FREUD

 

Premier stade : La naissance

La naissance se situe à l'origine de l'angoisse non parce que la naissance est mauvaise mais parce qu' à la naissance l'enfant se trouve exposé au bombardement d'une série d'explosions et de stimulations. C'est ce bombardement de stimulations qui, d'une part, amène l'enfant à pleurer ou à gigoter, et d'autre part, constitue le prototype de toutes les angoisses futures.

 

Deuxième stade : Le stade oral (0-1 ans)

Durant ce second stade on assiste à toute un éventail de nouveaux comportements comme :
- Le développement de l'indépendance.
- Le déplacement du siège de libido sur le corps propre de l'enfant.
- Le passage à l'allo-érotisme.
- La déplacement de la libido dans la bouche. Le
PLAISIR est trouvé dans le fait de se nourrir car stimuler la bouche est agréable pour l'enfant.
- L'absence du concept de différence entre lui et le monde, appelé adualisme par Piaget.
- La naissance du narcissisme primaire. L'enfant prend plaisir à ses propres sensations sans distinguer les objets qui les provoquent d'ailleurs l'objet gratifiant disparaît totalement.
- Le développement d'un pôle d'activité qui s'oppose au pôle de dépendance. En effet le pôle d'agressivité se manifeste par une incorporation active de l'objet. Par exemple, l'enfant mord le sein maternel. Cette morsure constitue le pôle actif de l'absorption de l'objet.
La fixation au stade oral peut être liée à trois facteurs :
1) Soit période trop longue et heureuse
2) Soit période frustrante, brève et insatisfaisante
3) Soit sevrage brutal et sauvage
Les enfants fixés à ce stade deviennent soit des bons vivants, gastronomes aimant boire et manger, soit des amateurs d'exercices de la parole comme, par exemple, des pasteurs, professeurs, avocats ou encore des animateurs.

 

Troisième stade : Le stade anal (2-3 ans)

- La zone érogène est l'anus.
- Les activités principales sont l'expulsion caractérisé par le désordre, l'absence de ponctualité, le légalisme et la grossièreté et la rétention qui est caractérisée par l'avarice, la médiocrité ou encore par le retrait sur soi.
- Le stade se caractérise par la possessivité.
- Le plaisir anal est lié au fonctionnement des sphincters. C'est l'âge de l'apprentissage de la propreté. L'investissement en matières fécales fait en sorte que le produit sera traité comme une valeur. En effet l'enfant arrive à la relation où aimer veut dire donner et retenir. 
- L'objet pulsionnellement investit continue à exister après consommation et l'enfant va tenter de le conserver, de le collectionner. Cette tendance constitue une forme de possessivité dans l'amour qui amène à la jalousie.
- Le pouvoir naissant de l'enfant. L'enfant peut dire oui ou non.
La fixation au stade anal est à l'origine de deux styles de personnes :
- Ceux qui adoptent une saleté repoussante.
- Ceux qui adoptent une propreté extrême.

 

Quatrième stade : Le stade phallique (3-5 ans)

- La zone érogène est constituée par les organes génitaux.
- L'activité principale est le passage à l'interaction avec l'hallo-sexuel.
- La zone de conflit est l'angoisse de castration pour les garçons et l'envie du pénis pour les filles.
- Vers trois, quatre ans l'enfant met en place une manipulation des organes génitaux. Il commence à s'intéresser à la différence entre le masculin et le féminin, au rôle du père à la naissance ou encore à la conception des bébés.
- Plaisanteries orales histoires de " pipi " et " caca ". 
- Besoin d'une sexualité jouer à " touche pipi ", aimer regarder le corps.
- On assiste à l'opposition entre possession/non possession du phallus.
- Manifestation de l'angoisse de castration très forte chez le jeune garçon qui éprouve en même temps le concept d'Œdipe. Ce dernier s'identifie avec le père agresseur et commence à s'interroger et introgéner les normes interdisant l'inceste.
- La troisième structure qui se met en place est le
SURMOI.
- Les pulsions d'enprise (stade anal) ou voyeurisme (stade oral) donnent lieu sous le primat des organes génitaux à une activité d'incorporation, d'une combinaison des pulsions. On assiste à l'opposition masculinité (actif) versus féminité (passif).
- Le complexe d'Œdipe se réduit par décentration du complexe de castration dû à la découverte de l'absence de pénis chez les filles.
- Passage de l'endogamie à l'exogamie.
- Pour cacher l'absence de pénis, les jeunes filles, inventent le tissage, les vêtements. Le développement phallique des filles se fait dans le manque.

 

Cinquième stade : Le stade de latence (6-10/12 ans)

- L'enfant cesse d'avoir des préoccupations sexuelles.
- Il n'est plus amoureux.
- Il dénigre le sexe opposé.
- Période de sublimation sexuelle.
- L'enfant intègre les interdits et assimile les valeurs morales et les idéaux..
- L'enfant devient raisonnable.

 

Sixième stade : Le stade de la puberté et l'adolescence

- Apparition d'un phénomène de rebellion à l'égard des parents et de tout ce qui représente l'autorité.
- Apparition des premiers phénomènes de puberté qui sont à l'origine des troubles narcissiques comme conséquence de la comparaison aux autres.
- Apparition des poils. 
- Modification de la voix.
- Apparition chez les filles des organes génitaux secondaires.
- Modification du corps.
- Imprécision fondamentale concernant l'identité.
- Modification au niveau glandulaire ce qui amène le retour de la sexualité d'abord sur son corps propre et ensuite à travers des images qui l'accompagnent. Ce n'est que tout doucement qu'il y aura un investissement sexuel d'un ou une partenaire.
- Il n'y a pas de distinction entre le stimulus sexuel du même sexe ou du sexe opposé. Quand les adolescents passent à l'hétérosexualité, les stades précédents doivent être vécus.
- Pour Freud l'homosexualité masculine est un reste du stade de latence et tant que ça reste dans les pratiques, il ne s'agit pas d'un signe homosexuel futur. A partir du moment où ce comportement devient sentimental, l'homosexualité risque d'être déterminante pour la vie future. Pour le genre féminin il se passe exactement le contraire. L'affection n'est pas un signe d'homosexualité future, alors que les pratiques déterminent la base de l'homosexualité future.