On appelle démonologie la sience (ou prétendue science) de la nature et pouvoir des démons, et démonologues ceux qui la cultivèrent.

La démonologie n'est pas nouvelle à cette époque, les théologiens du Moyen-Age en avaient déjà dit quelques mots comme St-Augustin  ou St-Thomas.

          Extraits

Le premier grand traité de démonologie fut écrit par Krämer et Sprenger (originaire de Bâles), il s'agit du tristement célèbre Malleus maleficarum (Le Marteau des sorcières) publié en 1487 à Strasbourg. Ce livre fut un très grand succès de librairie et fut reédité plusieurs fois.
Sa large diffusion en fit le livre de référence pour de nombreux procès.

IL traite de la nature des sorcières et démons, de la variété de leurs maléfices, leur nombre et surtout leur variété. Il démontre que le Diable (et les démons) peuvent agir réellement sur les hommes, les bêtes, le temps, les récoltes. Il décrit également avec précision ce que peuvent faire les sorcières, calamités agricoles, assassinat d'enfants pour fabriquer des onguents, cannibalisme sur des bébés non baptisés, envoûtement par figurine de cire,etc.(Retour Femme fautive)

Ce livre est assez convaincant car il rapporte des faits ( ou prétendus tels...) des anecdotes, des témoignages, des aveux, etc.
Prenons un exemple, un témoin de Krämer raconte qu'un enfant avait disapru dans son village et il lui rapporte :

Puis sur le sort réservé aux enfants:

"Nous le mettons à cuire dans un chaudron jusqu'à ce que la chair se détache des os et deviennent bien liquide. De l'élément le plus solide, nous faisons un onguent qui nou sert pour nos artifices, nos plaisirs et nos transports"

Il est indéniable que ce livre a servi aux juges pour leur procès comme à tout le clergé pour effrayer la population, véhiculant ainsi des idées qui servaient de propagande.

Il est important de souligner que le Malleus est le premier grand traité de démonologie. Beaucoup d'autres suivront, plus précis encore, plus diaboliques surtout.

Il fallu attendre une centaine d'année, lorsque les bûchers embrasaient toute l'Europe, pour voir arriver de nouveaux manuels démonologiques.

En 1580, Bodin publie La Démonomanie des Sorciers. Grand lettré à la plume facile, Jean Bodin avait une imagination puissante. Avec son manuel, il compte sauver la nation (la France) et la chrétienté qu'il juge en grand danger.
A nouveau, cette ouvrage est un grand succès. Il devient conseiller des juges, fût une référence incontournable et justifia de nombreuses condamnations à mort.
Un nouvelle génération de manuel démonologique est née. Ils chargent encore plus le portrait-robot de la sorcière désormais tout à fait et sans aucun doute diabolique.
Le Malleus reste malgré tout le plus célèbre des traité de démonologie, il fut réedité 15 fois en tout et plus de 30 000 exemplaires furent diffusés dans toute l'Europe

Le Diable entre en jeu

La femme fautive: un acharnement de toujours