Le
parfumeur méticuleux
Le
cas de Thierry, que l’on pourrait qualifier de parfumeur méticuleux,
illustre bien ce que sont les troubles obsessifs compulsifs d’un «
laveur typique ».
Le
matin, il devait faire sonner son réveil très tôt car.
Après s’être préparé, il ne pouvait quitter
son domicile sans avoir ôté la poussière de tous les
meubles de son appartement. A la parfumerie, il devait désinfecter
le sol à l’eau de Javel et frotter vitrines et tablettesavec soin.
Il nettoyait les toilettes de son magasin matin, midi et soir et s’y sentait
obligé à chaque fois que quelqu’un les utilisait, cliente
ou esthéticienne. Prétextant avoir trop chaud, il laissait
la porte vitrée de la parfumerie toujoursouverte, sauf quand une
cliente ou un membre du personnel insistait pour en obtenir la légitime
fermeture. En réalité, il ne voulait pas qu’on y touche.
S’il la laissait fermée, les traces de doigts qu’on pouvait laisser
sur la vitre lui étaient insupportables et il lui fallait à
chaque fois la nettoyer ce qui pouvait durer un quart d’heure. Très
exigeant à son domicile, avec sa femme et ses enfants, il les obligeait
à une propreté excessive, ne supportant pas une miette par
terre, ni une tache sur la cuisinière. Il n’était pas question
que sa petite fille joue avec des jouets ayant traîné sur
le sol, qu’il trouvait sale. Il faisait la fortune des commerçants
par ses achats de savons, alcool, eau de Javel et désinfectants
divers.
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