Chapitre 4: Le contrôle du comportement: mécanismes organisateurs


 

ILLUSTRATION 

MECANISME DE PRISE DE DECISION

DES MECANISMES DE PRISE DE DECISION A DIFFERENTES ECHELLES DE TEMPS

L ‘ENVIRONNEMENT SOCIAL COMME DETERMINANT MOTIVATIONNEL

LES HORMONES ET LE COMPORTEMENT

 

ILLUSTRATION 
- La fuite des papillons : 
    Le papillon de nuit mâle n’a qu’un objectif, c’est de trouver une femelle, cependant il y 
    a des prédateurs ( Ex : la chauve-souris) En effet, la chauve-souris chasse par ultra- 
    son. Une conduite peut donc être inhibée par une autre ( Ex : le papillon en fonction 
    du son acoustique de la chauve-souris va arrêter de voler)
 
MECANISME DE PRISE DE DECISION 

· Facteurs internes de causalité :

- Les comportements sont régis par des priorités et l’ordre de priorité peut varier en fonction d’un ensemble de variables non réductibles à des influences externes uniquement. En plus des facteurs externes de causalité, il faut nécessairement envisager l’existence de facteurs internes de causalité qui  se superposent aux premiers. Le comportement résultera de la combinaison des deux.
- Chez le Guppy, on a mis en évidence la synergie d’un facteur externe ( la taille du déclencheur, c’est-à-dire la femelle) et d’un facteur interne ( le degré d’excitation sexuelle du mâle). L’apparition d’un comportement donné se produit au moment où la combinaison des 2 facteurs est suffisante.
- Le comportement s’inscrit dans une double boucle de rétroaction : une idée liée à celle d’homéostase. Cette dernière est réalisée physiologiquement mais aussi comportementalement. Cependant, les animaux ne sont pas de simples thermostats : ils anticipent ( Ex : les rats assoiffés, comme les humains d’ailleurs, arrêtent de boire après avoir ingéré la quantité suffisante d’eau, bien avant que l’équilibre physiologique soit atteint puisqu’il faut du temps à l’eau pour passer dans le sang.)
· Compétition, inhibition et organisation hiérarchique du comportement :
- Un animal ne peut en général réaliser qu’un seul comportement à la fois, même s’il y a plusieurs besoins : il est essentiel que le sujet choisisse la bonne action, le bon « candidat ». Donc à un moment donné, plusieurs systèmes motivationnels peuvent être en compétition. Des mécanismes inhibiteurs règlent les cas de compétition. Chez la limace de mer, pondre des œufs et se nourrir ne peuvent avoir lieu en même temps. Il y a inhibition des muscles buccaux par l’hormone qui déclenche la ponte.
- Les conflits motivationnels se traduisent souvent par l’apparition d’activités de déplacement (ou de substitution), qui n’ont pas de lien avec les comportements en conflit. Comme ils ne peuvent pas libérer leur énergie dans les différentes zones motivationnelles, ils vont libérer cette énergie par une action qui n’a rien à faire dans les motivations mises en jeu. On dit aujourd’hui, que ces 2 comportements s’inhibent l’un à l’autre, il va y avoir blocage des comportements prioritaires pour laisser la place aux comportements secondaires ( le toilettage).
~ Explication énergétique :
// énergie

 Ces comportements ne peuvent pas se réaliser, car l’un inhibe l’autre, et on ne peut libérer l’énergie suffisante. Comme il n’y a pas de mécanisme inné de déclenchement, il va y avoir un glissement d’énergie qui va augmenter l’énergie d’un comportement secondaire.

// neuromimétique :

 Il va y avoir inhibition mutuelle, c’est-à-dire mise à zéro de ces 2 groupes de neurones, l’activité secondaire va pouvoir s’exprimer, car il y a une légère stimulation.


