- Le rôle des cartes cognitives dans l'explication des comportements spatiaux : prise de décision, orientation.
- Leur utilité pour la mémorisation, pour créer des mondes imaginaires
- Les applications du concept 'carte cognitive'
Les cartes cognitives jouent un rôle dans le comportement, dans les prises de décisions spatiales, dans les théories de l'acquisition et de l'apprentissage, dans des applications au monde réel comme la planification, l'enseignement, la fabrication de plans, les interfaces et les bases de données.
Dans un sens général, une carte cognitive est une construction mentale qu'on utilise pour comprendre et connaître l'environnement. Cela suppose que les gens stockent de l'information sur leur environnement, qu'ils utilisent ensuite pour prendre des décisions spatiales.
Une carte cognitive aide à simplifier, coder l'interaction complexe de l'homme avec son environnement. C'est une répresentation mentale des connaissances environnementales.
Une carte cognitive inclue les connaissances sur des lieux aussi bien que des connaissances sur les relations humaines spatiales. Elle entraine l'intégration d'images, d'informations, d'attitudes sur un environnement: elle n'est pas une entité isolée du contexte.
Selon Golledge, il n'y a pas une seule carte cognitive dans la mémoire. Nous en construisons en fonction d'événements spécifiques: une carte cognitive est dynamique. .
Voici le définition traditionnelle de la carte cognitive:
il s'agit d'un processus compose d'une série de transformations psychologiques par lesquelles un individu acquiert, stocke et décode de l'information sur l'emplacement et les attributs d'un phénomène, dans son environnement spatial de tous les jours.
La carte cognitive peut aussi être définie comme étant l'union entre la cognition spatiale et la cognition environnementale.
Définition de la cognition spatiale
Connaissance et représentation interne ou cognitive de la structure, des entités et des relations de l'espace. Reflet interne et reconstruction de l'espace dans l'esprit.
Définition de la cognition environnementale
Il s'agit de la conscience, des impressions, des informations, des images et de la croyance que les gens ont des environnements. Cela implique non seulement que les individus ont une information et des images sur l'existence des ces environnements et de leurs éléments constitutifs, mais aussi qu'ils ont des impressions sur leur fonction, leur dynamique et les interrelations structurales, qu'ils leur assignent des sens, de la signification et des propriétés symboliques. Cette définition se réfère au concept de 'place cognition', qui peut être résumé en parlant d'union de connaissances spatiales, sociales et d'une compréhension de la nature physique et sociale des environnements, en relation avec le fonctionnement cognitif.
Autrement dit, la capacité à planifier et à exécuter des mouvements dans un environnement familier semble requérir qu'on possède une carte cognitive de cet environnement en plus des stimuli directement disponibles par le système sensitif.
Recherches basées sur la résolution de problèmes :
Les recherches concernant les comportements et l'environnement peuvent être divisés en trois branches principales de résolution de problème:
- prise de décision
- wayfinding (je garde ce terme pour la suite du résumé)
- développement et acquisition de l'apprentissage
La carte cognitive joue un rôle dans le :
- si on veut aller quelque part
- pourquoi y aller
- où est-ce (quelle destination)
- comment y aller
L'argument général est que si on peut comprendre où les gens veulent aller et pourquoi, les commerciaux et les gouvernements peuvent répondre aux besoins de la population.
L'orientation spatiale se réfère au processus par lequel une personne sait où elle se trouve par rapport à autre chose .
Ces deux processus utilisent un haut niveau cognitif et sont différents des sens kinesthésiques d'orientation.
Gluck divise la recherche sur le wayfinding en deux catégories : competence et performance literature.
a. Competence literature (correspond aux théories de l'acquisition et de l'apprentissage)
Il s'agit d'essayer de simuler le processus mental humain par des programmes informatiques, partant de l'hypothèse que les structures de connaissance permanentes des individus fournissent la base d'interprétation des objets, actions, événements de l'environnement.
Les informaticiens programment un 'wayfinder' capable d'apprendre des itinéraires et des points stratégiques et ensuite de se déplacer dans l'espace qu'il connaît.
Le but est de découvrir comment l'humain stocke de l'information, pense et agit.
L'une des activités, par exemple, est d'atteindre une destination avec un minimum d'effort, grâce à un plan de routes.
b. Performance literature
Concerne les recueils et l'évaluation de données, en mettant au point des problèmes de mesures, discutant du comment estimer des directions ou des lieux, afin d'évaluer les connaisances des individus sur des itinéraires pour chercher un chemin (wayfinding).
Le but est de trouver des facteurs qui affectent la carte cognitive et d'intégrer les résultats dans une théorie.
Le nombre de facteurs est immense et vont des caractéristiques personnelles, sens, capacités au contexte de perceptions, aux influences environnementales et sociales.
Une des fonctions de la carte cognitive est la mémorisation. Si on veut mémoriser des événement, des gens, des choses, c'est une aide de connaître leur emplacement, ou alors de leur attribuer un emplacement arbitraire.
La pensée spatiale est souvent utilisée comme métaphore pour des tâches non-spatiales: les gens exécutent des tâches non-spatiales nécessitant la mémoire, des images, des inférences, et ils utilisent pourtant des connaissances spatiales pour les accomplir.
Les cartes cognitives agissent comme des mondes imaginaires : on peut construire des descriptions mentales d'endroits où l'on est jamais allé, à partir de romans par exemple. Ce qu'on fait alors c'est de les intégrer dans nos schemas d'événements similaires qu'on a déjà expérimentés. Ainsi, la carte cognitive nous permet de créer et de copier des informations sur un lieu inconnu. C'est aspect est important car il permet d'expliquer pourquoi les gens migrent dans certains lieux.
On peut mieux planifier, dessiner, gérer un environnement pour et avec les gens, si on sait comment ils imaginent le monde.
Il s'agit donc de savoir quelle est leur expérience dans leur environnement, les besoins qu'il doit satisfaire, afin que construit, il reflète la propension aux comportements des résidents.
Pour les enfants, une recherche a été menée par l'UNESCO pour suggéer une politique d'améioration du voisinage.
Sachant que les personnes agées ont une diminution des capacités à apprendre et à trouver leur chemin (wayfinding), on peut améliorer leur confort et leur lieu de vie si on peut découvrir la nature des changements cognitifs spatiaux qui arrivent en vieillissant.
Enfin, il est important de savoir comment les personnes handicapées utilisent leurs cartes cognitives afin de maximiser leurs interactions et qu'ils aient du plaisir dans leur environnement, qu'ils puissent voyager en sécurité, dans le confort, et indépendamment.
On a besoin d'environnements qui conviennent selon les besoins de chacun.
b. Plusieurs recherches ont relevé des différences entre sexes sur des tâches de résolution de problèmes géographiques. Les raisons ne sont pas déterminées. Les cartes cognitives et les capacités spatiales influencent d'autres sujets au-delà de la géographie et de la capacité à se déplacer dans un environnement. Il faudrait trouver la/les raison(s).
c. D'autres recherches aussi doivent être conduites pour améliorer l'enseignement basé sur la cartographie. Les thèmes de recherche courants sont:
- comment perçoit-on un plan et l'intègre-t-on dans la carte cognitive
- comment utilise-t-on d'autres connaissances géographiques pour comprendre un plan.
On pourrait améliorer les plans en comprenant quels éléments (des plans) déforment la carte cognitive.
La compréhension des cartes cognitives peut aussi aider à améliorer l'efficacité et le design des bases de données. Si on peut éclaircir la complexité de la carte cognitive et déterminer ses structures, alors on peut créer de meilleures bases de données, en termes de stockage, de capacité et de vitesse.