Accueil
Introduction
Notions clés


Les différents contextes dans lesquels s'exprime l'agressivité:
 
Hiérarchie
Mère-petit
Défense territoriale
Inter-clans
Prédateurs


Modes d'expression de l'agressivité et inhibition:


Les armes
"La présentation"
Inhibitions

Résumé
Bibliographie
Liens

 
 
 
 
 
 
 

 


 
Inter-clans

 
 
Nous allons maintenant nous tourner vers les tensions entre mâles, en examinant de plus près les bagarres entre bandes, les relations entre ennemis, les liens des mâles avec leur clan et le respect de la propriété, chez les babouins hamadryas.

Les bagarres entre bandes peuvent subvenir lorsque des individus étrangers viennent sur le territoire d’un clan donné. Pourtant les études de Kummer, montrent qu’il est difficile de distinguer les véritables raisons d’une bagarre, celle-ci commençant fréquemment pour une question de territoire et se terminant sur une question de femelles. Pourtant une chose est claire, une fois que les fronts se sont formés l’enlèvement des femelles n’a aucune chance d’aboutir. Les troupes lors de bagarres ne peuvent être formées que de bandes qui ont entre elles un degré de familiarité et  de confiance suffisant. D’abord, les actes de violence sont brièvement dirigés d’un groupe à l’autre de mâles de la même troupe, puis peu à peu ces agressions se tournent vers l’extérieur. Une telle réorientation de l’agression d’ami déviée contre l’ennemi est importante pour les espèces animales vivant dans un groupe fermé. C’est certainement un mécanisme qui permet au groupe de s’unir pour repousser l’ennemi.

Les congénères sont toujours des concurrents, car ils font appel aux mêmes ressources, et c’est la défense du groupe qui explique le plus fréquemment la vie commune ici.

Certains chercheurs ayant étudié le lien unissant des mâles avec leur clan ont remarqué des ressemblances frappantes entre mâles adultes du même clan, ils étaient de la même famille et demeuraient ensemble. Pourtant, chez les babouins de savane ou les macaques les femelles restent et les mâles partent. Chez les chimpanzés de Gombé par contre c’est le contraire. Ceci, toujours dans le but d’éviter un taux nocif de consanguinité selon ces mêmes chercheurs. Les primates ne forment pas de groupes anonymes, toutes leurs formes sociales font partie de la catégorie des animaux de groupe organisés, fermés et de petite taille, dans lesquels les membres se connaissent individuellement. Ce sont souvent les femelles apparentées qui constituent une sorte de coeur permanent du groupe. Hamilton en a déduit la théorie de la séléction par  parentèle, qui selon lui explique l’apparition au fil de l’évolution du comportement altruiste. Cela suppose que celui qui prodigue l’aide sache distinguer ses parents des autres congénères. Chez les hamadryas cela peut se remarquer par deux facteurs principaux : les pères peuvent avoir une relative certitude de leur paternité (organisation de harems « surveillés ») et les fils restent à leurs côtés au lieu d’émigrer.

La coopération dans le clan des hamadryas apparaît  le plus clairement lorsqu’ils défendent les femelles qu’ils possèdent.