FootNote

L'indice est "un signe qui se réfère à l'objet qu'il dénote en vertu du fait qu'il est réellement affecté par cet objet" (Peirce, Vol.II:147). Il se trouve dans un rapport de contiguïté vécue, de nature existentielle, avec l'objet dénoté lui-même. La relation indicielle est dite de motivation métonymique en ce que l'indice appartient encore au phénomène lui-même: la continuité et la contiguïté naturelles des signes indiciels les placeraient à "la naissance du signifiant " (Bougnoux, 1991). Les exemples sont nombreux: la fumée et le feu, le rythme cardiaque, le pouls et la maladie, le poing brandi et la menace, etc. La présence de fumée me permet de déduire l'existence d'un feu de même que l'accélération du pouls est le symptôme probable de fièvre chez le malade. Encore que tous les sémioticiens (Buyssens, Segre) n'acceptent pas de classer parmi les signes, les signes authentiquement naturels, les événements du monde physique tels qu'un signe météorologique, une démarche, etc. Cependant les indices, bien qu'ils manifestent une continuité existentielle avec ce qu'ils dénotent, comportent également une part de convention puisqu'ils nous communiquent quelque chose par rapport à un système d'expériences acquises, voire même à de strictes conventions, comme dans le cas des déictiques (Eco, 1990:41 et svt.). On se réfèrera pour plus d'information à Meunier et Peraya (1993, Section 1).

Peirce lui-même en dénombra plusieurs (Ecrits sur le signe, Seuil, 1990).