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La thérapie comportementales et cognitive (TCC) date des années 50. Elle est liée aux noms de Wolpe, Skinner, Eysenck et aux théories du réflexe conditionné et de l'apprentissage. Dès
les années 60-70, les théories de l'apprentissage social
mettront en lumière l'influence des facteurs sociaux sur le comportement
humain et sur l'apprentissage, ainsi que sur leur utilisation thérapeutique
possible.
La thérapie comportementale propose des stratégies et des techniques de changements qui visent le comportement conscient et observable. Ces techniques s’appuient sur les théories de l’apprentissage et du conditionnement dont le principe essentiel est de dire que les comportements s’apprennent et se fixent en fonction des renforcements externes (milieu) et internes (angoisse…). L’approche comportementale se caractérise par son déroulement (définition d’un objectif de traitement, opérationnalisation des techniques thérapeutiques et d’évaluation, structuration des séances…), par son style thérapeutique : - actif : pendant une séance, le thérapeute explique, pose des questions et répond à celles du patient; - collaboratif:
il s'agit de déterminer, en collaboration avec le patient, des objectifs
concrets et réalistes ainsi que les techniques pour y parvenir.
Rien n'est imposé, mais tout est discuté et proposé
au patient. Le rôle du thérapeute est d'aider son
- psycho-éducatif : le langage utilisé est limpide, les explications sont compréhensibles. Lors des premiers entretiens, thérapeute et patient procèdent au recueil des faits et à leur organisation en une hypothèse de travail : il s’agit d’identifier le problème cible, d’évaluer ses conditions de pensée et émotions qui l’accompagnent. La dimension historique de l’acquistion du trouble est également explorée. Puis ils établissent un contrat thérapeutique précisant les objectifs du traitement, les moyens d’y parvenir et sa durée probable. Au cours de la thérapie, des bilans sont effectués pour évaluer les progrès et réajuster le traitement. Cette psychothérapie brève, structurée, centrée sur l’ici et le maintenant, qui nécessite une importante motivation et responsabilité du patient dans le changement (il doit jouer un rôle actif, accomplir des tâches entre les séances…) favorise une meilleure connaissance du comportement et de ses déclencheurs, l’affrontement des situations stressantes, l’apprentissage de nouvelles conduites, une meilleure gestion des réactions émotionnelles et physiologiques. La thérapie cognitive est une approche structurée dans le temps (environ 20 séances), centrée sur le comment faire face aux difficultés rencontrées dans la réalité quotidienne par la prise de conscience et la modification des pensées dysfonctionnelles et inadaptées. Le thérapeute cognitiviste favorise la démarche du patient pour construire une nouvelle manière de percevoir et d’agir sur la réalité en faisant appel, d’une part à des techniques dites comportementales (assignation de tâches graduées, programme de résolution de problèmes, plan d’activités) et, d’autres part, à des techniques cognitives (identification des pensées automatiques, explication du modèle cognitif, élargissement des interprétations). Au cours de la thérapie, patient et thérapeute jouent tous les deux un rôle très actif en cherchant ensemble de nouvelles manières d’appréhender soi-même le monde et l’avenir. Le père de la thérapie cognitive : A.T. BECK
a été l’initiateur de cette forme de psychothéreapie
dans les années septante. C'est une technique thérapeutique
qui se révèle particulièrement efficace pour les patients
souffrant de troubles dépressifs ou de troubles anxieux, comme de
nombreuses recherche empiriques l’ont démontré. Elle se pratique
souvent en combinaison avec un traitement médicamenteux.
La psychotérapie cognitive aujourd'hui : La psychotérapie
cognitive a évolué. Elle souligne actuellement davantage
Relevons encore que le fait de mettre l’accent sur les cognitions (les pensées, les représentations, les idées) ne veut pas dire que le thérapeute cognitiviste considère que les pensées inadaptées sont la seule cause des problèmes du patient dépressif ou anxieux. En réalité, le thérapeute explore d’autres domaines de la vie tels que les émotions, le comportment, l’environnement, aspects étroitement liés qui donnent une cohérence à la façon d’être et de réagir de la personne. Il n’en demeure pas moins que les pensées jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’humeur ou de l’action dysfonctionnelle, d’où l’intérêt de proposer au patient des techniques spécifiques d’exploration des cognitions. L'approche cognitive a donc pour objet : - la perception
Sous cette influence, la TCC s'écarte de l'apprentissage comportemental au sens strict et classique du terme, pour s'orienter vers l'acquisition de stratégies comportementales ou de compétences de base entraînant l'auto-instruction ou l'auto-contrôle. Elle permet l'acquisition de stratégies de maîtrise de la peur ou de résolution de problèmes les plus divers. La TCC se centre sur le comportement faisant problème au client, et l'individu est vu en interaction avec son milieu et pas seulement comme un être dirigé par des forces internes. Sur le plan thérapeutique, la démarche consiste donc à abaisser quelque peu la barre des exigences que le patient se fixe et de prendre conscience des émotions et pensées qui bloquent sa possibilité de jouir du moment présent. Elle permet si nécessaire de l'aider à voir comment réaménager sa vie afin d'avoir des moments de répit. Un contrat
thérapeutique est établi entre le thérapeute et le
client qui spécifie par écrit, le but, les méthodes
de la thérapie. le nombre et la durée des séances
ainsi que les modalités d'évaluation de l'effet de la thérapie.
C'est
une thérapie à court, moyen et long terme (environ 20 séances
sur 6 mois) qui peut aussi s'étendre sur une durée d'une
année ou plus si nécessaire.
Société
Suisse de
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