne société qui confie ses filles à l'Eglise. Cette bonne société fournissait la moitié des novices de tous les couvents saisis par le diabolisme, découvrait avec stupéfaction ses filles capables de raconter et mimer des pulsions sexuelles lors d'exorcismes.
 
 
 
 
 


Magdeleine de Demandolx, fort bien considérée à Marseille, qui voit l'héritière Magdeleine se livrer un jour à:

 "un remuement extraordinaire des fesses représentant l'acte vénérien avec grand mouvement des parties inférieures du ventre"

Enfin l'évolution de la sorcellerie divise le milieu intellectuel, ce qui est ressenti comme un échec.
Nombre de scandales réduisent l'impact de la sorcellerie, L'Eglise est divisée, l'opinion des médecins commence à prendre de plus en plus d'importance.

En France on interrompit officiellement les procès par deux lois, en 1670. Ailleurs en Europe, les mesures furent quelquefois plus difficiles à imposer mais le résultats fut le même.
Quelques cas "exotiques" persistèrent dans les colonies américaines.
En Suisse, le canton de Berne vote une grande réforme dès 1652 soit assez rapidement par rapport au reste de l'Europe. Les autres cantons virent encore quelques épisodes, dans le cruel canton de Vaud (beaucoup de sorcières y furent brûlées) on ne juge plus dès 1685. Quelques exceptions dans le canton de Zug, une jeune fille fut accusée d'aller au sabbat et de faire la grêle en 1737 et en 1782  Anna Göldi, une servante accusée de possession est décapitée.
 
 


Notons encore que Michée Chaudron fût la dernière sorcière brûlée à Genève en 1652. Venant de Boège, elle était venue travailler à Genève comme lavandière. Pratiquant un peu de médecine naturelle, elle fût soupconnée et brûlée pour sorcellerie.

Notons encore une citation de Jean Michelet dans La sorcière :

"L'unique médecin du peuple, pendant millle ans, fut la sorcière."


 
Freud et la sorcière
Conséquences de cette psychose