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Critères du DSM IV

Le DSM IV énonce quelques critères diagnostiques essentiels qu'il faut avoir pour souffrir de trouble obsessionnel-compulsif:
 
 
Présence d'obsession ou de compulsions récurrentes, suffisamment sévères pour entraîner une perturbation significative de la vie de la personne (c'est-à-dire qu'elles prennent plus d'une heurs par jour) ou un sentiment marqué de souffrance.
A un certain moment de l'évolution du trouble, la personne a reconnu que les obsessions ou les compulsions étaient excessives ou déraisonnables.
Si un autre trouble de l'Axe 1 est présent, le contenu des obsessions ou des compulsions n'est pas limité à ce trouble .
La perturbation n'est pas due aux effets physiologiques directs d'un substance ou à une affection médicale généralisée.

Dr Franck Lamagnère donne une définition de ce trouble qui nous semble être très pertinente:

Impeccables, sans péché, sans tache, comme ces sépulcres blanchis dont nous parle le Christ, ainsi se veulent les obsessionnels qui éliminent de leur vie tout imprévu , toute surprise. Leur perfectionnement se développe aussi bien dans l'ordre matériel que dans l'ordre moral et justifie de nombreuses vérifications et rituels qui envahissent leur existence. Tous les degrés existent depuis le trait de caractère bénin, à peine visible, jusqu'au trouble obsessionnel grave qui fait du sujet un handicapé, à la vie sociale restreinte, redoutable pour ses amis et ses proches. Car l'obsessionnel est loin d'être un personnage anodin:ivre d'autonomie et de responsabilité, il impose à tous l'ordre qu'il s'est fixé, supportant mal le moindre changement de programme... qui ne vient pas de lui. Conformiste, respectueux des traditions, retenant ses émotions, il contamine des son ennui toutes les ambiances qu'il traverse.

C'est sur cette personnalité prédisposée que vont s'élaborer, à travers une angoisse qu'aucun loisir  ne vient contrecarrer, les troubles  obsessionnels compulsifs ,  gestes répétitifs, rituels et vérifications que l'on appelait autrefois des manies. L'idée fixe en est le contrepoint intellectuel. Souvent grotesque et inavouable, ces tourments sont minimisés par celui qu'ils parasitent. Le voici porteur d'une sorte de tumeur cognitive qui épuise sa vie mentale. L'obsessionnel, logique, souvent intelligent, épris d'organisation, n'aime guère s'introspecter et répugne à se considérer comme pathologique. De plus, le trouble obsessionnel compulsif, peu vulgarisé, n'a pas la réputation d'être bien grave ou surtout de justifier une thérapeutique"

Dr Franck Lamagnère
Manies Peurs et Idées fixes
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