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[4-1 Insuffisances et lacunes]

4-1.5 Une logique des échanges: du formel à l'informel


Pour répondre aux problèmes d'échanges, de coordination et de planification, les universités ou les institutions telles que la CUS ou le FNRS ont recours à des solutions formelles de type "comité permanent" ou "groupe consultatif" dont les membres sont désignés en fonction de leur renommée, de leur expertise ou de leur position hiérarchique. De telles structures sont lourdes et peu flexibles.

Par ailleurs, les programmes nationaux de recherche constituent un cadre pour des échanges moins formels entre chercheurs des différentes universités et lieux de recherche. De tels échanges sont perçus comme fructueux par certains de nos interlocuteurs. La notion d'échanges entre régions linguistiques et entre disciplines a même été inscrite dans de tels programmes ( tel a été le cas pour le PNR33 sur l'efficacité des systèmes éducatifs en Suisse), mais l'on se rend compte qu'il ne suffit pas de les décréter pour qu'échanges et collaboration aient réellement lieu.

Il faut reconnaître que l'essentiel des échanges au niveau du corps enseignant a lieu de manière informelle: contacts personnels, contrats entre un professeur et une autre université que la sienne, associations et groupements d'intérêts, occasionnellement par Internet, etc. De tels échanges informels constituent une richesse indéniable. Toutefois, échappant à la logique formelle des institutions, ils sont rarement pris en compte et ne sont guère valorisés. Comment peut-on valoriser et renforcer ces échanges informels sans les institutionnaliser? L'utilisation des réseaux télématiques de nature distribuée et décentralisée offre peut-être une réponse.

Un effort a été consenti au niveau fédéral pour assurer la connexion des universités au réseau Internet, par contre extrêmement peu d'actions ont été entreprises pour faciliter la compréhension et le développement de l'usage parmi des populations comme celles des sciences sociales qui n'y sont pas habituées.

Même si un certain nombre d'enseignants se servent du courrier électronique, l'utilisation "officielle" des réseaux télématiques tels qu'Internet au sein des institutions pour améliorer les échanges et la coordination entre enseignants et entre établissements n'est pas actuellement envisagée. Ce type d'échanges n'est pas considéré comme prioritaire. Certains pensent que l'habitude viendra d'elle même. D'autres, enfin, se plaignent de la baisse de qualité de l'écrit qu'ils attribuent à une attention démesurée à de tels "gadgets".

Se servir du réseau télématique pour une partie des échanges des milieux académiques comporte plusieurs avantages. Néanmoins, cela pose certains problèmes:

L'effort financier nécessaire porte surtout sur un travail de sensibilisation, de formation, de soutien technique et d'aide méthodologique. Une telle action - qui doit s'inscrire au niveau fédéral - ne correspond pas aux catégories budgétaires existantes.


Sigma - 11 JUL 95
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