Jusqu'en 1885
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De la naissance à 1885 : le parcours d’un grand artiste  et de son frère Théo

 
        Vincent Van Gogh naît le 30 mars 1853 à Groot-Zundert au Pays-Bas, une année jour pour jour après un frère mort-né à qui on avait donné le même prénom. Il est l'aîné de six enfants  d'un père pasteur et d'une mère, fille de relieur.
En 1857 naît son frère Théodorus avec qui il sera le plus proche. Il fréquente l'école du village puis le collège des environs mais son manque de goût pour les études et la situation financière de la famille le condamnent à chercher bientôt un emploi.
En 1869, il part pour la Haye où il sera commis à la succursale de la galerie d'Art parisienne Goupil, fondée par son oncle.
Il commence une longue et régulière correspondance avec son frère Théo au cours de l'année 1872.
De 1873 à 1876 il est muté dans différentes succursales (Bruxelles, Londres, Paris) où il en profite pour visiter les musées et galeries d'Art, faire des croquis de la ville de Paris et lire des ouvrages religieux.
En 1876, déprimé par une déception amoureuse, il démissionne et part dans les environs de Londres où il devient aide institueur puis aide prédicateur. A la fin de l'année, il retourne chez ses parents, désormais installés à Etten.
En mai 1877, convaincu de sa vocation religieuse, il part pour Amsterdam où il prépare l'examen d'entrée à la faculté de théologie. Mais suite à de grande difficulté, il décide de suivre des cours plus faciles à Bruxelles. Malheureusement pour lui, il est jugé inapte au titre d'évangélisateur. Il obtient cependant le droit d'exercer comme missionnaire dans plusieurs zones minières.
Frappé par la vie pénible des mineurs et par la rusticité des lieux, il exécute quelques dessins et se dévoue entièrement aux pauvres. Le caractère excessif de son engagement auprès des mineurs est mal vu des autorités religieuses qui le relève de sa charge mais il continu sans être payé  et le dessin prend petit à petit un rôle décisif. Il commence à copier les peintures de Jean-François Millet et Jules Breton.
En 1880 il s'installe à Bruxelles avec l'aide financière de Théo qui désormais gagne sa vie. Encouragé par son frère il dessine de nombreuses scènes de la vie des mineurs, s'inscrit à l'Académie des beaux-Arts et fréquente des artistes peintres comme Van Rappart. En 1881, il retourne chez ses parents et vit une douloureuse expérience sentimentale avec Kee, une jeune cousine veuve qui le repousse.
 
En 1882, il s'installe à la Haye et prend des leçons de peinture avec Mauve. Il va faire la connaissance d'une prostituée alcoolique enceinte, Sien. Il va s'occuper d'elle et la faire travailler comme modèle. Cette relation provoque la désapprobation de beaucoup comme Mauve et Théo mais il va continuer de peindre surtout des paysages et des portraits des gens du peuple. 
En septembre 1883, il se sépare de Sien avec qui il a vécu un an et part pour la Drenthe (Nord de la Hollande) où il va peindre des paysages et des paysans au travail.
De décembre 1883 à novembre 1885, il rejoint ses parents à Nuenen où son père vient d'être muté. Il travaille avec enthousiasme et s'intéresse surtout aux personnages, paysans et artisans, travaillant dur.
Il peindra quelques deux cent toiles aux tonalités sombres et terreuses.

Les Mangeurs de pommes de terre, avril 1885

Vincent tâtonne. A ce moment de son travail, Vincent a un « Dieu » : François Millet, peintre qui travaille à la même époque que Courbet (peintre réaliste). Millet a pour habitude de représenter des paysans au travail. Il est très religieux et pense que le paysan est un homme qui va vers le vrai bon sens de la vie.
On peut comprendre que Vincent ait de l’admiration pour Millet puisque ce dernier peint ce que Vincent  vit.
Vincent à poussé son admiration pour Millet jusqu’à recopier ses tableau pour apprendre. C’est pourquoi, dans la grande période de Vincent, on retrouve du Millet à travers l’horizon au premier tiers en haut et la silhouette mais dans un style totalement différent.

En 1885, le père de Vincent, Théodorus Van Gogh meurt dans son église de Nuenen. Sa mort provoque un déclic chez Vincent, qui très bouleversé par sa mort, est plus déterminé que jamais à réussir sa carrière d’artiste.
C’est à cette époque qu’il réalise sa première toile majeure : les Mangeurs de pommes de terre. Il rassemble dans ce tableau tout ce qu’il a pu apprendre jusque-là.
Hélas pour lui, ce premier grand tableau n’est pas bien accueilli, les gens n’apprécient pas son atmosphère, ses couleurs sombres et trouvent affreux les visages usés des paysans.
C’est pourquoi, Vincent, déçu, quitte les Pays-Bas pour Anvers, puis pour Paris où il est prêt à se lancer dans de nouveaux styles de peinture.
Ce tableau est très important dans la carrière de Vincent car c’est à ce moment-là qu’il dit à son frère qu’il veut devenir peintre. Dès lors, peindre devient pour lui comme une urgence.