DES MECANISMES DE PRISE DE DECISION A DIFFERENTES ECHELLES DE TEMPS

· A très courte échelle :

- Un cheval décide de son allure (pas, trot, galop) en fonction de sa vitesse, et optimise sa dépense énergétique, en choisissant les combinaisons les moins coûteuses.
- La mésange charbonnière décide du moment optimal, où il faut passer à la source de nourriture suivante plutôt que de rester dans la source actuelle ; pour décider, elle intègre des informations sur le rendement global de l’environnement, sur la baisse du rendement de la source actuelle, et sur le coût du passage d’une source à l’autre.
- Les fourmis champignonnistes Atta s’approvisionnent de manière optimale de nuit ( ce sont les ouvrières de dimension optimale qui sortent ) mais, en apparence, pas de jour. Il leur faut en effet tenir compte du coût à long terme représenté par les effets d’un parasite diurne ( la mouche Phoride) qui ne s’attaque qu’aux grandes ouvrières.


· A plus longue échelle :

- Le rythme quotidien du comportement est piloté par une horloge biologique endogène qui génère un rythme circadien inné, dont la cyclicité est indépendante de l’environnement, mais qui dépend d’un mécanisme de synchronisation pour rester en phase avec l’heure solaire. L’horloge biologique, par conséquent, se décale de jour en jour par rapport à l’heure solaire quand l’animal est isolé des marqueurs temporels de l’environnement. Autrement dit, le mécanisme circadien est quelque chose d’inné, mais que l’on peut décaler par des expériences, cependant avec la normalisation de la situation on aboutit à un retour optimal circadien dans l’environnement.

            Ex : Le grillon mâle chante le soir pour attirer la femelle (elle ne sort que la nuit). Si on isole le grillon  mâle, il va y avoir le maintien du rythme, cependant avec un décalage de 2 à 3 h  ( mécanisme endogène).

  Rem : Il peut y avoir plusieurs horloges endogènes


· Rythmes annuels, fausse horloge, pas d’horloge :

- Certains animaux n’ont pas d’horloge circadienne. ( Ex : les rats-taupes nus, des animaux eusociaux qui vivent sous terre en Afrique et ne sortent jamais. Ils oscillent entre activité et repos de manière irrégulière)
- Il existe d’autres cycles : lunaires, marais, saisonniers ou annuels.


· Pas d’horloge :
- Certaines mesures de durée ne sont pas tributaires de l’horloge circadienne.  ( Ex : le mâle de la souris devient immédiatement infanticide dès qu’il a monté une femelle, il tuera les bébés souris qu’il rencontre. Cette tendance infanticide dure 20 jours, qui ne sont pas mesurés par une horloge endogène, mais par un compteur des alternances jour-nuit.
 
L ‘ENVIRONNEMENT SOCIAL COMME DETERMINANT MOTIVATIONNEL 
- La biche va décaler son œstrus face à un mâle en rut.
- Effet Bruce : La femelle rat face à un autre mâle, quand elle porte des petits, va avorter spontanément , car dit mâle étranger, dit mort de ses petits, alors ne perdons pas de temps et allons avec ce mâle.


 
LES HORMONES ET LE COMPORTEMENT 
- Les hormones jouent un rôle important, en particulier dans le contexte de la reproduction. Elles permettent de coordonner des effets physiologiques et des effets comportementaux. Elles influencent la motivation, et agissent sur le système nerveux aussi bien que sur des tissus périphériques. L’exemple le mieux étudié reste celui du comportement reproducteur de la tourterelle à collier par Lehrman : les activités caractéristiques de chaque phase à l’autre sont contrôlés par 3 catégories de facteurs spécifiques : les stimuli extéroceptifs, le comportement des individus et les hormones.
~ Phase 1 : De la réunion à la ponte :
· phénomène de cour
· construction du nid
Ces actions vont déboucher sur la progestérone qui va permettre à l’oiseau de passer à la prochaine phase.

~ Phase 2 : Couvaison et éclosion :

· Les 2 oiseaux couvent ( mâle et femelle).
· Il y a une transformation du jabot qui va tripler de volume. 
Ces actions sont dues à la prolactine qui va permettre le lien à la phase suivante.

~ Phase 3 : Soins aux petits :

· Régurgitation du lait pour les nourrir
  Rem
- Il y a donc une interaction continuelle entre les hormones et le comportement.
- Les hormones sont impliquées dans le comportement, cependant elles n’agissent jamais seules, car elles réagissent en fonction des stimuli externes.
- Si on trompe la tourterelle, elle va essayer de régurgiter plutôt.