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Criminologie

Une discipline nouvelle a fait son apparition sur les ondes hertziennes, la profession de profiler , illustrée par une série qui porte ce nom, et plusieurs films, tel le négociateur, qui mettent en exergue les compétences de prédiction et d’analyse de situations de ces psychologues spécialisés dans l’élaboration de profils psychologiques de criminels.

Mais qu’en est-il exactement ? 
 

Une unité spéciale du FBI, pour rester dans l’actualité du site, The Behavior Science Unit, basé à Quantico, siège central du FBI (en Virginie) elle est composée d’agents du FBI ayant eu une formation d’action de base , recrutés pour leurs compétences d’analyse, et la formation donnée par des psychiatres et des spécialistes de la criminologie s’appuie sur la psychologie criminelle, la cherche de preuves, et sur les domaines de la psychologie sociale et interculturelle, la psychologie clinique, le droit, et la gestion de crise en intervenant sur toutes les enquêtes sensibles, et en encadrant les forces de l’ordre locales. 

La recherche est aussi un domaine privilégié de cette unité, qui développe des approches innovantes et des techniques d’intervention basées sur les dernières données technologiques et psychologiques de connaissance du comportement des pathologies criminelles. La personne est ainsi abordée et décortiquée dans sa globalité, et non pas seulement comme un comportement déviant à neutraliser, les profilers tiennent compte du passé, des modes opératoires, des habitudes et des fantasmes révélés dans leur passage à l’acte.

Portrait d’un serial killer
Les nouveaux prédateurs

La psychose du tueur en série panique l’Amérique, et le FBI estime que se promènent en liberté 40 à 200 tueurs en série, et qu’ils tuent chaque année plusieurs milliers de victimes. Leur nombre, selon une étude du FBI, se serait multiplié par 6…James Elroy a commencé à décrire ce type de criminalité, et jack l’éventreur, avec Landru en restent des figures de proue…

Parmi ces nouveaux prédateurs, on peut distinguer 3 types :

1) Le mass murderer : il tue plusieurs personnes d’affilée dans un même endroit ( balayage avec une mitraillette, explosion d’une bombe…)

2) Le Spree Killer : psychopathe qui commet plusieurs meurtres dans des lieux différents, et à intervalles proches.
 

3) Le Serial Killer : psychopathe qui tue à plusieurs reprises, avec des intervalles irréguliers, jusqu’à son arrestation.

Ce troisième type de prédateur, est inséré dans la société, et ses pulsions sadiques peuvent s’exprimer par des choix  professionnels qui semblent équilibrés, tels que militaire, agent secret, tueur d’élite…et où la satisfaction, derrière des rationalisations de justice et de respect de l’ordre, serait le meurtre lui-même.

Ce phénomène demeure pour l’instant américain, puisque 75% des serial killer recensés dans le monde est originaire de ce pays. Selon le docteur Donald T.Lundi de Palo Alto (laboratoire de psychosociologie) , collaborateur du FBI, la cause de cette concentration de serial killers sur le territoire américain, outre le tourisme fédéral, serait le puritanisme qui s’exerce dans ce pays. Une frustration constante d’être aussi exclu du rêve américain , et du schéma imposé du bonheur fait exploser en général la criminalité,,,

Le serial killer est un homme qui vit très mal ses pulsions sexuelles dans ce climat de répression et de codification extrême, et il ne trouve pas d’autre voie de passage à l’acte que le viol

Profil de leurs motivations :
 

  •  Ils ont un comportement ritualisé qui signe la facture de leur conduite, et chacun est identifiable par son modus operandi..
  • Leurs pulsions sadiques sont dirigées vers l’extérieur, ils font souffrir pour atténuer leurs troubles et pour jouir de leur toute puissance face à leur proie, pour laquelle ils n’éprouvent aucun sentiment de pitié ou de remords, l’affect étant dissocié de l’émotion.
  •  Cette recherche de domination est vitale pour eux, elle leur permet de palier à leur sentiment d’impuissance, soit en revivant des scènes de violence de leur enfance en inversant les rôles, soit en démontrant leur invulnérabilité en laissant des indices ou des messages aux autorités, tout en se jouant de leur traque.
  • Le besoin de reconnaissance, d’imposer la peur et le respect, peut être directement lié au modèle du succès véhiculé par les médias, le fameux « je passe à la TV », le sentiment de jouissance de faire trembler l’Amérique et d’être promulgué au rang d’ennemi public N°1.


Cette publicité morbide suffit à faire naître des vocations, et des imitateurs deviennent groupies de ces héros sombres, cf secte Manson, pris dans la machine du vedettariat, et  transformés en téléfilm « d’après une histoire vraie » dont sont friands les américains, sorte d’exutoire à la psychose ambiante, qui permet de faire voter des crédits pour l’armée et les technologies de surveillance, au détriment de l’éducation et du travail social…