Analyse d'une oeuvre
La banque Bruxelles Lambert SA à Genève
Photos : brochure BBL (CH)
Maître de l'ouvrage:
Banque Bruxelles
Lambert (Suisse) SA,avenue de Frontenex 30, 1207 Genève
Architectes: M. Botta et U. Tschumi
Conception: 1989
Réalisation: 1996
Historique :
La B.B.L (Banque Bruxelles Lambert) a fait appel à l'un des meilleurs architectes suisse pour réaliser son nouvel immeuble. Mario Botta et Philippe Lambert partagent la même vision de ce que doit être un immeuble d'une banque: un ensemble architectural audacieux dont la forme exprime une présence physique agréable dans la ville; une recherche esthétique, au service d'un engagement social et culturel envers la collectivité, la concrétisation de l'esprit créatif et précurseur de la banque.
Caractéristiques générales :
Surface totale: 6'300 m2
Surface au sol par étage: 600m2
Volume total sans sous-sol: 18'000 m3
Nombre d'étages sans sous-sol: 7 + rez
Nombre d'étages en sous-sol: 3
Nombre de postes de travail: environ 190
Programme :
Construction prestigieuse mais discrète. Le terrain d'accueil de ce bâtiment strictement rectangulaire de 16m par 41m et 24m de hauteur, offre 7'500m2. L'édifice s'élève de 7 niveaux au-dessus du rez-de-chaussée, alors que trois étages sont aménagés au sous-sol. Dans un volume total de 17'384 m3, 67 bureaux sont aménagés en vue d'y installer 190 postes de travail, tandis qu'une salle de conférence permet de recevoir 120 personnes. Les volumes sont conçus pour faciliter les communications internes, aussi bien verticales qu'horizontales: les premières sont assurées par 4 ascenseurs et 2 cages d'escaliers, avec les blocs sanitaires, dans le noyau central de l'immeuble. Les secondes sont déterminées par le jeu des cloisons amovibles réparties dans les étages, lesquels avoisinent, chacun, les 650m2. Son caractère particulier, prestigieux et pourtant discret, voulu par les concepteurs, s'est accommodé des exigences extérieures dont la prise en compte constitue un élément d'apport à la réflexion globale, plutôt qu'une barrière.
Projet :
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L'ensemble du projet témoigne d'une réaction positive face aux contraintes. Ainsi que l'affirme Mario Botta : "L'architecte a besoin des contraintes comme le peintre a besoin d'un cadre. Le cadre de l'architecte, ce sont des limites, des règlements. Parfois les règlements sont mal-venus, mais il faut en tirer parti, car ils donnent plus de marge d'expression. l'architecture est l'expression formelle de l'histoire de notre société et de ses contraintes." |
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Définir
l'espace au moyen de matériaux sobres et de qualité. Le nouveau siège
de la B.B.L ne présente pas l'aspect d'un immeuble administratif
habituel. Une place centrale, sorte de forum, s'ouvre sur tous les étages
et tous les espaces. |
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La profondeur étant faible, on l'a percée des deux côtés par des vitres. Le front du bâtiment a été scindé en deux, de manière à réduire les épaisseurs et donner force aux éléments qui les jouxtent. A la sortie des ascenseurs, le visiteur se trouve au centre de gravité de l'immeuble. Il voit également l'extérieur, ce qui lui permet de "contrôler" l'espace du bâtiment. Pour réaliser cette idée spatiale, une grande vitre centrale a été installée dans le but de relier visuellement tous les étages, découvrant ainsi une vue d'ensemble sur la place. |
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L'immeuble de la B.B.L comporte des courbes qui répondent à la rectitude des façades. Celles-ci déterminent effectivement un parallélépipède. Mais à l'intérieur, des possibilités s'offrent là où se situe l'espace libre que l'on peut agrandir par un artifice, qui fait que la fissure centrale offre d'avantage de volume. Les matériaux font partie intégrante de l'espace. Ils ont été choisis tant pour leurs qualités que pour leur sobriété: pour l'extérieur, une magnifique "pietra dorata" jaune, un morceau de Toscane qui traduit une présence minérale et une texture particulière. A l'intérieur, trois matériaux seulement ont été utilisés: granit noir pour le sol, plâtre blanc et bois clair d'érable pour les parois. |
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