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LA VICTIME
 
 

Selon la définition de J.Selosse : « toute personne qui souffre d’un préjudice matériel, physique ou moral du fait d’agissements malveillants d’autrui ou d’événements extérieurs préjudiciables peut être appelée victime. »

Qui est la victime ?

Connaissons-nous la victime type ? Eh bien non elle n’existe pas ; la douleur physique aussi bien que la douleur morale concerne tout le monde.
Il n’y a pas de catégories d’âge qui définissent en particulier une victime, pas de couleur ni de sexe. C’est un aspect de la condition humaine que l’on subit, la souffrance étant présente dans ce monde au même titre que le bonheur.
Peut-on voir les victimes ?
Portent-elles un signe distinctif ? Non, beaucoup cherchent à comprendre pour pouvoir un jour, peut-être… essayer de se reconstruire. D’autres restent dans l’ombre et portent leur souffrance en silence. Et bien de nombreux comités et d’associations de soutient s’organisent. Malheureusement, de nombreuses victimes ne dénoncent pas les méfaits qu’elles ont eu à subir et bien des actes restent impunis. Les statistiques à ce jour donnent fausse idée de ce qui réellement existe. 

Peut-on toucher la victime ?

Pour le thérapeute, il est peu éthique de laisser une personne se consumer dans sa douleur. La victime peut et doit être prise en charge le plus tôt possible par des thérapies adéquates. De plus il s'est avéré que les victimes sont extrêmement sensibles aux messages audiovisuels, ce sont des solutions qui marchent. Par exemple le nombre d’appels fait en France au numéro vert d’Enfance Maltraitée a doublé pratiquement en l’espace de quatre ans.
Il est important de prendre en compte le fait que pour une victime demander de l’aide est déjà en soi une véritable épreuve, car cela va entraîner des changements considérables dans son environnement et dans sa vie sans oublier que bien souvent les éléments douloureux se réaniment et son revécus au moment de la prise de conscience, reconnaître la douleur et lui faire face demande une somme de courage considérable.

Peut-on entendre la victime ? 

  Il faut être extrêmement attentif au langage de la victime les détails de sa conduite peuvent en effet nous révéler des mots impossibles à prononcer. Le langage de la victime est particulier. En effet, il s’agit d’exprimer une souffrance et celle-ci ne s’exprime pas toujours par la parole, certains silences dans une thérapie peuvent souvent être beaucoup plus lourd de sens que les mots. La victime peut aussi bien exprimer  sa douleur par le récit, le dessin, l’écriture de ce fait de nombreuses thérapies utilisent des supports qui permettent au patient de catalyser et d’extérioriser ce qui est ressenti.
 

Peut-on parler à la victime ?

La question qu’il est judicieux de se poser est quel est le pire ennemi de la victime ?
C’est probablement l’isolement. La solitude, le mutisme dans lequel elle se cloître et le manque de recours pour s’exprimer enferment la victime dans une souffrance qui s’éternise. Et plus le temps passe, plus le patient se détache du monde réel. Le rôle du thérapeute est de briser ce cercle vicieux, il s’agit de relever un défit et d’aider une personne à faire face à un événement de vie douloureux de la meilleure façon possible afin que celle-ci puisse repartir dans la vie sur une base psychologique solide.

Y a-t-il une vie après le traumatisme?

La victime peut parfois récupérer. Rien se sera plus comme avant, et on a souvent à faire à des troubles qui peuvent se manifester durant toute la vie comme par exemple des crises d’angoisses, des phobies, toujours reliées même inconsciemment au traumatisme subit, mais il est important de relever que le but est de rendre sa vie à une personne et que celle-ci peut retrouver une identité qui a été niée en tant que telle à un moment donné.
Il y a une vie après le traumatisme et parfois la victime expérimente un changement radical dans sa vie en tant que telle au sein de sa famille et aussi de son environnement social. En effet certaines de ces victimes éprouvent le besoin de réorienter leur carrière et de se tourner vers des tâches visant à aider les autres. Le fait d’aider leur permet de s’aider elles-mêmes, car le regard de l’autre les revalorisent énormément et leur redonne une identité tout en les ressortant de ce contexte de la victime parfois pesant socialement.

 

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